Chapitre IV.Les personnalités du Sabre

Ce chapitre est réservé aux principaux acteurs qui durant leur existence ont été amenés à influencer d'une façon ou d'une autre l' histoire du sabre japonais . Le degré de cette implication peut être direct ou indirect selon les circonstances mais dans tous les cas , leurs actions ont influé sur le cours de l'histoire .

Quelles sont-elles ces personnalités ?

D'abord à tous seigneurs tous honneurs : les Empereurs , dieux vivants , descendants de la déesse solaire Amaterasu mais plus souvent observateurs qu'acteurs de la vie du sabre . En effet , paradoxalement , leur rôle s'est amoindri en même temps que celui du sabre s'accroissait . Seuls , les trois cités dans ce chapitre ont une une réelle importance historique sur le pays et donc sur le sabre : il s'agit de GOTOBA , GODAIGO et MUTSUHITO dit MEIJI .
Autres personnalités de premier plan , réels leaders politiques du pays dès qu'ils ont acquis ce titre : Les SHOGUN .
Du premier MINAMOTO no YORITOMO en passant par ASHIKAGA TAKAUJI , suivi de ODA NOBUNAGA , TOYOTOMI HIDEYOSHI puis IEYASU TOKUGAWA . ceux sont les plus remarquables ( bien que je ne sois pas certain que NOBUNAGA ait eu le temps d'être SHOGUN mais du moins le méritait-il ).
Autres personnages éminemment historiques , souvent rivaux malheureux ou simples alliés des précédents , les seigneurs de guerre tels que : TAKEDA SHINGEN , UESUGI KENSHIN , KATO KIYOMASA , TOSHIIE MAEDA et son clan , ISHIDA MITSUNARI , TAIRA MASAKADO ou encore AMAKUSA SHIRO .
Ensuite , nous nous intéresserons à ceux qui vivent et souvent meurent par le sabre ou pour le sabre , à savoir , les Samurais , bushi auxquels certains des précédents appartiennent mais qui pour ceux classés dans cette catégorie , n'ont pas dépassé le stade du guerrier même si parmi eux , certains ont connu plus de gloire que les empereurs ou shoguns eux-mêmes . Parmi ceux-ci : MIYAMOTO MUSASHI , YAGYU MUNENORI , SAKAMOTO RYOMA , SANADA YUKIMURA , HATTORI HANZO , KOJIRO SASAKI , SAIGO TAKAMORI , TOMOE GOZEN , MINAMOTO NO TAMETOMO , TORII SUNE ' EMON , OSIO HEIHACHIRO , TSUNETOMO YAMAMOTO , BENKEI et la bande du SHINSENGUMI : HIJIKATA TOSHIZO , KONDO ISAMI , OKITA SOJI et SAITO HAJIME .

Les personnes suivantes seront des " activistes " historiques du sabre de l'ancien temps ( avant l'ère TAISHO qui démarra en 1912 ) . il y a parmi eux : KATSU KAISHU , un homme politique de l'ère MEIJI , TAKUAN SOHO , moine ZEN ami et conseiller de shogun et de sabreurs , HAYASHIZAKI JINNOSUKE SHIGENOBU , fondateur désigné du IAIDO , TAIRA SHIGESUKE , stratège et rédacteur du Code du BUSHIDO, HONAMI et sa famille , érudit , potier , appréciateur de sabre pour les shoguns et polisseurs . Le naufragé britannique WILLIAM ADAMS , devenu samurai , cas unique d'européen accepté durant la période féodale ( dont est inspiré le roman-feuilleton de James CLAVELL " SHOGUN " ) et YASUKE esclave noir devenu samurai personnel de ODA NOBUNAGA.

Les forgerons ne pouvaient pas échapper à cette galerie de personnages ; il en est de très renommés , cependant , si leur état civil demeure grâce aux signatures sur les lames , peu d'informations complémentaires existent sur eux ; toutefois , j'ai pu retrouvé quelques informations pour ceux qui suivent parmi les plus prestigieux ou remarquables par leur travail : AMAKUNI , SANJO MUNECHIKA , MASAMUNE et ses disciples , SUISHINSHI MASAHIDE , NAOTANE , YOSHIMITSU .

Enfin , je parlerai pour finir des personnages de tous horizons qui ont fait que la forge ait subsisté au XX ème puis subsistera au XXI ème siècle , quelque soit leurs origines , professionnelles , politiques ou militaires voire sociales . Parmi eux , des forgerons , GASSAN SADAKAZU qui fut le tenant de la tradition entre l'avant et l'après MEIJI , des hommes tels , les principaux membres du NBTHK , Dr KANZAN SATO et HONMA KUNZAN , un autre homme japonais important du XX ème siècle pour le sabre , KURIHARA HIKOSABURO , un militaire américain Colonel CADWELL , des écrivains , JOHN YUMOTO , BW ROBINSON , YASU KIZU , WM HAWLEY et les " TRESORS NATIONAUX VIVANTS " du siècle, forgerons : SUMITANI MASAMINE , AMATA AKITSUGU et polisseur : KOKAN NAGAYAMA.

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drapeau guerre japon

I. Les Empereurs :

EMPEREUR GOTOBA

L'empereur Go-Toba (Go-Toba Tenno) (6 août 1180 – 28 mars 1239) était le 82e empereur du Japon, selon l'ordre traditionnel de la succession, et a régné du 20 août 1183 au 11 janvier 1198.

Son nom personnel était Takahira . Son nom posthume lui a été donné en mémoire de celui de l'empereur Toba (on peut traduire le préfixe Go-, par « postérieur », ce qui donne donc « Empereur Toba postérieur ».)
Go-Toba monte sur le trône à l'âge de 3 ans, succédant à son frère l'empereur Antoku, qui est forcé d'abdiquer durant la guerre de Gempei. Quelques années après son intronisation, son grand-père l'empereur retiré Go-Shirakawa meurt, et Minamoto no Yoritomo profite de l'occasion pour forcer le jeune empereur à le nommer sei-i-tai shogun, fondant ainsi le shogunat de Kamakura et s'arrogeant la réalité du pouvoir, ne laissant au souverain impérial qu'un pouvoir religieux.

En 1198, le shogun force Go-Toba, âgé de 18 ans, à abdiquer. Deux des fils de Go-Toba lui succèdent sur le trône mais sont chacun à leur tour forcés d'abdiquer. Go-Toba règne en tant qu'empereur retiré de 1198 à 1221 pendant le règne de trois empereurs mais son pouvoir est plus limité que celui des empereurs retirés de l'époque Heian.

À la mort de Yoritomo en 1199, Go-Toba, qui veut mettre fin au shôgunat de Kamakura et régner personnellement, commence à rassembler des troupes, et en 1221, il fait abdiquer son fils Juntoku en faveur du fils de ce dernier, Chukyo, en préparation de ce qui sera plus tard appelé la révolte de Jokyu. Les samouraïs des environs de Kyoto qui étaient contre le shôgunat le soutiennent, mais la plupart des samouraïs, particulièrement ceux du Kanto, choisissent le camp du shogun, avec le soutien de Masako Hojo, la veuve de Yoritomo. Cette dernière persuade les samouraï rassemblés à Kyoto que s'ils ne soutenaient pas le shôgunat, ils perdraient leur statut social et leurs privilèges, et que la cour et les kuge regagneraient leur pouvoir et leur influence. La rébellion de Go-Toba est alors vaincue et Chukyo est remplacé sur le trône par Go-Horikawa , un neveu de Go-Toba.

Après la rébellion, Go-Toba est exilé aux îles Oki, où il meurt et est enterré en 1239. Plus tard, une partie de son corps sera enterrée à Ohara, à Kyoto.

Culture :
Go-Toba a eu une grande influence sur la culture japonaise de l'époque, s'intéressant à tous ses aspects, des combats de coqs aux arts en passant par les techniques d'artisanat.
Ce serait à lui que l'on doit le fait d'avoir utilisé comme insigne héraldique (ou mon), le chrysanthème ( kiku ) à seize pétales ( kikukamonsho ou kikkamonsho ), fleur qu'il aimait beaucoup, et qui fut reprise par ses successeurs comme emblème de famille impérial (d'où le nom de Trône du chrysanthème fréquemment utilisé dans ce sens).
Le « chrysanthème à seize pétales » deviendra Sceau Impérial du Japon en 1869 lors de la restauration Meiji.
Il était ainsi un grand amateur des sabres, et fit venir au fil des années un grand nombre de forgerons à sa cour, leur donnant des titres honorifiques et les invitant à lui apprendre leur art. Il devint ainsi lui-même un forgeron respectable, et son patronage donne lieu à l'âge d'or de la fabrication de sabres au Japon. Sa contribution à cet art est toujours tenue en grande estime, et encore actuellement une tradition veut qu'il soit le premier facteur de sabres dont on parle dans la littérature idoine.
Go-Toba avait de nombreux autres centres d'intérêts, et il a notamment écrit un traité sur le kemari, Ommari no Ki
(« Chronique du jeu de balle »), et un sur la musique, Ombiwa-awase (« Concours de Biwa »).

Son domaine de prédilection, cependant, était la poésie. Il créa un « bureau de poésie » (waka-dokoro) en 1201 et lui commanda la compilation du Shin Kokinshu (« Nouvelle anthologie de waka anciens et modernes »). 34 de ses poèmes furent inclus dans cette anthologie, et plus de 200 autres dans divers recueils. L'un d'entre eux sera choisi par Fujiwara no Teika en tant que 99e poème de l'anthologie Ogura Hyakunin Isshu.

EMPEREUR GODAIGO

L'empereur Go-Daigo (Go-Daigo Tenno, 26 novembre 1288 – 19 septembre 1339) était le 96e empereur du Japon, selon l'ordre traditionnel de la succession, et a régné du 29 mars 1318 au 18 septembre 1339.

Son nom personnel était Takaharu . Contrairement à la plupart des empereurs, dont le nom posthume était choisi après leur mort, Go-Daigo a choisi le sien de son vivant, en mémoire de celui de l'empereur Daigo (on peut traduire le préfixe Go-, par « postérieur », ce qui donne donc « Empereur Daigo postérieur »), car il considérait l'ère Engi du règne de ce dernier comme son idéal.
Go-Daigo était le second enfant de l'empereur Go-Uda de la lignée Daikakuji-to.

Premier règne :
En 1318, Go-Daigo monte sur le trône lorsque son cousin l'empereur Hanazono, de la lignée Jimyoin-to, abdique en sa faveur en vertu d'un accord pour alterner le trône entre les deux lignées impériales tous les 10 ans. Le nouvel empereur, abreuvé depuis son enfance des commentaires du Nihon Shoki, des enseignements shinto sur la place de l'empereur, descendant de la déesse Amaterasu, commence à rêver de restaurer la puissance et les prérogatives impériales, telles qu'il imagine qu'elles étaient quelques siècles auparavant .
Jusqu'en 1321, son père Go-Uda règne en tant qu'empereur retiré, puis Go-Daigo, commence à régner en son nom propre, à réactiver certains organes de la cour et à comploter pour renverser le shogunat de Kamakura. En 1324, sa première tentative de coup d'État, appelée Shochu no hen, est découverte, et deux conseillers et complices de l'empereur, les frères Suketomo et Toshimoto Hino , sont arrêtés par le Rokuhara Tandai alors qu'ils tentent de réunir une armée. Go-Daigo, qui nie avoir connaissance du complot, reste libre.

Exil :
Lors de sa seconde tentative en 1331, appelée Genko no ran, les plans de Go-Daigo sont à nouveau découverts, cette fois à cause de la trahison de son proche conseiller Sadafusa Yoshida. Il cache rapidement les trésors sacrés dans un château reculé à Kasagiyama (l'actuelle Kasagi, dans la préfecture de Kyoto) et lève une armée, mais le château tombe l'année suivante face à l'armée du Bakufu, et Go-Daigo est exilé dans la Province d'Oki (les îles Oki dans l'actuelle préfecture de Shimane, au même endroit que Go-Toba en 1198 ) et un nouvel empereur, Kogon est mis sur le trône.
En 1333, Go-Daigo s'évade d'Oki avec l'aide de Nagatoshi Nawa et de sa famille, et commence à rassembler une armée au mont Funagami dans la province de Hoki ( l'actuelle ville de Kotoura dans la Préfecture de Tottori ). Takauji Ashikaga, envoyé par le Bakufu pour trouver et détruire cette armée, choisit finalement le camp de l'empereur et capture le Rokuhara Tandai. Immédiatement après cela, Yoshisada Nitta, qui a levé une armée à l'est, détruit le clan Hojo et capture le Bakufu.

Restauration de Kemmu :
De retour à Kyoto, Go-Daigo reprend le trône à Kogon et entame la restauration de Kemmu. Celle-ci est ostensiblement un retour à un système plus ancien, mais en fait, l'empereur vise une dictature impériale similaire à celle de l'empereur de Chine . Il veut imiter les Chinois dans tous les domaines et devenir le plus puissant dirigeant de l'Est.

Cependant, des réformes impatientes , des litiges sur la propriété de terres , des récompenses , et l'exclusion des samouraï de la politique causent beaucoup de mécontentement, et son organisation politique commence à tomber en morceaux. En 1335, Takauji Ashikaga, qui a voyagé vers l'est du Japon sans obtenir un édit impérial pour réprimer la rébellion Nakasendai (Nakasendai no ran), abandonne la Restauration . Go-Daigo ordonne à Yoshisada Nitta de rechercher et détruire Ashikaga. Ce dernier bat Nitta à la bataille de Takenoshita (à Hakone). Masashige Kusunoki et Akiie Kitabatake, en accord avec Kyoto, écrasent l'armée Ashikaga. Takauji fuit à Kyushu, où il restructure son armée avant de marcher à nouveau sur Kyoto l'année suivante. Masashige Kusunoki propose à l'empereur une réconciliation avec Takauji Ashikaga, mais Go-Daigo rejette cette proposition. Il ordonne à Masashige et à Yoshisada de détruire Takauji. L'armée de Kusunoki est vaincue à la bataille de Minatogawa .
Quand l'armée de Takauji entre dans Kyoto, Go-Daigo résiste, fuyant au Mont Hiei, mais, cherchant la réconciliation, il envoie les Trésors sacrés au côté Ashikaga. Takauji met sur le trône Komyo, de la lignée Jimyoin-to, et commence officiellement son shogunat avec l'édiction du code de loi Kemmu.

Époque Nanboku-cho :
Go-Daigo s'échappe de la capitale, les Trésors sacrés qu'il avait remis aux Ashikaga n'étant que des contrefaçons, et établit la Cour du Sud dans les montagnes de Yoshino, débutant ainsi l'époque des Cours nord et Sud, ou époque Nanboku-cho, durant laquelle les dynasties du Nord à Kyoto et du Sud à Yoshino se font face.

Go-Daigo envoie le prince impérial Kaneyoshi à Kyushu et Yoshisada Nitta et le prince impérial Tsuneyoshi dans la région de Hokuriku, et ainsi de suite, dispersant tous ses fils, afin qu'ils puissent s'opposer à la Cour du Nord.

En 1339, il meurt à Yoshino, un jour après avoir abdiqué en faveur de son fils Go-Murakami . Ashikaga Takauji construit le Tenryu-ji à Kyoto pour son enterrement.

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EMPEREUR MEIJI

prince Sachi no Miya, connu de son vivant en Occident par son nom personnel Mutsuhito né à Kyōto le 3 novembre 1852, fut le 122e empereur du Japon du 3 février 1867 à sa mort le 30 juillet 1912.

Selon la tradition impériale japonaise, il est désigné après sa mort par un nom posthume. Il reçut pour nom posthume celui de l'ère Meiji commencée sous son règne en 1868 et qui prit fin le jour de sa mort. Depuis s'est instaurée pour ses successeurs la coutume de faire coïncider les ères avec le règne des empereurs et de donner le nom de cette ère à l'empereur comme nom posthume.

Jeunesse :
Fils de l'empereur Kōmei et de la dame Nakayama Yoshiko (la fille du seigneur Nakayama Tadayasu), le futur empereur a passé la plupart de son enfance dans la famille des Nakayama à Kyōto, comme il était coutume de confier l'éducation des enfants impériaux aux familles prééminentes de la cour. Le 11 juillet 1860, il est adopté par la principale épouse de l'empereur Kōmei, Asako Nyōgō et reçoit le nom de Mutsuhito. Le 11 janvier 1867, Mutsuhito se marie avec la dame Haruko (1849-1914) , fille du seigneur Ichijō Tadaka. Elle est la première épouse impériale vivante à recevoir le titre de Kōgō ( littéralement « épouse de l'empereur ») depuis plusieurs siècles, reprenant ainsi l'appellation historique définie par le Code de Taihō (701) pour désigner l'impératrice avant de n'être plus utilisée que pour désigner l'aînée des épouses officielles de l'empereur s'il en a plusieurs avant de disparaître à la fin du XVe siècle. Elle est aussi la première à jouer un rôle public. Elle n'aura cependant pas d'enfants, mais l'empereur en aura quinze avec des dames officielles. Seuls cinq d'entre eux atteindront l'âge adulte : le prince héritier Yoshihito (empereur Taishō, 31 août 1879-25 décembre 1926) et quatre princesses. Il devint à l'âge de quinze ans le 122e empereur selon la tradition shintoïste. Il régna du 3 février 1867 à sa mort le 30 juillet 1912.

Règne :
Sous son règne débuta la période Meiji (ère du « gouvernement éclairé » ou « politique éclairée ») équivalente à la période des Lumières en Europe au XVIIIe siècle. C'est une période de réformes radicales permettant au Japon de sortir de son isolationnisme instauré par la famille des Tokugawa qui était à la tête du shogunat depuis le début du XVIIe siècle, de se tourner vers l'occident, de s'industrialiser et de réformer son système socio-économique.

C'est à partir du début de son règne que le Japon va peu à peu basculer dans la modernité (ouverture du pays aux occidentaux, « copie » de leurs techniques scientifiques et industrielles, etc.) et annoncer que « les usages des temps anciens sont abolis pour toujours » (suppression du système féodal).

L'empereur Mutsu-Hito aura une profonde estime, voire une amitié sincère avec Louis-Émile Bertin (1840-1924), son conseiller particulier, qui s'était mis à parler le japonais avec lui ! Louis-Émile Bertin est l'illustre ingénieur du Génie maritime et savant français, qui resta quatre ans au Japon (1886-1890), le créateur de la marine militaire japonaise et des arsenaux de Kure et de Sasebo. Ces remarquables bâtiments de surface constituèrent le noyau de la flotte japonaise qui permirent au Japon de remporter les éclatantes victoires contre les Chinois (1894) et contre les Russes (1905).

Sous son règne, le Japon va également pour la première fois sortir de ses frontières et se bâtir un empire (Taïwan, protectorat en Corée…) et prendre sa place au rang des grandes puissances mondiales.

En 1905 , la Guerre russo-japonaise voit la marine impériale japonaise attaquer la forteresse russe de Port-Arthur située au sud de la Mandchourie sur la mer de Chine, c'était le seul port libre de glaces toute l'année tenu par les Russes en Extrême-Orient grâce à l'appui de la Chine, et relié à la Russie par le Transmandchourien, branche sud du Transsibérien. L'État-major de l'empereur Nicolas II choisit de reconquérir le port par voie maritime en envoyant la flotte de la Baltique via le Cap de Bonne-Espérance . La victoire éclatante du Japon à la bataille de Tsushima voit la destruction complète de la flotte impériale russe en mai 1905 après une embuscade de la marine japonaise. Le Japon s'appropriera ensuite la Corée, la région de Port-Arthur et une partie des îles Sakhaline (au nord de Hokkaïdo). Les Russes devront quant à eux évacuer la Mandchourie du Sud, laquelle est rendue à la Chine, mais sous forte influence japonaise.

Dans les temps modernes, ce conflit est la première défaite d'une puissance européenne face à une puissance asiatique : la victoire et le prestige de l'armée impériale japonaise de Meiji sera interprété en Occident comme la montée d'un « péril jaune ».

Sa relation avec le monde du sabre fut tantôt négative , tantôt positive , selon que la raison d'état , ou ses gouts personnels dictaient sa conduite. En effet , la réforme obligatoire du système féodal dans lequel évoluait le pays depuis 700 ans , imposait la suppression du port du sabre symbole de ce pouvoir aux mains des guerriers . Le HAITOREI de 1876 porta évidemment un coup très dur à la forge . Paradoxalement , l'empereur était un fervent admirateur de sabre et c'est aussi cette particularité qui fit que deux forgerons reconnus GASSAN SADAKAZU et MIYAMOTO KANENARI furent nommés forgerons impériaux . Ceux-ci sont à la base de la survie et même de la renaissance qu'aura la forge nippone après la seconde guerre mondiale .

 

II. Les Shoguns ( ou presque ):

MINAMOTO NO YORITOMO

Minamoto no Yoritomo (9 mai 1147 - 9 février, 1199) est le premier shogun et le fondateur du shogunat de Kamakura au Japon, il a régné de 1192 à 1199.
De sa naissance à son exil (1147-1180) :
Yoritomo est l’ainé des fils de Minamoto no Yoshitomo, l'héritier du clan Minamoto (Seiwa Genji), et son épouse officielle, Fujiwara no Saneori, est un membre de l’illustre clan Fujiwara.
Yoritomo est né à Heian (Kyoto), la capitale du Japon de l’époque. À cette date, Minamoto no Tameyoshi (le grand-père de Yoritomo) est à la tête du clan. C’est alors qu’éclate la rébellion de Hogen. Cette guerre civile commence à la mort de l’empereur Toba : Minamoto no Yoshitomo (fils de Tameyoshi) soutient le nouvel empereur Go-Shirakawa (Hôgen no ran) fils de l’empereur Toba, alors que Minamoto no Tameyoshi prend le parti de l’empereur retiré Sutoku. En 1159, l’empereur Sutoku est vaincu et mis aux arrêts, alors que Tameyoshi est exécuté malgré les demandes de clémence de Yoshitomo. Yoshitomo devient le chef du clan Minamoto.
Mais en 1160 commence la rébellion de Heiji. Taira no Kiyomori, chef du clan Taira, avec l'appui de Fujiwara no Nobuyori soutient un nouvel empereur, le fils de Go-Shirakawa, l'empereur Nijo, alors que Minamoto no Yoshitomo et les alliés Fujiwara no Tadamichi et Fujiwara no Michinori restent fidèles à l'empereur Go-Shirakawa. Malheureusement le clan Minamoto est mal préparé, et le Clan Taira prend rapidement le pouvoir à Kyoto : Fujiwara no Michinari et Fujiwara no Tadamichi sont exécutés, alors que le palais de Go-Shirakawa est brûlé.
Minamoto no Yoshitomo s’enfuit de la capitale juste avant l’arrivée de Taira mais est trahi et exécuté par un serviteur dans la province d'Owari.
Yoritomo n’est pas exécuté, à la requête de Ikenozunni, la belle-mère de Kiyomori. Yoritomo prend donc la tête du clan ; il est exilé à Izu, dans la plaine de Kanto, qui est sous le contrôle du clan Hojo. Le demi-frère de Yoritomo, Minamoto no Noriyori, part également en exil, alors que Minamoto no Yoshitsune, un autre demi-frère, est forcé de rentrer au monastère. Tous les autres enfants héritiers du clan Minamoto sont exécutés.
Taira no Kiyomori et le clan Taira sont les chefs indiscutés du Japon.
En 1179, Yoritomo épouse Hojo Masako, la fille de Tokimasa, le chef du clan Hojo. À la même époque, il est mis au courant des événements à Kyoto : la famine et la brutalité du clan Taira attise la colère de la population. Pour Yoritomo l’exil prend bientôt fin.

La guerre de Gempei (1180-1185) :

Bataille navale de Dan-no-Ura en 1185 . En 1180, une nouvelle guerre de succession éclate lorsque le clan Taira soutient l'empereur Antoku, neveu du fils de l'empereur Go-Shirakawa, le prince Mochihito. Humilié, le prince lance un appel à la rébellion au clan Minamoto.
Après la mort de Minamoto no Yorimasa et du prince Mochihito, Yoritomo décide de prendre les armes. Yoritomo est l’héritier légitime du clan Minamoto malgré les tentatives de conspiration de son oncle, Minamoto no Yukiie, et de son cousin Minamoto no Yoshinaka. De plus, Yoritomo bénéficie de l'aide financière du clan Hojo (la famille de son épouse). Il a installé sa capitale dans l'est, dans la province de Kamakura.
En 1181, Taira no Kiyomori meurt, le clan Taira est alors mené par Taira no Munemori. Munemori mène une politique plus agressive contre le clan Minamoto, et attaque des bases des Minamoto à Kyoto. Heureusement, Yoritomo est protégé à Kamakura.
Ses demi-frères, Minamoto no Yoshitsune et Minamoto no Noriyori battent les Taira dans plusieurs batailles importantes, mais ils ne peuvent empêcher Minamoto no Yoshinaka, le rival de Yoritomo, d'entrer dans Kyoto en 1183 et d’y chasser les Taira. Les Taira partent avec l'empereur Antoku, ainsi, quand les Minamoto entrent dans la capitale, ils désignent le demi-frère d'Antoku, Go-Toba, comme nouvel empereur.
Lors de sa première grande bataille, Yoritomo est défait à Ishibashiyama. Il triomphe cependant de ses rivaux dans le clan, et remporte une victoire décisive contre les Taira lors de la bataille de Dan-no-ura en 1185.

Le premier shogunat (1185-1199) :
Yoritomo établit la suprématie de la caste guerrière des samouraïs et instaure le premier bakufu à Kamakura . Commence ainsi l'âge féodal du Japon, qui durera jusqu'à la moitié du XIXe siècle. Yoritomo obtient le titre de shogun (Seii-Taishogun, « grand général qui pacifie les Barbares ») en 1192.
Après sa mort — en 1199 — des suites d'une chute de cheval, son beau-père Tokimasa Hojo prend le titre de régent (shikken), instituant la domination du clan Hojo sur le bakufu naissant. Le titre de shogun, quant à lui, passera par la suite à son fils ainé Yoriie en 1202, et deviendra dès lors héréditaire.

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TAKAUJI ASHIKAGA

Takauji Ashikaga (Ashikaga Takauji , 1305–7 juin 1358) est le premier shogun de la lignée des shogun Ashikaga . Son règne commence en 1338, départ de la période Muromachi de l'histoire du Japon, et se termine à sa mort en 1358. Il appartient à une lignée de samouraï qui descend de la lignée Seiwa Genji du clan Minamoto, descendant de l'empereur Seiwa, qui se sont installés dans le territoire Ashikaga de la province de Shimotsuke, qui constitue de nos jours la préfecture de Tochigi.

Vie :
Takauji était un général du shogunat Kamakura envoyé à Kyoto en 1333 pour mater la rébellion Genko qui avait démarré en 1331. Après avoir ressenti une désillusion croissante envers le shogunat au fil du temps, Takauji rejoint l'empereur banni Go-Daigo et Masashige Kusukoni et prend Kyoto. Peu après, Yoshisada Nitta attaque Kamakura et détruit enfin le shogunat. L'empereur Go-Daigo devient le dirigeant de facto du Japon, rétablissant la primauté de la cour impériale de Kyoto et commençant la restauration Kemmu.

Cependant, peu de temps après, les clans de samouraïs s'aperçoivent que la cour impériale restaurée ne rétablit pas les systèmes sociaux et politiques de la période Heian. Sentant leur mécontentement, Takauji plaide auprès de l'empereur pour que quelque chose soit fait avant que la rébellion n'éclate, mais ses avertissements seront ignorés.

Tokiyuki Hojo, fils du 14e régent Hojo, Takatoki Hojo, saisit l'occasion de démarrer la rébellion Nakasendai (Nakasendai no Ran) pour tenter de rétablir le shogunat à Kamakura en 1335 . Takauji écrase la rébellion et prend le contrôle de Kamakura pour lui-même. Prenant la cause des samouraï qui l'ont suivi, il s'autoproclame Seii Taishogun et alloue des terres à ses samouraï sans l'autorisation de la cour. Takauji annonce son allégeance à la cour impériale, mais Go-Daigo envoie Yoshisada Nitta réclamer Kamakura.

Le rencontrant à la bataille de Takenoshita, Takauji défait Yoshisada et marche ensuite sur Kyoto. Il prend la ville uniquement pour se faire éjecter vers Kyushu par les forces combinées de Yoshisada et Masashige. Takauji s'allie avec les clans de Kyushu et marche de nouveau sur Kyoto. À la bataille décisive de Minatogawa, en 1336, Takauji défait Yoshisada et tue Masashige, ce qui lui permet de prendre Kyoto pour de bon. Il installe sur le trône l'empereur Komyo, ce qui commence la courte et turbulente période des Cours du Nord et du Sud (Nanboku-cho) qui durera 60 ans. Il fondera le temple Tenryu-ji, à Arashiyama, après la mort de l'empereur exilé.

Le fils de Takauji, Yoshiakira Ashikaga lui succède en tant que shogun après sa mort. Son petit-fils Yoshimitsu Ashikaga unit les cours du Nord et du Sud en 1392.

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ODA NOBUNAGA

Nobunaga Oda ( 23 juin 1534 - 21 juin 1582) était un daimyo important de la période Sengoku de l'histoire du Japon. Fils de Nobuhide Oda, un seigneur de guerre mineur qui ne possédait que peu de terres dans la province d'Owari, Nobunaga Oda a passé sa vie sur les champs de bataille et a conquis une grande partie du Japon avant sa mort en 1582.
Oda est le premier des trois unificateurs du Japon pendant la période Sengoku. Ces unificateurs sont, dans l'ordre, Nobunaga Oda, Hideyoshi Toyotomi (son neveu par alliance) et Ieyasu Tokugawa (dont le fils fut l'époux d'une nièce de Nobunaga Oda).

La jeunesse de Nobunaga :
En 1534 naît Nobunaga Oda, fils du daimyo régional Nobuhide Oda au château de Shobata. C'est le troisième fils de Nobuhide, cependant, c'est le premier qui ne soit pas né d'une concubine et est donc l'héritier du clan Oda et du domaine dans la province d'Owari. Il devient maître du château de Nagoya à un jeune âge, et est éduqué sous la tutelle d'un vieux vassal du clan Oda, Masahide Hirate, loin de son frère Nobuyuki. Pendant sa jeunesse, Nobunaga se fait remarquer par son comportement excentrique et son manque de retenue. Des gens l'appellent même ouvertement le « Grand imbécile d'Owari ».
Pendant l'année 1546, Nobunaga a 12 ans et la majorité civile, et voit l'année suivante sa première, bien que courte, action militaire dans la province de Mikawa.
Dans une manœuvre politique, Masahide Hirate envoie une proposition au daimyo du clan rival des Oda de la province de Mino, Dosan Saito, pour arranger un mariage entre Nobunaga et la fille de Dosan, Nohime (aussi appelée Kicho, agée de 15 ans). Ce mariage forge une alliance entre les deux anciens clans rivaux.

L'unification de la province d'Owari :
En 1551, son père Nobuhide meurt inopinément, et pendant ses funérailles, Nobunaga agit outrageusement en lançant l'encens cérémonial sur l'autel. Cet acte lui aliène beaucoup de vassaux d'Oda, en confirmant leurs préjugés de manque de discipline et médiocrité de Nobunaga ; son frère Nobuyuki, plus poli, a leur préférence.
Honteux du comportement de Nobunaga, Masahide Hirate commet le seppuku. C'est un gros coup dur pour Nobunaga, qui perd là un mentor et un vassal de valeur. Il construira plus tard un temple en l'honneur d'Hirate.
Bien que Nobunaga soit reconnu comme le successeur légitime de Nobuhide, le clan Oda est divisé entre de nombreuses factions, et même ainsi, le clan entier est théoriquement sous le contrôle du kanrei d'Owari, Yoshimune Shiba, qui lui-même dépend totalement du shugo (représentant du shogun) : Nobutomo Oda. Nobutomo est capable de défier Nobunaga pour la place de nouveau maître d'Owari, et il assassine Yoshimune lorsqu'il est clair qu'il soutient Nobunaga.
Cependant, Nobunaga parvient à persuader son oncle Nobumitsu Oda (un jeune frère de Nobuhide), de rejoindre son camp, et avec cette aide Nobunaga fait massacrer Nobumoto au château de Kiyosu, qui plus tard devient la résidence de Nobunaga pendant plus de dix ans.
Avec la mort de Yoshimune Shiba, c'est son fils Yoshikane Shiba qui devient kanrei légitime de la province. Nobunaga exploite cette position en forgeant une alliance avec les clans Imagawa de la province de Suruga et Kira de la province de Mikawa, étant donné que les deux clans étaient aussi Kanrei et n'avaient aucune excuse pour refuser. Grâce à cela, Nobunaga était sûr que les Imagawa arrêteraient d'attaquer les frontières d'Owari.
Nobunaga reste en position précaire au sein de son propre clan, il doit toujours compter avec son frère Nobuyuki et ses partisans toujours nombreux. Malgré cela, il dirige une armée sur la province de Mino pour aider Dosan Saito dont le fils Yoshitatsu Saito s'est révolté. La campagne est cependant un échec, car Dosan est tué et Yoshitatsu devient le nouveau maître de Mino en 1556.
Quelques mois plus tard, avec le soutien de Katsuie Shibata et Hidesada Hayashi, Nobuyuki se rebelle contre Nobunaga. Ils sont défaits à la bataille d'Ino. Les trois reçoivent le pardon grâce à l'intervention de la mère de Nobunaga et Nobuyuki. Cependant, l'année suivante, Nobuyuki a de nouveau l'intention de se rebeller. Informé par Katsuie Shibata, Nobunaga feint la maladie et assassine Nobuyuki au château de Kiyosu.
En 1559, Nobunaga a éliminé toute opposition aussi bien au sein du clan que dans la province d'Owari. Yoshikane Shiba lui sert toujours de paravent pour maintenir la paix avec les autres daimyo (les clans Kira et Imagawa). Mais Yoshikane Shiba ne peut se contenter de cette position de marionnette, il souhaite rétablir la place du clan Shiba et correspond secrètement avec ses alliés pour se débarrasser de Nobunaga. C'est Nobunaga qui frappe Yoshikane le premier, et les alliances conclues au nom du clan Shiba deviennent ainsi caduques.

La bataille d'Okehazama :

En 1560, Yoshimoto Imagawa rassemble une armée de 20 000 à 40 000 hommes et commence à marcher sur Kyoto, avec pour excuse d'aider le frêle shogunat Ashikaga. Le clan Matsudaira de Mikawa doit également rejoindre les forces de Yoshimoto. En comparaison, le clan Oda peut à peine rassembler une armée de 5 000 hommes, et les forces doivent aussi être réparties pour défendre différents forts à la frontière. On dit que dans de telles circonstances, Nobunaga a exécuté sa danse Atsumori préférée, avant de chevaucher avec seulement quelques hommes pour prier dans un sanctuaire. Aidé par un orage soudain, Nobunaga lance l'assaut sur la base de Yoshimoto et le tue, ce qui résulte en une victoire stupéfiant le pays entier. Cette bataille, appelée Bataille d'Okehazama, donne au nom de Nobunaga une notoriété nationale . S'affaiblissant rapidement, le clan Imagawa n'exerce plus aucun contrôle sur le clan Matsudaira. En 1561, une alliance est forgée entre Nobunaga Oda et Motoyasu Matsudaira (qui sera plus tard re-nommé Ieyasu Tokugawa), malgré les décennies de lutte entre les deux clans.

Tenka Fubu :

En 1561, à Mino, Yoshitatsu (qui avait tenu Nobunaga en échec en 1556) meurt soudainement de maladie, et son fils Tatsuoki Saito lui succède. Tatsuoki, cependant, est jeune et moins bon dirigeant et stratège que son père et son grand-père. Tirant profit de cette situation, Nobunaga déplace sa base au château de Komaki et commence sa campagne à Mino . Nobunaga s'attache pendant plusieurs années à convaincre les vassaux de Saito d'abandonner leur maître , affaiblit significativement le clan Saito, puis lance l'assaut final en 1567. Nobunaga prend le château Inabayama et envoie Tatsuoki Saito en exil . Alors, Nobunaga s'installe à Inabayama, et renomme son nouveau château ainsi que la ville en Gifu, d'après le légendaire Mont Gi en Chine (Qí en mandarin), sur lequel la dynastie Zhou a démarré, révélant ainsi ses ambitions de conquête à tout le Japon . Il commence aussi à utiliser un nouveau sceau qui se lit Tenka Fubu
( littéralement « Couvre ce qui est sous le Ciel avec l'épée ») . En 1564 , Nobunaga marie sa sœur Oichi à Nagamasa Asai, un daimyo du nord de la province d'Omi. Cela lui ouvrira plus tard la route vers Kyoto . En 1568 , Yoshiaki Ashikaga vient à Gifu, Yoshiaki était le frère du 13e shogun Ashikaga, Yoshiteru , qui avait été assassiné et remplacé par Yoshihide Ashikaga, pantin entre les mains des assassins de Yoshiteru. Yoshiaki veut devenir shogun et demande à Nobunaga de l'aider, en lançant une action militaire contre Kyoto. Nobunaga accède à la requête de Yoshiaki, saisissant l'occasion d'entrer dans Kyoto . Cependant, la route de Kyoto est fermée par le clan Rokkaku, qui tient le sud de la province d'Omi. Dirigé par Yoshikata Rokkaku, le clan Rokkaku refuse de reconnaître Yoshiaki en tant que shogun et est prêt à la guerre. Nobunaga lance une attaque rapide et expulse le clan Rokkaku de ses châteaux : en à peine 21 jours, il prendra les 18 châteaux le séparant de la capitale...

En peu de temps, Nobunaga rejoint Kyoto et expulse le clan Miyoshi hors de la ville. Yoshiaki devient le 15e shogun Ashikaga. Il sera le dernier...

Yoshiaki a en effet choisi le plus dangereux des assistants : Nobunaga refuse le poste de kanrei, et rogne progressivement les pouvoirs du shogun, montrant clairement qu'il a l'intention de se servir de lui comme d'un pantin (comme il l'a déjà fait avec Yoshikane Shiba) pour justifier ses conquêtes futures . Yoshiaki ne se satisfait pas de cette situation et correspond secrètement avec divers daimyos, forgeant une alliance anti-Nobunaga . Le clan Asakura, en particulier, était irrité de la montée en pouvoir du clan Oda. Historiquement, le clan Oda était vassal du clan Asakura . Yoshikage Asakura avait temporairement protégé Yoshiaki Ashikaga mais n'était pas disposé à marcher sur Kyoto , ce pourquoi Yoshiaki s'était adressé à Nobunaga . Nobunaga prend l'initiative d'attaquer le clan Asakura . Cela force Nagamasa Azai (mari de Oichi, sœur d'Oda) à choisir entre son alliance toute nouvelle avec Oda et l'alliance Azai-Asakura qui durait depuis des générations. Il choisit le camp Asakura . Nobunaga et son armée se retrouve ainsi encerclé . Seule la résistance puis la fuite du future Hideyoshi Toyotomi, aidé de Ieyasu le sauvera. Puis, avec l'aide des rebelles d'Ikko, l'alliance anti-Nobunaga attaque avec toutes ses forces, causant de lourdes pertes au clan Oda au cours d'une campagne de plusieurs années . Nobunaga et Ieyasu Tokugawa défont les forces combinées des clans Asakura et Azai à la bataille d'Anegawa, mais cela ne suffit pas. Année après année, Nobunaga consolide sa position et l'emporte sur ses ennemis, avec des méthodes sans pitié . En 1571, fatigué des moines guerriers Tendai qui se cachaient dans le Enryakuji sur le mont Hiei , un fort symbole culturel , Nobunaga l'attaque et le détruit en 1571, tuant au passage de nombreux civils . À Nagashima, la résistance d'Ikko inflige à Nobunaga de nombreuses pertes, dont deux de ses frères. Finalement, Nobunaga encercle le complexe ennemi et l'incendie, tuant à nouveau des dizaines de milliers de civils , principalement des femmes et des enfants. Il gagne son surnom, Le Roi Démon . À l'apogée de l'alliance anti-Nobunaga, Shingen Takeda est convaincu qu'il doit se lever contre le clan Oda. Ieyasu Tokugawa étant vaincu à la bataille de Mikata-Ga-Hara en 1572, Nobunaga doit lui envoyer des secours, la lutte ne semble pas pouvoir prendre fin . Cependant , après la bataille , les forces Takeda se retirent car Shingen meurt de maladie (ou, comme certains le pensent, de blessures graves de la main d'un assassin) en 1573.

Nobunaga peut maintenant se concentrer sur Yoshiaki, qui lui a plusieurs fois déclaré son hostilité, malgré l'interposition de la cour impériale. Nobunaga vainc la faible armée de Yoshiaki et l'envoie en exil, mettant fin au shogunat Ashikaga dans la même année . Toujours la même année , Nobunaga réussit à détruire les clans Asakura et Azai, et Nagamasa Azai renvoie Oichi à Nobunaga et se suicide . Avec la destruction de Nagashima en 1574 , la seule menace qui pèse encore sur Nobunaga est le clan Takeda, maintenant dirigé par Katsuyori Takeda . À la bataille décisive de Nagashino, les forces combinées de Nobunaga et d'Ieyasu l'emportent sur le clan Takeda grâce à l'utilisation stratégique de mousquets . Nobunaga continue son expansion, envoyant Katsuie Shibata et Toshiie Maeda au nord et Mitsuhide Akechi dans la province de Tamba. Le siège du Ishiyama Honganji à Osaka par le clan Oda continue de progresser un peu, mais le clan Mori de la région Chigoku commence à envoyer par la mer des ressources au complexe solidement fortifié , brisant le blocus maritime . En 1577, un lieutenant de Nobunaga , Hideyoshi Hashiba (futur Hideyoshi Toyotomi) reçoit l'ordre de s'étendre vers l'ouest pour affronter le clan Mori . En 1578, la construction du château d'Azuchi, dans la province Omi est terminée. C'est un château impressionnant et décoré de manière extravagante qui a choqué aussi bien les missionnaires européens que les courtisans ordinaires . Cependant , la même année, Kenshin Uesugi, dont on dit qu'il est le seul commandant militaire à avoir eu le dessus sur Shingen Takeda, commence à son tour à marcher sur le domaine d'Oda. Il défait l'armée d'Oda, ne se retire qu'à l'hiver pour réattaquer au printemps suivant, mais meurt d'une attaque avant de n ' avoir fait aucun progrès (certaines versions disent qu'il a été assassiné). Nobunaga oblige Ishiyama Honganji à se rendre en 1580 et détruit le clan Takeda en 1582. L'administration de Nobunaga est alors au sommet de sa force, et est prête à lancer les invasions de la province d'Echigo et du Shikoku.

La fin de Nobunaga:

En 1582, Hideyoshi Hashiba envahit la province de Bitchu, et met le siège devant le château Takamatsu du clan Mori. Ce château était stratégique, les Mori ne pouvaient se permettre sa perte, aussi Terumoto Mori mène une armée de secours, et les deux camps arrivent à un statu quo . Hashiba demande des renforts à Nobunaga Oda. Nobunaga donne alors différents ordres (il ordonne à Nagahide Niwa de se préparer pour une invasion du Shikoku et à Mitsuhide Akechi d'assister Hideyoshi Hashiba) et se met en route pour la région de Chugoku. Nobunaga fait une halte au Honno-ji, un temple de Kyoto ; il est alors au milieu de ses terres fermement contrôlées, son cortège se limite à quelques douzaines de serviteurs et gardes du corps . Mitsuhide Akechi attaque soudainement le Honnoji dans un coup d'État. Ses forces attaquent au même moment le château de Nijo, et Nobunaga Oda se fait seppuku après s'être débarrassé du kotaishi. On a souvent dit que Hashiba n'avait en fait aucun besoin de renforts, mais qu'il en a quand même demandé à Nobunaga pour diverses raisons. Ceux qui le pensent fidèle à Nobunaga avancent qu'il voulait éviter d'ajouter une nouvelle victoire à son compte, et qu'il préférait en laisser le mérite à Nobunaga lui-même : en effet, Hashiba avait fait une progression fulgurante du statut de simple fantassin à celui de général en chef sous les ordres direct de Nobunaga, au grand dam de certains des généraux qui étaient devenus ses subordonnés ; il pouvait alors être raisonnable de faire preuve d'humilité. D'autres soupçonnent que Hashiba ou ses vassaux voulaient en fait mettre Nobunaga dans une position vulnérable sur le front, où il aurait facilement pu être assassiné. Une autre thèse fait de Hashiba la tête pensante derrière la trahison de Mitsuhide Akechi, qu'il éliminera ensuite rapidement.

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TOYOTOMI HIDEYOSHI

Hideyoshi Toyotomi est né en 1536 et mort le 18 septembre 1598. Il est le deuxième des trois unificateurs du Japon durant la période Sengoku : Nobunaga Oda, Hideyoshi Toyotomi, et Ieyasu Tokugawa.

Daimyo, il vécut durant les périodes Muromachi ( Muromachi 1336 – 1573) et Azuchi Momoyama ( Azuchi Momoyama 1573 – 1600). Le terme Momoyama (la colline au pêcher) vient du lieu où il fit construire son dernier château. Il fit rédiger sa propre histoire de son vivant jusqu'en 1592. D'origines modestes, il atteint le pouvoir absolu sur l'ensemble du Japon en l'unifiant et en tentant de le pacifier.

Hideyoshi Toyotomi est égalemnent connu sous différents noms qu'il s'est octroyé lui-même:

Taiko ou Taiko Sama (titre honorifique donné à un kampaku en semi-retraite , qui exerce toujours la tutelle de son successeur)
Hiyoshi Maro (i.e. soleil bienfaiteur), nom que lui a donné son père le jour de sa naissance ;
Tokichi Takayoshi , Hideyoshi Kinoshita .
Hashiba nom formé en accolant les noms de deux de ses généraux, Niwa (Ha) et Shibata (1574).
Il est également connu sous les sobriquets de « Saru Kuanja » (i.e. « Le singe serviteur ») et de « Saru Kuanja » (I.E. « tête de singe » en raison de sa laideur.

Ses armoiries sont un kiri (Paulownia Imperialis) .

Hideyoshi Toyotomi est né sous le nom de Hiyoshi Maro en l'an 1536 à Naka, ville située à l'époque dans la Province d'Owari, l'actuelle Préfecture d'Aichi. Il est le fils d'un fermier nommé Yasuke. Il perd son père à l'âge de huit ans et est élevé par son beau-père, employé chez Nobunaga Oda. Trouvant l'enfant intelligent, il l'inscrit à l'école du village. A cette époque, au Japon, les écoles étaient situées dans les temples et l'enseignement prodigué par les moines bouddhistes. Mais le jeune Toyotomi en est rapidement renvoyé en raison de son indiscipline. Il est alors placé chez un forgeron et vite renvoyé pour le même motif. Toyotomi ira ainsi de place en place mais son caractère récalcitrant ne lui permet pas de rester plus d'un mois au même endroit . A l'âge de 20 ans, il est le domestique de Matsushita Yukitsuna, un des lieutenants de Yoshimoto Imagawa qui lui accorde sa confiance. Ambitieux, il entre ensuite au service de Nobunaga qui cherche un surveillant pour la construction de son château de Kiyosu qui traîne en longueur. Hideyoshi en fait activer la construction et rend la demeure habitable en quelques jours. Il prend à cette occasion le nom de Hashiba Chikusen no Kami ou Tokichi Takayoshi . En 1574, il se fait construire le château de Nagahama, prend le nom de Hashiba et adopte le kiri comme armoiries.

Carrière :
La famille Saito est un ennemi juré de Nobunaga. Aussi, Hideyoshi propose-t-il à ce dernier de la réduire au silence. Il la soumet à la tête d'une troupe de bandits de grand chemin et, en récompense, reçoit le nom de Kinoshita Hideyoshi .En 1570, il combat Asakura Yoshikage avec succès. Il est récompensé par 30 000 koku de riz . En 1573, il attaque le château d'Odani et capture Asai Nagamasa. À cette occasion, il reçoit 180 000 Koku représentant la totalité de la fortune de Nagamasa . En 1581, il envahit Mori et soumet les cinq provinces de l'Ouest en cinq jours .

L'arrivée au pouvoir :
En 1582 Hideyoshi s'empare de la forteresse de Takamatsu, fief du clan Matsudaira en l'inondant. Le même jour, le 21 juin 1582, il apprend la mort de Nobunaga: un de ses vassaux, Mitsuhide Akechi, profite d'une halte de Nobunaga dans le temple Honno-ji et de la faiblesse de son escorte pour se révolter contre lui et l'oblige à se faire seppuku dans le temple en flammes. Nobunaga venait d'investir les possessions des Takeda et s'apprêtait à rejoindre Toyotomi, qui faisait campagne dans l'ouest et avait demandé des renforts. Rentré d'urgence des provinces de l'ouest (Chugoku-chiho), Hideyoshi, à la tête de 60 000 hommes, défait les troupes de Mitsuhide et fait exécuter ce dernier lors de la bataille de Yamazaki . La popularité d'Hideyoshi s'accroit. Il est baptisé « Shogun des trois jours ». Le titre envié de Lieutenant-Général lui est octroyé ainsi qu'une décoration. Mais, faisant fi des honneurs, il brigue le pouvoir, que se disputent les lieutenants de Nobunaga, dont Ieyasu . Hidenobu, le fils aîné de Nobutada, succède à Nobunaga. Trop jeune pour régner, son oncle, Nobuo, est nommé régent mais les affaires importantes passent sous le contrôle d'Hideyoshi après la bataille de Shizugatake (1583) .
Il élimine Katsuie Shibata qui, avec le troisième des fils de Nobunaga, a comploté pour le supprimer, devient Dainagon (Conseiller d'Etat) 1583, et se fait construire un magnifique château qu'il habitera à Osaka. A cette époque, il est tout-puissant; même Ieyasu Tokugawa le craint . En 1584 , il affronte les troupes coalisées du fils de Nobunaga et d'Ieyasu à Komaki et à Nagakute. Enfin, ce fut le tour des moines guerriers de Negoro. Ieyasu, en fin politicien, préfère se soumettre à Hideyoshi en lui offrant son fils en otage. La cour impériale lui donna le nom Toyotomi et il devient ministre des affaires suprêmes . En 1585 , il accède au second rang dans la hiérarchie du pouvoir en étant nommé Nadaijin. Il réduit Chokosabe à Shikoku, Sassa à Etchu, Uesugi à Echigo et se fait reconnaître par Tokugawa. Il tente, sans succès, de se faire adopter par le dernier Shogun Ashikaga. Il demande alors à l'Empereur de l'autoriser à reprendre son prénom d'origine Toyotomi .

Le Règne :
En 1586, il est Premier Ministre (Kanpaku). Ce titre étant réservé aux personnes de la haute noblesse, il se heurte au refus de Yoshihisa Shimazu, puissant daimyo de Satsuma (partie du Kagoshima actuel) .
En 1587, à la tête de 150 000 hommes, il mène contre ce dernier une campagne militaire victorieuse dans le Kyushu .
La même année, Il interdit le christianisme et expulse les missionnaires jésuites tout en confisquant le port florissant de Nagasaki qui leur avait été attribué par son prédécesseur.
À son retour dans la capitale, il renforce le pouvoir des bushi en prohibant les armes chez les paysans (le katana-kari ) et en réalisant des inspections cadastrales avec des mesures du sol. Les fondations du bakufu (gouvernement militaire) et des han (fiefs des daimyos) étaient posées.
Seul le Kanto (régions de l'Est) lui résiste encore . En 1590, il attaque les daimyos Hojo Ujimasa et Date Masamune et les soumet également . En 1588 , suprême honneur, il reçoit la visite de l'Empereur du Japon en personne . La dernière étape de l'unification du Japon est le siège d'Odawara, en 1590 . 200 000 hommes menés par Hideyoshi Toyotomi en tiennent le siège. Au bout de trois mois, les troupes s'infiltrent. Les dirigeants du clan Go-Hojo se font seppuku . En 1592 , Hideyoshi cède la place à son fils adoptif, Toyotomi Hidetsugu, et prend le titre de Taiko (titre honorifique donné à un kampaku en semi-retraite, qui exerce toujours la tutelle de son successeur). A la tête de 500 000 hommes, il marche sur Nagoya située dans l'ancienne province d'Hizen . L'unification du pays est achevée . A son entrée dans Kamakura après son combat contre Date Masamune , on dit qu'il pénétra dans le temple qui abritait la statue de Minamoto no Yoritomo et, s'adressant à elle :
" Mon cher ami , vous et moi avons tenu le Japon dans nos mains mais vous êtes né dans un palais et moi dans une hutte en ruines . Maintenant, que pensez-vous de moi ; moi qui vais envoyer une armée contre l'Empire Ming ".

En 1592, Hideyoshi envahit la Corée. Cette dernière demande l'aide de l'Empereur de Chine, Ming Shen Tsung. Mais l'Empereur redoute également Hideyoshi et lui promet la couronne des trois grandes Provinces (Do) Coréennes s'il les épargne . Hideyoshi ordonne alors à son armée de rentrer au pays . En 1596, il reçoit, par l'intermédiaire de l'ambassadeur, une missive , de l'Empereur de Chine qu'il juge insultante. D'après le Taiko ki, il la déchire et chasse l'ambassadeur. Il réunit une armée pour châtier la Chine mais la maladie l'emporte le 18 septembre 1598, à l'âge de 61 ans, dans son château de Fishomo . En 1593 naît son second fils , Hideyori. Hideyoshi accuse son fils adoptif, Hidetsugu, de trahison pour donner le pouvoir à Hideyori. Hidetsugu, déshonoré, se fait seppuku.

Épilogue :
Les deux tentatives d'invasion de la Corée en 1592 et en 1597 ( la guerre Imjin ) échouèrent et son projet d'envahir la Chine ne verra jamais le jour . Sentant sa fin proche et ayant peur pour la vie du jeune enfant qu'était Hideyori, Hideyoshi confie son fils qu'il avait désigné comme héritier exclusif, aux cinq sages , ses grands conseillers dont Ieyasu qui prendra le pouvoir peu après la bataille de Sekigahara en 1600.

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IEYASU TOKUGAWA

Ieyasu Tokugawa ( 31 janvier 1543 - 1er juin 1616) fut daimyo puis shogun du Japon.

Il est le dernier des trois unificateurs du Japon de la période Sengoku. Ces unificateurs sont, dans l'ordre, Nobunaga Oda, Hideyoshi Toyotomi (aussi nommé Hashiba) et Ieyasu Tokugawa.

L'enfance Matsudaira :
Tokugawa Ieyasu naquit le 31 janvier 1543 sous le nom de Matsudaira Takechiyo. Il était l'héritier du clan Matsudaira, petit clan de la province du Mikawa (Préfecture d'Aichi), déchiré entre les puissants clans Oda et Imagawa.

En 1548, les Oda envahissent le Mikawa. Le père de Ieyasu, Matsudaira Hirotada demande l'aide d'Imagawa Yoshimoto, daimyo du clan Imagawa, qui accepte à la condition qu'Hirotada lui envoie son fils en tant qu'otage. Hirotada s'exécute, Ieyasu, part donc pour Sunpu (l'actuelle Shizuoka). Mais Oda Nobuhide, le daimyo du clan Oda, a eu vent de la tractation et il intercepte Ieyasu et sa suite. Il menacera ensuite Hirotada de tuer son fils s'il ne récuse pas son pacte avec Imagawa Yoshimoto pour s'allier aux Oda, Hirotada refuse, arguant que laisser son fils mourir ne ferait que sceller plus encore le pacte le liant aux Imagawa. Nobuhide ne fera finalement aucun mal à Ieyasu . L'année suivante, en 1549 , Hirotada meurt et Nobuhide succombe à une épidémie, laissant le clan Oda dans une grave désorganisation. Imagawa Yoshitomo saute sur l'occasion et envoie Imagawa Sessai assièger le château où se trouve Oda Nobuhiro, fils aîné et successeur de Nobuhide. Le siège tourne vite à l'avantage des Imagawa, mais Sessai rencontre Oda Nobunaga, fils cadet de Nobuhide, afin de lui proposer un marché: il lèvera le siège à condition que les Oda lui livrent Ieyasu. Les Oda ne peuvent qu'accepter le marché, et Ieyasu arrive à Sunpu le lendemain. Il y sera bien traité. Ainsi de ses six ans jusqu'à ses quatorze ans, Ieyasu restera l'otage des Oda puis des Imagawa .

Le chemin vers la puissance :
En 1556, Ieyasu obtient le droit de retourner sur ses terres du Mikawa. Puis il se marie pour la première fois et change son nom en Matsudaira Motoyasu. Ieyasu fera ensuite ses premiers pas en tant que tacticien dans une campagne contre les Oda qu'il mène sur ordre de Yoshimoto. Il y remportera quelques victoires de relative importance, mais qui lui permettront de commencer à se faire un nom . En 1560 , Imagawa Yoshimoto assemble une armée d'environ 25 000 hommes et marche vers Kyoto , la capitale , afin d'obtenir de l'empereur le titre de shogun . Ieyasu, à la tête de son armée , fait partie des troupes mais est détaché du gros de l'armée pour attaquer un fort frontalier . Il y restera ensuite pour le défendre, ce qui lui permettra d'éviter la bataille surprise d'Okehazama qui sera un vrai désastre pour les Imagawa et de regagner sa liberté . En effet, Yoshimoto fait avancer son armée sur les terres d'Oda Nobunaga, qui a pris la succession de son frère à la tête du clan, ce dernier lance une attaque surprise contre Yoshimoto (malgré une nette infériorité numérique et l'avis contraire de ses généraux) et remporte une victoire éclair (la bataille dura quelques minutes seulement), tuant Imagawa Yoshimoto au passage . Apprenant la défaite d'Okehazama, Ieyasu bat en retraite, puis contacte Nobunaga en vue d'organiser une alliance. Cependant, les tractations se font dans la plus grande discrétion, la femme et le second fils d'Ieyasu se trouvant à ce moment à Sunpu . En 1561, Ieyasu capture le château de Kaminojo, possession Imagawa, et y capture des membres de la famille d'un proche d'Imagawa Ujizane, successeur de Yoshimoto , cette capture lui permet de récupérer sa femme et son fils (en échange de ses prisonniers) , ainsi que de prouver sa bonne volonté à Nobunaga . Ieyasu devient donc vassal de Nobunaga , et il le restera jusqu'à la mort de ce dernier. Ieyasu ayant maintenant les mains libres, il se consacre à la réorganisation de son clan et de son domaine : il récompense ses vassaux en leur accordant des terres à Mikawa. Ces hommes auront une grande importance dans les nombreuses batailles qu'Ieyasu livrera tout au long de sa vie, et parmi eux on compte notamment Honda Tadakatsu, Ishikawa Kazumasa et Haruzuke Mizuki. Puis, en 1564, il combat les Mikawa Monto, armée de moines guerriers qui avait refusé de se soumettre à son autorité. Il les vainc et rase leurs temples . En 1566, il demande à l'empereur l'autorisation de changer son nom en Tokugawa Ieyasu, ce qui lui est accordé . À ce moment-là , il déclare descendre des Minamoto, ce qui lui apporterait en cas de position de force une grande crédibilité pour être nommé shogun. Cependant, il semble peu probable que cette revendication se fonde sur quoi que ce soit d'avéré. Mais pour le moment Ieyasu demeure vassal de Nobunaga, et il participe à toutes les batailles importantes aux côtés des Oda : ainsi, il est présent lors de la prise de Kyoto en 1568 . En 1570 il agrandit son territoire en prenant le reste des terres Imagawa à l'issue d'un pacte avec Takeda Shingen, pacte qui lui couta cher puisque Shingen prit Sunpu avant lui, l'empêchant ainsi d'annexer le Suruga. En réaction, Ieyasu accueille Imagawa Ujizane en lui promettant de lui rendre ses terres. Les relations entre les Tokugawa et les Takeda deviennent alors tendues, situation qui empire lorsque Ieyasu s'allie avec Uesugi Kenshin, ennemi avéré de Takeda Shingen. Puis Tokugawa déplace son quartier général pour se rapprocher du territoire de Shingen, la guerre devient inévitable . Fin 1571, Shingen qui s'est allié aux Hojo envahit le Totomi, qui appartient aux Tokugawa. Ieyasu rallie ses hommes et les deux armées se rencontrent au début de l'année 1572, à la bataille de Mikata-Ga-Hara, où les Tokugawa essuient une cuisante défaite : Ieyasu échappe de peu à la mort. Suite à cela, Ieyasu passera un an à refuser le combat contre Shingen, vivant dans un état de siège permanent. Fort heureusement pour lui, Takeda Shingen meurt au printemps 1573 . L'homme était un brillant général, souvent considéré comme le meilleur de la période, et Takeda Katsuyori, son fils et successeur, s'avère incapable de capitaliser les écrasantes victoires de son père . En 1575, Katsuyori attaque le château de Nagashino, à Mikawa, et Ieyasu appelle Nobunaga à la rescousse. Celui-ci vient personnellement à la tête d'une grande armée . L'armée Tokugawa-Oda, forte de 38000 soldats affronte l'armée Takeda à la célèbre bataille de Nagashino. Katsuyori est vaincu, mais il parvient à s'enfuir et se retire sur ses terres de Kai. Il ne laissera jamais Ieyasu tranquille et des affrontements sporadiques entre les deux clans eurent encore lieu, mais Katsuyori ne parvint jamais à reprendre le contrôle de la province de Suruga . En 1579, la femme de Ieyasu et son fils aîné Nobuyasu furent accusés de conspiration avec les Takeda . Ieyasu ordonna à son fils de se faire seppuku et sa femme est exécutée.

Ieyasu et Hideyoshi :
Au printemps 1582, Nobunaga est assassiné par l'un de ses vassaux : Akechi Mitsuhide. Ieyasu est, à ce moment-là, dans les environs d'Osaka et, n'étant pas en mesure d'affronter Mitsuhide , il se voit contraint de rentrer chez lui en évitant les troupes de son ennemi qui le cherche pour l'exécuter. De retour sur ses terres, Ieyasu envisage d'aller venger Nobunaga mais il est devancé par Toyotomi Hideyoshi, qui a écrasé Mitsuhide à la bataille de Yamazaki. Ieyasu met ensuite à profit la mort de Nobunaga pour envahir Kai et Shinano, les deux anciennes provinces du clan Takeda, que Nobunaga avait écrasé juste avant de mourir. Mais les Hojo réagissent et envoient une grande armée l'en empêcher. Les deux clans ne s'affronteront pas, et passeront un accord stipulant que Ieyasu garde le contrôle de Kai et Shinano, tandis que les Hojo prendront le contrôle de la province de Kazusa.En 1583, une guerre éclate entre Hideyoshi et Shibata Katsuie, un autre ancien vassal de Nobunaga. Ieyasu restera neutre dans cet affrontement, préférant éviter le conflit avec Hideyoshi, qui anéantira Katsuie à la bataille de Shizugatake et deviendra ainsi le daimyo le plus puissant du Japon . En 1584, Ieyasu soutient Oda Nobukatsu contre Hideyoshi. Nobukatsu, fils de Nobunaga, voulait succéder à son père et contestait ainsi le pouvoir d'Hideyoshi, le fait qu'Ieyasu le soutienne n'était qu'une manière de provoquer les Toyotomi, de générer un affrontement avant que la puissance d'Hideyoshi ne devienne trop grande pour qu'il soit vaincu . Ieyasu envoie donc une armée au château d'Owari , Hideyoshi répond en conduisant une armée dans la province du même nom . Les deux armées se rencontrent une première fois à la bataille de Komaki (en vérité une simple escarmouche) puis à la bataille de Nagakute, seul véritable affrontement de ce qu'on appelle aujourd'hui la campagne de Komaki. Un an plus tard, les deux daimyos décrètent une trêve sous l'impulsion de Nobukatsu, puis Ieyasu se rend en 1586 à Osaka pour y rencontrer Hideyoshi et lui faire allégeance. La paix est conclue, mais il va de soi qu'Hideyoshi n'a plus confiance en Ieyasu, de fait celui-ci ne participera plus à aucune campagne militaire (exception faite de la campagne d'Odawara). Pendant les deux tentatives d'invasion de la Corée (1592 et 1597) Ieyasu sera présent au quartier général mais n'enverra aucun homme sur place .
En 1590, après avoir soumis Shikoku et les Shimazu de Kyushu, Hideyoshi attaque Hojo Ujimasa, grand daimyo du kanto. Ieyasu envoie 30 000 hommes sur place, qui se joignent à l'armée Toyotomi qui atteint alors un total de 160 000 hommes. Après la prise de plusieurs châteaux frontaliers, l'armée met le siège devant le château d'Odawara où les Hojo se sont enfermés. Le siège durera six mois aux termes desquels il sera pris. Les chefs Hojo se suicident et Hideyoshi offre à Ieyasu de prendre le contrôle de leurs provinces en échange des cinq qu'il possède (Mikawa, Totomi, Suruga, Shinano, Kai) Ieyasu accepte et emménage sur ses nouvelles terres : après 450 ans de règne sur le Kanto, après avoir dirigé le Japon pendant la décadence des Minamoto, les Hojo ne sont plus. Après leur disparition, Date Masamune, daimyo de la province septentrionale de Sendai, devient le dernier daimyo indépendant du Japon; ses terres sont éloignées de celles d'Hideyoshi. Il se soumettra quelque temps après. Ieyasu hérite donc des provinces Hojo, plus riches que celles qu'il possédait auparavant. Il établit sa capitale à Edo (actuelle Tokyo) mais ce faisant il s'éloigne d'Hideyoshi et donc du centre politique du pays, ce qui était probablement l'objectif de Toyotomi . Après la mort de Hideyoshi Toyotomi en 1598, le combat commence presque immédiatement entre les 5 régents qu'il avait mis en place pour gérer la minorité de son fils Hideyori Toyotomi (né en 1593) . Ieyasu Tokugawa, membre éminent de ce conseil et ancien lieutenant important de Nobunaga Oda, prend rapidement l'avantage. Il obtint, en 1600, le soutien de la moitié des daimyo en écrasant une coalition de rivaux dans l'ouest du Japon au cours de la bataille de Sekigahara et devint, de facto, le dirigeant du pays . Il fait épouser à Hideyori sa petite-fille, Senhime, âgée de sept ans, puis s'en débarrassera définitivement en 1615, prétextant un différend au sujet d'une inscription dans un temple .

Le premier Shogun Tokugawa :
En 1603, après s'être fait attribué le titre de shogun, il fit du village de Edo ( " porte de la rivière " ), où il avait établi ses quartiers généraux, la nouvelle capitale . Edo deviendra Tokyo ( " capitale de l'Est " ) à partir de l'Ère Meiji.
Ieyasu était donc le premier shogun de la dynastie des Tokugawa, qui règnera sur le Japon jusqu'en 1868 (révolution Meiji) . À sa mort , il a été enterré à Sunpu (maintenant Shizuoka) dans le sanctuaire s'appelant Kunozan Tosho-gu (en), puis son corps a été déplacé à Nikko . Le mausolée de Tokugawa Ieyasu se situe dans le sanctuaire Tosho-gu, sis à Nikko (à plus ou moins 140 km au Nord de Tokyo).

La personnalité de Ieyasu :
Le seigneur Ieyasu avait de nombreux atouts qui lui ont permis d'accéder au pouvoir. Il n'était pas très apprécié du peuple mais était craint et respecté pour son charisme et sa ruse. Il était calculateur et subtil et a souvent modifié ses alliances au moment où cela l'arrangeait. Il s'est d'abord allié à Takeda Shingen puis changea d'avis et fut responsable de la mort de Shingen et de son fils. Il s'est allié au clan Hojo puis rejoint l'armée d'Hideyoshi qui le détruisit et c'est Ieyasu qui récupéra leur territoire. Ce genre de comportement était courant dans une période de violence, de mort soudaine et de trahison .
Il était capable d'une grande loyauté, une fois allié à Oda Nobunaga, il n'alla jamais contre lui et les deux chefs ont profité de leur longue alliance. Il était connu pour sa loyauté envers ses amis et ses vassaux qu'il récompensait. Toutefois il se souvenait des affronts qui lui étaient faits. On dit que, devenu puissant, il a exécuté un homme qui l'avait insulté pendant sa jeunesse .

Dans ses relations personnelles, Ieyasu manifesta le même tempérament que celui qu'il avait avec des étrangers. Il eut 19 femmes et concubines, qui lui donnèrent 11 fils et 5 filles.

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III. Les Seigneurs de Guerre

TAKEDA SHINGEN

Shingen Takeda (1er décembre 1521 - 13 mai 1573) originaire des provinces de Shinano et de Kai, est un des principaux daimyo ayant combattu pour le contrôle du Japon durant la période Sengoku.
Shingen Takeda naît sous le nom de Katsuchiyo Takeda. Il prend le nom de Harunobu Takeda à sa cérémonie de passage à l'âge adulte, et change son nom une nouvelle fois en devenant moine en 1551, cette fois pour le nom devenu célèbre de Shingen Takeda.

Biographie :
Né Katsuchiyo Takeda, il est le fils aîné de Nobutora Takeda, un seigneur de guerre impressionnant. Il aide son père dans beaucoup des entreprises les plus anciennes des Takeda, et acquiert une certaine valeur à un âge assez jeune. Cependant, à un certain moment de sa vie , à sa majorité (à noter que lors du passage de celle-ci il change de nom pour Harunobu Takeda), le jeune homme se rebelle contre son père et prend le contrôle du clan Takeda. Les événements entourant cette passation de pouvoirs ne sont pas entièrement clairs, mais on suppose que son père avait prévu de faire de son second fils Nobushige Takeda son héritier à la place de Shingen. Cependant, quelles qu'en fussent les raisons, le résultat final est que le père est forcé de se retirer de sa position (bien qu'on pense qu'il ne soit pas tué ou forcé de se faire seppuku, étant donné que cet événement est décrit comme étant sans effusion de sang) et que Shingen prend le contrôle des Takeda. Yoshimoto Imagawa l'aide dans sa rébellion et une alliance est formée entre les clans Takeda et Imagawa.

Première expansion :
La première action de Shingen est de gagner le contrôle de la zone qui l'entoure. Son but est de conquérir la province de Shinano. Un certain nombre de daimyo de la région de Shinano marchent sur la frontière de Kai, espérant neutraliser le pouvoir encore jeune de Shingen avant qu'il n'ait une chance de s'étendre sur leurs terres. Cependant, alors qu'ils planifient de le battre à Fuchu (ou l'on dit que Shingen rassemble ses forces), ils ne sont pas préparés à l'attaque soudaine des troupes Takeda durant la bataille de Sezawa. Tirant avantage de leur confusion, Shingen réussit à emporter une victoire rapide, qui prépare la voie pour son incursion dans les terres de Shinano la même année. Le jeune seigneur de guerre réalise de considérables avancées dans la région, conquérant le quartiers généraux des Suwa à Kuwabara, avant de se déplacer au centre de Shinano grâce à la double défaite de Yorichika Tozawa et Yoritsugu Takato. Cependant, il est repéré à Uehara par Yoshioki Murakami et perd deux de ses généraux dans une bataille à couteaux tirés remportée par Murakami. Shingen prend sa revanche et détruit par la suite le clan Murakami. Yoshioki Murakami fuit la région et en vient par la suite à implorer de l'aide du clan Uesugi . Après sa conquête de Shinano, Shingen (qui a pris ce nom en 1551) affronte un nouveau rival : Kenshin Uesugi de Echigo. L'inimitié entre eux devient presque légendaire et ils s'affrontent sur le champ de bataille cinq fois à Kawanakajima en 1554, 1555, 1557, 1561 et 1564. Ces " batailles " ne sont pour la plupart que des escarmouches contrôlées, aucun des deux daimyo ne voulant se dévouer entièrement à une attaque décisive. Le conflit entre les deux ayant les combats les plus acharnés, et qui aurait pu décider de la victoire ou de la défaite de l'un ou l'autre côté, est la quatrième de ces batailles. C'est lors de ce conflit que se forme la légende des forces de Kenshin Uesugi enfonçant une voie droit au travers des troupes de Takeda, et du combat singulier entre Kenshin et Shingen. La légende parle de Kenshin attaquant Shingen avec son épée, pendant que celui-ci se défend à l'aide de son drapeau de guerre en acier ou gunpai. Les deux seigneurs perdent un nombre considérable d'hommes dans ce conflit, et Shingen en particulier se retrouve privé de deux de ses principaux généraux, Kansuke Yamamoto et son jeune frère Nobushige Takeda.

Arrêt de l'agrandissement :
À cette période, le clan Takeda souffre de deux trahisons internes. Shingen découvre deux menaces sur sa vie : la première de son cousin Nobumoto Katanuma, à qui il ordonne de se faire seppuku, et la seconde, quelques années plus tard, de son propre fils, Yoshinobu Takeda. Celui-ci est confiné au Tokoji, où il meurt deux ans après. La raison de sa mort reste incertaine et l'on ignore si elle est naturelle ou si elle a été ordonnée par son père. Cette mort laisse temporairement Shingen sans héritier. Cependant, il aura plus tard d'autres fils, et c'est en fait son quatrième fils qui prendra sa succession. En 1564, après avoir complètement conquis la région de Shinano et pris un bon nombre des châteaux de ses rivaux du clan Uesugi, Shingen maintient à peu près les frontières de son domaine, se contentant de quelques raids et principalement d'affaires internes. Il profite de cette période pour réaliser le projet de barrage sur la rivière Fuji, ce qui constitue l'un des principaux aménagements de l'époque.

Nouvelle expansion :
Après que Yoshimoto Imagawa, un ancien allié des Takeda, est tué par Nobunaga Oda, Shingen marche sur les Imagawa affaiblis et dirigés par le fils incompétent de Yoshimoto, Ujizane Imagawa. On pense qu'il a conclu un pacte avec Ieyasu Tokugawa pour le contrôle des territoires Imagawa restant, et tous deux attaquent l'héritier de Yoshimoto. Cependant, l'accord entre les forces Takeda et Tokugawa devient rapidement caduc, et dès que les Imagawa ne sont plus un problème, Shingen marche sur son ancien partenaire Tokugawa.

Conflit final :
Le futur de tout le Japon est maintenant dans la balance, car Shingen Takeda, à l'âge de 49 ans, est le seul daimyo qui possède le pouvoir, la position et le talent nécessaires pour stopper la conquête du Japon par Nobunaga Oda. Il engage les forces Tokugawa en 1572 et prend Futamata, puis attaque de nouveau en janvier à Mikata-Ga-Hara. À la bataille de Mikata-Ga-Hara, Shingen vainc facilement les forces combinées de Nobunaga Oda et Ieyasu Tokugawa, mais ne peut vaincre la vieillesse. Après avoir vaincu Ieyasu, Shingen doit suspendre sa marche en avant à cause d'influences extérieures, et Ieyasu se voit offrir un bref répit. Étonnamment, alors qu'il reprend de nouveau son avancée en 1573, Shingen Takeda meurt (on ignore si sa mort est due à une maladie, ou à une blessure par balle mortelle.)

Après sa mort :
Katsuyori Takeda prend le contrôle du clan Takeda. Il est ambitieux, et désireux de continuer le legs de son père, il marche vers les forteresses Tokugawa. Cependant, une force combinée de Ieyasu Tokugawa et Nobunaga Oda donne un coup ravageur sur les Takeda à la Bataille de Nagashino, où les mousquetaires de Nobunaga détruisent la cavalerie Takeda. Ieyasu saisit l'occasion qui lui est offerte et vainc le clan Takeda très affaibli à la bataille de Tenmokuzan. Katsuyori se suicide après la bataille, et le clan Takeda ne s'en remet jamais . Il a été rapporté qu'à la mort de Shingen, Kenshin a pleuré à l'annonce de la perte de l'un de ses rivaux les plus forts et les plus profondément respectés. L'un des tributs les plus marquants aux prouesses de Shingen, cependant, est dû à Ieyasu Tokugawa lui-même, car il emprunte plus tard les méthodes gouvernementales et les innovations militaires de l'ancien dirigeant Takeda après qu'il a pris le gouvernement sur le Kai pendant la prise de pouvoir de Hideyoshi Toyotomi. La plupart de ces méthodes seront mises en usage pendant le shogunat Tokugawa . Le clan Takeda fut quasiment détruit par la perte de l'héritier de Shingen, Katsuyori. Cependant Shingen a eu un profond impact sur cette période de l'histoire du Japon. Il a influencé de nombreux seigneurs avec ses systèmes de lois, de taxes et d'administration. Il a probablement été parmi les seigneurs de guerre les plus cruels, mais n'était agressif qu'envers ses ennemis. Il existe de nombreuses légendes concernant Shingen Takeda, incluant celle mentionnée plus haut. Sa bannière de guerre contenait la fameuse citation Fu-Rin-Ka-Zan , prise dans L'Art de la guerre de Sun Tzu. Cette phrase signifie : " Rapide comme le vent, silencieux comme la forêt, féroce comme le feu et immobile comme la montagne " . La phrase décrit à la fois la politique et la stratégie militaire de Shingen.

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takeda shingen
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UESUGI KENSHIN

Kenshin Uesugi ( 18 février 1530 - 19 avril 1578) était un seigneur de guerre qui dirigea la province d'Echigo pendant la période Sengoku du Japon. Il était l'un des nombreux puissants seigneurs de cette époque et est devenu célèbre pour ses prouesses sur le champ de bataille, son expertise militaire, stratégique, ainsi que sa foi dans le dieu de la guerre, Bishamonten. Il était aussi un alcoolique notoire . Il est né sous le nom de " Kagetora Nagao " , qu'il changera plus tard en
" Masatora Uesugi " , en " Terutora Uesugi " , puis finalement en " Uesugi Kenshin " après être devenu un moine bouddhiste.
Il est réputé être un fidèle (certains disent un avatar) de Bishamonten, Dieu de la Guerre. Dans la majeure partie de l'article, le nom de " Kenshin " va être utilisé. Ses surnoms les plus célèbres sont le " Dragon d'Echigo ", le " Tigre d'Echigo " et le " Dieu de la Guerre ".

Biographie :
Quatrième fils du guerrier remarquable Tamekage Nagao, la jeunesse de Kenshin est assez unique. Son père gagne du renom en tant que seigneur de la guerre au travers de ses victoires militaires sur Sanadori Uesugi et Funayoshi Uesugi. Cependant, quelques années plus tard, Takemage se retrouve en désaccord avec les Ikko-ikki de Hokuriku, et comme le pouvoir politique de la région commence à basculer en faveur du clan rival (en raison principalement de la soudaine montée en puissance du Honganji) , la situation de la province d'Echigo se détériore rapidement. Cette déchéance atteint son sommet en 1536, quand le père de Kenshin rassemble une armée et marche ves l'ouest, dans un but incertain. Cependant, alors qu'elles arrivent à Sendanno dans la province d'Echu, ses forces sont soudainement attaquées par Kazuyori Enami, et que Tamekage est lui-même massacré à la bataille , son armée étant forcée à fuir. L'impact à Echigo est immédiat : Harukage, fils ainé de Tamekage, prend immédiatement le contrôle des Nagao, après une lutte de puissance qui résulte dans la mort d'un de ses frères, Kageyasu. Kagetora (Kenshin), qui a alors 7 ans, est écarté du conflit et envoyé à Rizen-Ji, ou il étudiera jusqu'à 14 ans.

Prise de pouvoir :
À l'âge de quatorze ans, Kenshin est soudainement contacté par Sadamitsu Usami et quelques autres. Ils pressent le jeune Nagoa d'aller à Echigo et contester l'autorité de son frère aîné. Il semble que Harukage n'ait pas démontré qu'il était le dirigeant le plus efficace ou le plus inspirant, et son incapacité à exercer un contrôle sur les puissantes familles de Kokujin résulte dans une situation où la province est sur le point de se déchirer. Au début Kenshin est peu disposé à prendre les armes contre son propre frère, mais finit par être convaincu que c'est nécessaire à la survie d'Echigo. Dans une série d'attaque menées par Sadamitsu et lui-même, Kenshin parvient à prendre le contrôle du clan à Harukage en 1547. Le destin d'Harukage est incertain, certaines sources affirmant qu'il fut autorisé à vivre alors que d'autres signalent qu'il fut forcé au suicide.

Début du règne :
Bien que sa mainmise sur le clan Nagao ne soit à ce moment plus remis en question, la plupart de la province est encore indépendante du contrôle du jeune seigneur. Kenshin commence immédiatement à cimenter son pouvoir sur la région, mais ces efforts n'en sont encore qu'à leur début quand des soucis bien plus graves apparaissent. Nagatoki Ogasawara et Yoshikiyo Murakami, deux seigneurs de la province de Shinano se présentent tous deux devant Kenshin, demandant son aide pour stopper les avancées du puissant seigneur de guerre Shingen Takeda. À peu près au même moment que Kenshin devient seigneur d'Echigo, Shingen remporte des victoires importantes dans la province de Shinano. Les conquêtes du clan Takeda les emmenant dangereusement près des frontières d'Echigo, Kenshin accepte de partir en guerre.

Uesugi et Takeda :

Ce qui s'ensuit est le début d'une rivalité devenue légendaire. Dans le premier conflit qui les oppose, chacun des deux est très précautionneux, ne s'exposant que dans de petites escarmouches indécisives. Au fil des ans, ils s'affronteront cinq fois sur le fameux site de kawanakajima, bien que seule la quatrième rencontre soit une bataille totale entre les deux. Pendant l'année 1561, Kenshin et Shingen s'affrontent dans la plus grande bataille à laquelle ils prennent part, la quatrième des bataille de Kawanakajima. Kenshin utilise une tactique ingénieuse : une formation spéciale dans laquelle les soldats de la ligne de front échangent leur position avec ceux de derrière au fur et à mesure que ceux de devant sont fatigués ou blessés. Cette méthode se révèle très efficace et il parvient presque à vaincre Shingen. La légende racontant comment Kenshin galope sur Shingen avec son épée, celui-ci se défendant avec son tessen (étendard métallique), se déroule pendant cette bataille. Cependant, Kenshin ne parvient pas à venir à bout de Shingen. Osumi-no-kami Hara éloigne Kenshin et Shingen lance une contre-attaque. L'armée Uesugi bat en retraite et beaucoup se noient dans la rivière proche pendant que les autres sont tués par les généraux Takeda. Le résultat de la Quatrième bataille de Kawanakajima reste incertain, et les experts sont divisés sur l'identité du vainqueur, et si la bataille fut assez décisive pour pouvoir simplement en déclarer un.

Shingen meurt en 1573, et on dit que Kenshin a pleuré la perte d'un adversaire si valable.

Événements extérieurs :
Bien que sa rivalité avec Shingen Takeda soit devenue légendaire, Kenshin Uesugi a également eu à s'occuper d'un certain nombre d'autres affaires à l'époque de leurs fameuses batailles (1553, 1555, 1557, 1561, 1564). Pendant l'année 1551, Kenshin est invité à donner refuge à son seigneur nominal, Norimasa Uesugi, qui a été forcé de fuir à cause de l'expansion du clan Hojo dans le Kanto. Kenshin accepte d'abriter le seigneur, mais n'est pas à ce moment en position de pouvoir marcher contre les Hojo. Pendant l'année 1559, il fait un voyage à Kyoto pour rendre hommage au shogun, et ajoute à son image de seigneur de guerre celle d'un dirigeant cultivé. Cette même année il est poussé par Norimasa à reprendre le pouvoir sur le Kanto aux Hojo, ce à quoi il peut se conformer en 1560. Lançant une campagne militaire contre les Hojo, il parvient à reprendre plusieurs châteaux au clan, finissant sa campagne par l'attaque du château de Odawara dans la province de Sagami. Il parvient à briser les défenses et brûler la ville, mais le château lui-même n'est pas pris et le manque de ressources l'oblige bientôt à battre en retraite. Cependant, c'est à cette époque qu'il visite le sanctuaire Tsurugaoka Hachiman et prend le nom de Uesugi. L'autre principal domaine d'intérêt de Kenshin Uesugi est la province d'Etchu. Ce territoire est alors habité par deux clans féodaux, les clans Jinbo et Shiina. Kenshin entre dans la dispute en tant que médiateur au début, puis prend plus tard le parti des Shiina et vainc le clan Jinbo. Quelques années plus tard, il part en guerre contre les Shiina (qui semblent un peu trop amicaux avec les Takeda), et quand il prend leur château principal en 1575, il contrôle efficacement toute la province d'Etchu.

Dernières années :
À partir de l'année 1576, Kenshin commence à prendre en considération le problème de Nobunaga Oda, le plus puissant des seigneurs japonais de l'époque. Avec les morts de Shingen Takeda et Ujiyasu Hojo, Kenshin n'est plus bloqué dans ses volontés d'expansion. Ainsi, quand la mort d'un seigneur Noto dans les environs dégénère en confusion et conflit, Kenshin saisit rapidement l'occasion, s'emparant des terres du clan affaibli, ce qui l'amène en position de menacer Nobunaga et ses alliés. En réponse, Nobunaga rassemble ses propres forces et celles de deux de ses généraux pour rencontrer Kenshin à Tedorigawa. Certaines estimations chiffrent les forces de Nobunaga à plus de 50 000 et celles de Kenshin aux environs de 30 000. Si ces informations sont exactes, cela fait de cette bataille l'une des plus importantes de la période Sengoku. Malgré la supériorité numérique des forces de Nobunaga, Kenshin parvient à remporter une solide victoire sur le champ de bataille, et Nobunaga se replie à Omi pendant que Kenshin se contente de construire quelques forts dans la province de Kaga avant de retourner vers Echigo. Durant l'hiver 1577-1578, Kenshin prend des dispositions pour rassembler une armée importante afin de continuer ses assauts dans les terres de Nobunaga. Cependant, durant cette période, son état de santé est alarmant, et le 9 avril il a une sorte d'attaque. Il meurt quatre jours plus tard.

Mort de Kenshin Uesugi :
On s'est beaucoup questionné au travers du temps sur les raisons de la mort de Kenshin Uesugi. La théorie la plus largement acceptée est que la mort du grand seigneur de guerre est due à une vie faite d'excès de boisson et peut-être à un cancer de l'estomac. D'autres sources affirment qu'il fut en fait assassiné, et qu'un ninja caché dans les alentours l'aurait poignardé. On dit qu'à la nouvelle de la mort de Kenshin, Nobunaga Oda fit la remarque " Maintenant l'empire est mien ", bien que cela ne signifie pas qu'il y soit pour quelque chose.

Après sa mort :
La mort de Kenshin Uesugi fut désastreuse pour le clan. Il n'eut aucun fils naturel, mais adopta deux fils (Kagakatsu et Kagetora Uesugi) qui devaient être ses héritiers. Malheureusement, à la mort de leur père adoptif, ils entrèrent immédiatement en lutte pour le pouvoir, ce qui en résultat fut la prise de pouvoir de Kagakatsu. Cependant, le conflit interne leur prit trop de temps et d'énergie, et Nobunaga Oda n'a aucun problème à prendre rapidement la majorité de leurs terres, arrivant directement aux frontières d'Echigo.

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KATO KIYOMASA

Kiyomasa Kato (25 juillet 1562 – 2 août 1611) est un guerrier japonais et un daimyo de la période Sengoku. Il participa à la bataille de Shizugatake aux côtés de Hideyoshi Toyotomi en 1583. Il commanda également une partie de l'armée japonaise lors de l'invasion de la Corée. Il se montra si compétent que ses soldats le surnommèrent le Général-Démon (Kishokan). Il rejoignit le parti de Ieyasu Tokugawa après la mort de Hideyoshi. Il fut présent sur le champ de bataille de Sekigahara en 1600. Après la bataille de Shizugatake en 1583, il devint une des « sept lances de Shizugatake ».

MAEDA TOSHIMASU ou MAEDA KEIJI

Le clan Maeda était l'une des plus puissantes familles de samouraïs du Japon. Certains croient que c'est cette famille qui gouvernait réellement le Japon pendant la période de shogunat des Tokugawa.
Le clan Maeda a gouverné la ville de Kanazawa de 1583 jusqu'à la restauration Meiji en 1868.

Toshimasa Maeda
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|-->Toshiie Maeda
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| |-->Toshinaka Maeda
| |-->Toshitsune Maeda
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| |-->Toshinaga Maeda
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|-->Toshihasa Maeda
|-->Yasukatsu Maeda
|-->Toshifusa Maeda
|-->Yoshiyuki Maeda
|-->Hidetsugu Maeda
|-->Masa Maeda
|-->Keiji Maeda

TOSHIIE MAEDA

Toshiie MaedaToshiie Maeda ( 15 janvier 1539 - 27 avril 1599) né au village d'Arako au Japon, était un des principaux généraux de Nobunaga Oda à la fin de l'époque Sengoku. Son père était Toshimasa Maeda. Il était le 4e de 7 frères. Enfant, on l'appelait Inuchiyo mais il était plus connu sous le nom de Yari no Mataza , Mataza étant son nom commun. Son arme préférée était un yari. Son plus haut titre fut Dainagon.

Biographie :
il a servi Nobunaga Oda pendant son enfance et sa fidélité a été récompensée en étant laissé seul à la tête du clan Maeda (profitant des échecs militaires de ses trois frères. Comme Nobunaga, Toshiie était également très excentrique et était habituellement habillé dans un modèle exotique de kabuki-mono. Hideyoshi Hashiba fut surnommé Saru et lui même Inu par Nobunaga, en raison d'une croyance disant que les chiens et les singes ne peuvent pas se supporter. En effet Toshiie était sévère et droit contrairement à Hideyoshi, qui lui était facile à vivre et comique.

Vie militaire :

Toshiie a commencé sa carrière militaire en tant que capitaine d'infanterie au sein de l'armée de Nobunaga Oda et connut une ascension sociale rapide. Il combattit lors de la bataille de Hokuriku pour Katsuie Shibata. Sous les ordres de Nobunaga Oda, il eut son heure de gloire pendant la bataille de Nagashino en 1575 et reçut en récompense la province de Kanazawa et devint ainsi daimyo. Après la défaite de Nobunaga Oda face à Mitsuhide Akechi, Toshiie combattit Katsuie Shibata sous le commandement de Hideyoshi Hashiba.

Famille :
L'épouse de Toshiie, Maeda Matsu, a aussi été responsable de la montée en puissance du clan Maeda. Après la mort de Toshiie elle assura la sûreté du clan après l'année 1600. Elle alla même jusqu'à se rendre otage au château du nouveau shogun, Ieyasu Tokugawa, qu'elle détesta toute sa vie.

ISHIDA MITSUNARI

Mitsunari Ishida (1560-1600), un descendant des Fujiwara, fut le principal adversaire de Tokugawa Ieyasu à la bataille de Sekigahara, Ishida Mitsunari naquit en 1560 dans la province d'Omi, et devint à l'âge de 25 ans un des principaux généraux gouverneurs de Toyotomi Hideyoshi qui fut impressionné par sa maîtrise de la cérémonie du thé (Chanoyu). Durant plusieurs années, il géra la ville de Sakai avec de remarquables résultats, qui lui valut encore plus l'estime de Hideyoshi. En 1592, il participa à la campagne de Corée où il occupa le titre d'administrateur des Territoires occupés par les troupes Japonaises. En 1595 , à 35 ans , il reçut de Hideyoshi Toyotomi un fief de 190 000 Koku (unité de 180 litres de riz) et le château de Sawayama. Au faîte de sa puissance , il fut choisi par le maître du Japon pour être l'un des cinq bugyo, qui devait gouverner le pays après sa mort et protéger son fils Hideyori Toyotomi . A la mort de Hideyoshi, des tensions entre Ishida Mitsunari et Kato Kiyomasa rompirent le fragile équilibre des 5 administrateurs choisis par l'unificateur du Japon. Tokugawa Ieyasu en profita pour attaquer les partisans du fils de Hideyoshi. Mitsunari Ishida est devenu célèbre à la bataille de Sekigahara, cette bataille se déroula dans le centre du pays non loin de la province d'Oumi le 20 Octobre 1600 et opposa Ieyasu Tokugawa et l'armée de l'Est à Mistunari Ishida et l'armée de l'Ouest. Plus de 180 000 hommes se sont affrontés dans cette bataille. Malgré l'avantage numérique dont disposait Ishida, le clan Tokugawa obtint la victoire et ainsi, le pouvoir sur tout le Japon. Capturé quelques jours après la bataille, Ishida Mitsunari fut exécuté à Kyôto quelques semaines plus tard. Lors de son exécution, il regarda tous les daimyos qui avaient trahi le camp de Hideyoshi, et beaucoup détournèrent le regard .

TAIRA NO MASAKADO

Taira no Masakado (903 - 940) est un membre du clan Taira au Japon. Il était le fils de Taira no Yoshimasa. Taira no Masakado possédait beaucoup de terres dans la région du Kanto . En 939, Taira no Masakado organise une rébellion et attaque le poste de gouvernement de la province d'Hitachi, et capture le gouverneur de la province. En décembre de la même année, son armée de rebelles conquiert la province de Shimotsuke et la province de Kozuke et réclame le titre de Shinno (nouvel empereur). Taira no Masakado tue ensuite son oncle Taira no Kunika. Le 25 mars 940, il est tué par les forces de Fujiwara no Hidesato à la bataille de Kojima . Sa tombe (où seulement sa tête est enterrée) est située près de la sortie C5 de la station de métro d'Otemchi à Tokyo.

AMAKUSA SHIRÔ

Shiro Amakusa ( 1621 - 12 avril 1638), né sous le nom de Tokisada Masuda est un des meneurs de la rébellion de Shimabara.
Biographie :
Fils d'un ancien vassal du clan Konishi, Shiro est élevé par les meneurs de la rébellion Shimabara en tant que « Quatrième enfant du Ciel », prédit par saint François Xavier comme étant destiné à mener l'évangélisation du Japon. Le shogun Iemitsu Tokugawa voit d'un très mauvais œil la montée du christianisme et fait expulser les missionnaires jésuites puis attaque les rebelles chrétiens de Shimabara retranchés dans le château de Hara. Shiro mène la défense du château de Hara et meurt lorsque celui-ci est pris le 12 avril 1638. Il a alors 17 ans. Sa tête fut exposée sur une pique à Nagasaki pendant une longue période comme avertissement pour d s'éventuels autres rebelles chrétiens.

IV. Les Samourais

MIYAMOTO MUSASHI :

Miyamoto Musashi est sans aucun doute le plus fameux samourai de l'histoire du Japon , et est considéré comme tel dans le monde entier . Sa réputation réside probablement dans sa vie , son habileté et sa qualité de sabreur qui donnèrent lieu aux nouvelles populaires, théatre , cinéma , musique et manga . Aussi , son record d'invincibilité le conduit au firmament du panthéon des samourais , rendu célèbre par son sabre créé par KANESHIGE .

Biographie :
Musashi Miyamoto , de son vrai nom Takezo Shimmen (Miyamoto étant le nom de son village de naissance et Musashi, une autre façon de lire les idéogrammes écrivant Takezo), (1584—19 mai 1645) est l'une des figures emblématiques du Japon et le plus fameux escrimeur de l'histoire du pays.

Son grand-père était un très bon escrimeur et son seigneur Shimmen Iga-no-kami, en récompense, lui permit de porter son nom de famille. C'est pourquoi Musashi a signé le Traité des Cinq Roues du nom de Shimmen Musashi. Le père de Musashi était connu sous le nom de Munisai ou Muni. Pour des raisons obscures, peut-être à cause de la jalousie qu'il avait suscitée autour de lui, Munisai s'éloigna de l'entourage du seigneur Shimmen et se retira dans le village de Miyamoto-mura situé aux alentours. Il semble que Musashi y soit né et ce serait là l'origine du surnom qui lui fut donné : Miyamoto Musashi.

Son père mourut alors qu'il était âgé de 7 ans. Selon une légende qui semble sans fondement, Miyamoto Musashi se serait moqué de son père escrimeur et aurait fini par l'impatienter. Ainsi, un jour où Munisai était occupé à se tailler un cure-dent, à bout de patience il lança son couteau en direction de Miyamoto Musashi qui l'esquiva de la tête. Encore plus furieux, Munisai aurait lancé une seconde fois son couteau en direction de son fils. Mais Musashi sut l'esquiver à nouveau. Hors de lui, Munisai l'aurait chassé de son foyer, ce qui le contraignit à passer son enfance sous la tutelle de son oncle, moine et propriétaire d'un monastère.

Il combattit en duel et tua pour la première fois à 13 ans (contre Arima Kihei en 1596). Âgé de 17 ans, il participa à la bataille de Sekigahara (1600) qui vit la victoire de l'armée de Ieyasu Tokugawa suite à la mort de Hideyoshi Toyotomi. Engagé dans le camp des perdants, il fut laissé pour mort sur le champ de bataille. Il survécut à ses blessures grâce à une certaine Oko, et sa fille Akemi, qui volaient les cadavres pour survivre et qui résidaient non loin du champ de bataille. Jusqu'à l'âge de 28 ans, il participa à une soixantaine de duels, la plupart avec un sabre en bois (bokken) alors que ses adversaires avaient de vrais sabres (katana). Il défia et anéantit à lui seul la totalité de l'école d'escrime Yoshioka, en se battant contre 60 combattants. C'est la qu'il pratiqua pour la première fois, sans s'en rendre compte, sa technique si célèbre des deux sabres, qu'il developpa ensuite. Son dernier duel (le plus fameux) eut lieu le 13 avril 1612 contre l'autre plus grand escrimeur du Japon, Kojiro Sasaki, qu'il vainquit sur l'île de Fuma grâce à un long bokken, taillé dans une rame du bateau qui l'y avait amené. Il entra ensuite au service de la famille des Hosokawa, fidèle famille apparentée à celle du shogun. Il arrêta ensuite les duels, puis fut chargé du commandement d'un corps d'armée du seigneur Ogasawara et participa au siège du château de Hara en 1638, lors de la révolte des chrétiens menés par Shiro Amakusa. À l'âge de 59 ans (1643) il partit pour le mont Iwato, situé près de Kumamoto, où il s'installa dans la grotte de Reigan-dô (" Grotte du Roc-Esprit "). Il y disposa une table basse, et le 10 du dixième mois commença à rédiger Gorin no sho.

YAGYU MUNENORI :

Yagyu Tajima no Kami Munenori (1571 - 1646)

En 1600, lors de la bataille de Sekigahara, affrontement qui devait décider de l’histoire du Japon et du destin du clan Tokugawa, Ieyasu envoya Yagyu Munenori auprès de son père Yagyu Sekishusaï (fondateur du clan Yagyu et du Yagyu shinkage), avec une missive lui ordonnant de se rallier aux seigneur de la province de Yamato et de semer le trouble parmi les forces adverses. Sékishusaï contacta ses parents proches de la province d’Iga et Koga, non loin de la province de Yagyu Mura, leur demandant de récolter des informations et de semer le trouble dans les esprits ennemis.
Sekishusaï savait que ses proches parents étaient réputés pour leurs talents d’agents secrets. En remerciement, Ieyasu redonna 2 mille koku de terre qui leur avaient été enlevés sous Hideyoshi, plus mille autres l’année suivante, ce qui était énorme pour l’époque. Munenori fut élevé au rang de Hatamoto et devint un vassal direct du Shogun...
C’est ainsi que, grâce à Munenori, le Yagyu devint l’école de sabre du shôgun.
Ieyasu voulait que son fils Hitedata soit formé aux secrets de Yagyu et fit signer un engagement à Sekishusaï sous la protection de la déesse Marishiten.
Marishiten est une déesse bouddhique dont le mikkyo (rite) est emprunté à Tendai et à Shingon. Son mantra et son mudra, s'ils sont correctement utilisés, peuvent rendre un guerrier invisible.
La technique d’invisibilité des ninja est aussi liée à Marishiten

SAKAMOTO RYOMA

Ryôma Sakamoto ( 3 janvier 1836 - 10 décembre 1867) est un des chefs du mouvement qui mit fin au shogunat Tokugawa durant le bakumatsu au Japon, et permit la restauration de Meiji.

Fils de Naotari Sakamoto, samouraï du fief (han) de la province de Tosa (aujourd'hui préfecture de Kochi) et de Sachi, il naît le 3 janvier 1836 à Kochi. La famille de Sakamoto était riche car elle avait gardé une boutique du nom de Saïtaniya. Ryôma apprend les arts martiaux pendant sa jeunesse . Il s’échappe de Tosa-han en 1862 et rencontre alors Kaishu Katsu, un politicien célèbre de la période Edo , dont il devient l'élève.
Il a joué un rôle important dans la réconciliation entre Satsuma-han (Kagoshima) et Choshu-han (Yamaguchi).
Il épouse Oryo après l’affaire de Teradaya en 1866 et ils partent à Kyushu faire du tourisme. Ce voyage est considéré comme le premier voyage de noces au Japon. Il créa Kaïentai (avant Kameyamashachu), une société de commerce, en 1867. C'était la première société anonyme au Japon. Il a aussi écrit Senchu-Hassaku (huit éléments essentiels de politique) et proposé Taïsei-Hokan (transfert du pouvoir à l'Empereur et le gouvernement de Meiji).
Il a été assassiné chez Omiya à Kyoto le 10 décembre 1867.

Ryôma Sakamoto est un personnage important de la fin de l'époque d'Edo et du début de l'ère Meiji. Il est devenu célèbre pour son comportement sans précédent et pour avoir contribué à faire du Japon un pays moderne.

SANADA YUKIMURA

Yukimura Sanada (1567 - 7 mai 1615) était un samouraï et un stratège japonais, second fils d'un daimyo de l'époque Sengoku, Masayuki Sanada . De manière plus complète, son nom était Sanada Saemon-no-Suke Yukimura . Son nom à la naissance était Nobushige Sanada , nommé ainsi d'après Nobushige Takeda, le plus jeune frère de Shingen Takeda et un guerrier respecté au sein du clan Takeda.
Yukimura Sanada a été qualifié de « héros comme il n'en apparaît qu'une fois tous les cent ans », et a reçu des surnoms tels que « le démon rouge de la guerre ». Tadatsune Shimazu, l'un des principaux personnages de la guerre Imjin l'a qualifié de « premier guerrier du Japon ».

Son frère aîné étant Nobuyuki Sanada. Il était marié à Akihime (Chikurinin) fille adoptive de Yoshitsugu Otani. Ils ont eux deux fils : Daisuke (Yukimasa) et Daihachi (Morinobu), ainsi que plusieurs filles .

Biographie :
Jeunesse : Nagashino, les deux frères aînés de Masayuki Sanada perdent la vie. Masayuki, préalablement vassal de Shingen et Katsuyori Takeda, hérite du clan Sanada et part pour le château d'Ueda. Yukimura le suit, prenant aussi le nom des Sanada.

En 1582, les forces combinées de l’alliance Oda-Tokugawa viennent à bout du clan Takeda. Initialement, les Sanada se rendent à Nobunaga Oda, mais suite à l'incident au temple Honno-ji, les Sanada deviennent à nouveau indépendants, dérivant entre les puissants daimyos du clan Uesugi, du clan Go-Hojo et des Tokugawa. Finalement, le clan Sanada devient un vassal de Hideyoshi Toyotomi, et Yukimura le sert au Japon et en Corée à partir de 1587 . Pendant cette période, Hideyoshi traite Yukimura avec une hospitalité et un soin extrême. L'affection de Hideyoshi, qui est à cette époque le kampaku, est démontrée par le fait que Yukimura est autorisé à utiliser le nom du clan Toyotomi. Ainsi, il est parfois appelé Toyotomi Saemon-no-suke Nobushige .

Bataille de Sekigahara :
En 1600, Ieyasu Tokugawa rallie à lui plusieurs clans pour attaquer Uesugi Kagekatsu. Le clan Sanada obtempère au début , mais losque Mitsunari Ishida défie Tokugawa, Masayuki et Yukimura joignent les forces de l'Ouest (celles des Toyotomi), se séparant de Nobuyuki qui rejoint les forces de l'Est (celles des Tokugawa) . Le véritable motif de la décision de Masayuki fait l'objet de nombreuses théories, mais il semble ressortir deux hypothèses plausibles . Dans l'une, Masayuki prend la décision, avec l'accord de Yukimura, de jouer le tout pour le tout de telle façon que s'il joignait les forces plus faibles d'Ishida et en sortait victorieux, le clan Sanada aurait beaucoup à gagner en puissance et notoriété . L'autre théorie, à l'opposé de la première puisqu'elle joue la carte de la sécurité, veut que Masayuki, Yukimura et Nobuyuki discutaient de la situation au moment où Ieyasu leur demande de définir clairement leur allégeance. Ainsi, Masayuki aurait, d'un commun accord avec ses fils, décidé de placer chacun d'eux dans des camps différents de sorte que, peu importe l’issue de la bataille, le clan Sanada puisse survivre . Les Sanada se retirent et fortifient leur château d'Ueda. Lorsque Hidetada Tokugawa marche avec une armée considérable sur le Nakasendo, les Sanada résistent et parviennent à repousser les 40 000 hommes de Tokugawa avec seulement 2000 hommes. Cependant, comme il faut beaucoup plus de temps que prévu pour prendre le château, Hidetada perd le sens des priorités et ne se montre pas sur les champs de bataille de Sekigahara où les forces principales des Tokugawa attendent alors l'arrivée cruciale de son armée, une erreur qui met le clan Tokugawa en péril . À cause de cet incident, Ieyasu Tokugawa veut faire exterminer le clan Sanada, mais en raison de la contribution de Nobuyuki à sa propre cause , ils sont épargnés et simplement exilés à Kudoyama dans la province de Kii, où Masayuki meurt.

Siège d'Osaka :
Douze ans plus tard, alors que les relations entre le clan Toyotomi et le shogunat Tokugawa sont au plus tendu, le clan Toyotomi commence à recruter des ronins en préparation d'une nouvelle guerre. Yukimura s'échappe de Kudoyama et se présente au château d'Osaka afin d'y offrir son soutien . Durant la campagne d'hiver du Siège d'Osaka, Yukimura fait construire des fortifications du côté sud du château, à son point le plus faible. Depuis cet endroit, il défait les forces de Tokugawa (environ 30 000 hommes) avec un groupe de 6000 arquebusiers. Cependant, surpassé en nombre par les forces de Tokugawa, les hommes de Yukimura sont finalement vaincus. Selon A.L. Sadler , sa lutte intense contre les troupes hésitantes de l'armée d'Echizen laisse Yukimura gravement blessé et très épuisé. Les soldats d'Echizen arrivèrent rapidement à Yukimura. Trop épuisé pour se défendre, Yukimura les laisse le tuer en leur disant « Allez-y, prenez ma tête en guise de trophée! ». Yukimura Sanada meurt de façon honorable, laissant derrière lui une légende. Son tombeau se trouve maintenant à Osaka .

HATTORI HANZO

Hanzo Hattori connu aussi avec le prénom Masanari ou Masashige , né en 1541 et mort en 1596, est un célèbre ninja japonais. Sa férocité au combat lui valut d'être surnommé Oni Hanzo " Hanzo le Démon".
Hanzo Hattori était le fils de Yasunaga Hattori. Né vassal du clan Matsudaira, puis du clan Tokugawa, Hanzo Hattori se révéla un des meilleurs serviteur de Ieyasu Tokugawa, l'un de ses plus loyaux. Il mena sa première bataille à 16 ans, combattit durant la Bataille d'Anegawa en 1570, puis la bataille de Mikata-Ga-Hara en 1572 - cependant sa victoire la plus mémorable reste celle qui suivit la mort de Nobunaga Oda en 1582 . À ce moment, Tokugawa Ieyasu et ses ninjas étaient postés près d'Osaka, et apprirent l'assassinat d'Oda juste à temps pour s'enfuir et éviter les troupes de Mitsuhide Akechi. Cependant, ils n'étaient pas encore en sûreté : Mikawa était encore loin et les hommes d'Akechi pouvaient bloquer les routes. Hanzo proposa alors l'idée d'aller vers Iga, où se trouvaient des ninjas ralliés à sa cause. De plus, Ieyasu avait aidé les survivants de l'invasion de Nobunaga en 1580, et ceux qui s'en souvenaient seraient prêts à aider le groupe. Tadakatsu Honda envoya Hanzo et, comme prévu, les hommes d'Iga consentirent à les aider, à les guider et même à leur offrir une escorte. Finalement, Ieyasu Tokugawa put rentrer sain et sauf à Mikawa. Par contre, Nobukimi Anayama, qui avait insisté pour prendre une autre route, prétextant que le jeune Hanzo Hattori n'avait aucune idée du détour qu'il leur imposait, n'eut pas cette chance. Capturé par des hommes de son ancien daimyo Katsuyori Takeda, il fut décapité.

Hanzo Hattori eut pour successeur son fils, Masanari Hattori, qui fut nommé Iwami-no-Kami et gardien du Château d'Edo. La réputation de Hanzo Hattori en tant que meneur ninja commandant 200 hommes d'Iga a pris des proportions légendaires

KOJIRO SASAKI

Kojiro Sasaki (1583 - 13 avril 1612), dit Ganryu, était un fameux bretteur japonais ayant vécu au début de la période Edo.

Né dans le département de Fukui, il passe pour un des meilleurs escrimeurs de la région Ouest et se bat à l'aide d'un nodachi appelé Mono-hoshi zao ( « la perche de séchage ») en utilisant la technique Tsubamegaeshi (« imiter le mouvement d'une hirondelle », ce nom est dû au fait que sa technique avait la particularité de faire de brusques changements de directions, comme ceux que fait une hirondelle lorsqu'elle chasse).
Élève de l'école Itto, il est l'un des seuls à obtenir son certificat, signé de la main même du maître Ittosai Ito . Il est instructeur de kenjutsu pour le compte de Tadaoki Hosokawa, seigneur de la province de Bizen.
Rival de longue date de Musashi Miyamoto et considéré comme le meilleur opposant que celui-ci ait affronté, il meurt en l'affrontant en duel le 13 avril 1612 sur l'île de Mukojima. Selon les dires des témoins du duel, Musashi l'aurait vaincu en utilisant une des rames de sa barque en guise de bokken.

Sa vie est l'objet du livre de Genzo Murakami qui porte son nom, plus fidèle historiquement parlant que le Musashi d'Eiji Yoshikawa.

SAIGO TAKAMORI

Takamori Saigo (1827-1877) est né en 1827 à Kagoshima, dans le domaine de Satsuma. Issu d'une modeste famille de samouraï , il obtient une place importante auprès de Shimazu Nariakira, daimyo de Satsuma. Son opposition au shogunat, son obstination et sa position pro-occidentale lui vaut d'être exilé en 1859. Mais il est rappelé en 1864 et entraîne des armées. Son frère est le Feld-maréchal et ministre d'État japonais Yorimitchi Saigo.

La guerre du Boshin (1868-69) :
Il mène les troupes impériales lors de la guerre du Boshin et devient un des fervents leaders de la révolution Meiji. Avec d'autres commandants, il parvient à rendre le pouvoir à l'empereur.

Le débat du Seikanron (1873) :
Cependant, il se retrouve plus tard opposé à la politique d'ouverture et de modernisation du pouvoir qu'il a contribué à mettre en place. En effet, ces changements annonçaient la fin du pouvoir des samouraï, mettant en place des structures de gouvernement civiles. En 1873, pour canaliser les révoltes vers l'extérieur et « occuper » ses samouraï , Saigo souhaitait lancer ses troupes à la conquête de la Corée (Seikanron). De plus, la Corée refusait de reconnaitre la légitimité de l'Empereur et semblait une proie facile. Mais les conseillers impériaux, Hirobumi Ito, Okubo Toshimichi et Tomomi Iwakura jugent cette option trop coûteuse et s'y opposent.

La rébellion de Satsuma (1877) :
Saigo démissionne alors pour rentrer dans son pays natal, Kagoshima, où il fonde une école privée . Ses « disciples » prennent alors le contrôle de cette région qui devient pratiquement indépendante . Pour calmer la fronde, les conseillers impériaux approchent Saigo pour lui proposer un retour à la capitale mais, au même moment (mars 1877), ses partisans s'opposent violemment au désarmement d'un arsenal local du gouvernement considéré comme une tentative de désarmement de la région. L'insurrection, menée par les troupes de Saigo contre les forces impériales, comptait près de 40 000 hommes. Pour mater la « rébellion de Satsuma » ( Seinan senso, la guerre du Sud-Ouest), Tokyo mobilise 70 000 hommes de l'armée de terre mais aussi des forces navales. La défaite qui s'ensuit sonne le glas des samouraï. Acculé, Saigo est blessé au combat le 24 septembre 1877. Il décide alors de faire seppuku (suicide rituel japonais) et demande à un de ses lieutenants de l'assister.
Cette guerre a fait plus de 15 000 morts, 25 000 blessés et coûté plus de 42 000 000 de yens . C'est sa mort héroïque qui a fait la grande célébrité de Takamori Saigo. Ce dernier est reconnu comme la figure emblématique du « dernier samouraï » Une fameuse statue en bronze de Saigo, exécutée en 1898 par Takamura Ko, un célèbre sculpteur japonais, se trouve à Tokyo dans le parc d'Ueno.

TOMOE GOZEN

Tomoe Gozen (littéralement Dame Tomoe, 1161-1184 ou 1247) est l'une des rares femmes samouraï de toute l'histoire du Japon. Tout comme Benkei, sa vie a été à tel point utilisée et distordue dans les légendes populaires qu'il est aujourd'hui impossible de distinguer la vérité de la légende.

Biographie :
Tomoe combattit auprès de son mari (ou amant, selon les sources) Minamoto no Yoshinaka au cours de la guerre de Gempei, et ses exploits sont relatés dans le grand roman guerrier concernant cette guerre, le Heike Monogatari. Si beaucoup de femmes de l'époque savaient manier la naginata, Tomoe était réputée être un samouraï de haut niveau, douée pour l'équitation, le tir à l'arc et le kenjutsu. On dit d'elle qu'elle était sans peur et très douée dans la bataille. Très respectée par les hommes, elle était l'un des principaux capitaines de Yoshinaka durant la guerre, et mena ses troupes au combat . Après avoir repoussé les Taira dans les provinces de l'ouest, Yoshinaka prit Kyoto et commença a intriguer pour prendre le contrôle du clan Minamoto, allant même jusqu'à kidnapper l'ex-empereur Go-Shirakawa. Le chef du clan, son cousin Minamoto no Yoritomo, envoya alors ses troupes contre le rebelle, sous le commandement de ses frères Yoshitsune et Minamoto no Noriyori. La confrontation finale eut lieu le 21 février à la bataille d'Awazu. Les troupes de Yoshinaka combattirent bravement, mais furent largement dépassées par le nombre. Quand Yoshinaka vit sa fin arriver, n'ayant plus que quelques soldats debout, il dit à Tomoe Gozen de fuir au lieu de se faire tuer par Yoritomo . Ce qui advint ensuite de Tomoe n'est pas clair. Une version dit qu'elle resta et mourut à ses côtés. D'autres qu'elle a été vue fuyant le champ de bataille en emportant une tête (peut-être celle de Yoshinaka, à moins que ce fut celle d'un ennemi). La suite est encore moins certaine : certaines versions prétendent qu'elle se jeta dans l'océan avec la tête, alors d'autres la font survivre et devenir religieuse bouddhiste voire qu'elle se serait remariée.

Postérité :
De par le caractère si inhabituel de sa vie, elle est devenue une légende qui elle même s'est diversifiée en de nombreuses versions contradictoires, ce qui augmente encore son intérêt aux yeux des Japonais, certaines légendes allant même jusqu'à dire qu'elle était la réincarnation d'une déesse des rivières.

MINAMOTO NO TAMETOMO

Minamoto no Tametomo (1139-1170) était un samourai, fils de Minamoto no Tameyoshi et frère de Minamoto no Yukiie. Il participa à la Rébellion Hogen de 1156 pour défendre le siège de Shirakawa-den contre les forces de Taira no Kiyomori et Minamoto no Yoshitomo, son autre frère. Le palais prit feu et Tametomo fut obligé de fuir.Tametomo est connu comme un puissant archer et la légende raconte qu'il coula un navire Taira avec une seule flèche.En 1170, lors du conflit entre Minamoto et Taira, Tametomo fut cerné par des guerriers Taira sur une petite île. Selon les chroniques de l'époque, il est le premier guerrier à avoir pratiqué le seppuku.

TORII SUNE'EMON

Sune'emon Torii (mort en 1575) est un samouraï qui a vécu au Japon pendant la période Sengoku.
Il s'est rendu célèbre durant le siège du château de Nagashino en 1575. En effet, alors que le château est assiégé par les troupes de Katsuyori Takeda, il s'en échappe en nageant dans le fossé pour aller avertir Ieyasu Tokugawa et Nobunaga Oda. Capturé sur le chemin du retour par les Takeda, il se voit offrir la vie sauve par Katsuyori s'il accepte d'entrer à son service et de crier aux défenseurs du château qu'aucun secours ne peut arriver. Torii accepte mais profite de l'occasion pour les avertir de l'arrivée de l'armée Oda-Tokugawa, ce qui lui vaut d'être crucifié. S'ensuit alors la fameuse bataille de Nagashino . L'incident qui lui a coûté la vie a fait de Sune'emon Torii l'archétype de la loyauté et de la bravoure des samouraï.

ÔSHIO HEIHACHIRÔ

Heihachiro Oshio (Osaka, 1793 - 1837) était un samouraï japonais qui dirigea une révolte paysanne contre le pouvoir shogunal.

Vie :
Samouraï de rang assez bas, il devient yoriki (membre de la police shogunale) à Osaka à l'âge de 13 ans. Plus tard, attiré par les thèses confucianistes du chinois Wang Yangming, il devient enseignant et ouvre à son domicile une école destinée aux enfants des classes militaires et marchandes . Une succession de mauvaises récoltes à partir de 1830 entraîne une famine au sein du peuple. En guise de protestation, il démissionne de son poste de yoriki, puis vend ses 50 000 livres et reverse les bénéfices aux pauvres pour les aider à se nourrir . Cela ne suffisant pas, il mène le 19 février 1837 une émeute visant les magasins des marchands de riz d'Osaka, dont les stocks sont rapidement distribués à la population. Cependant, lors de l'attaque, des incendies détruisent un cinquième de la ville . La révolte, connue sous les noms de « rébellion d'Osaka » ou d'« émeute du riz » (Tempo-Jiken), est durement réprimée par le gouvernement et Heihachiro, après avoir été poursuivi pendant quarante jours, finit par se faire seppuku plutôt que d'être capturé. Sa tombe est aujourd'hui toujours visible à Osaka.

TSUNETOMO YAMAMOTO

Jocho Yamamoto, né Tsunetomo Yamamoto (12 juin 1659 - 1719), était un samouraï japonais, vassal du seigneur Mitsushige Nabeshima de la province de Hizen.

Biographie :
À l'âge de 9 ans, il entra dans la maison Nabeshima où il servit fidèlement pendant plus de trente ans, d'abord comme page du seigneur puis comme samouraï. À vingt ans, il fit la rencontre du moine Zen Tannen, supérieur du temple des Nabeshima, qui démissionna de son poste en signe de désaccord lors de la condamnation d'un moine. Il fit ensuite la connaissance d'un lettré confucéen, Ishida Ittei, conseiller des Nabeshina. Ittei était un homme de grand courage, il fut exilé plus de huit ans pour s'être opposé à une décision du Daimyo. Ces deux rencontres marquèrent profondément Yamamoto . À la mort de son seigneur, en 1700, il ne put pratiquer le seppuku pour le suivre dans la mort, suicide rituel et signe de dévouement ultime. Car, non seulement son maître réprouvait cette pratique, mais elle avait été interdite par un décret du shogun Tokugawa . Il ne put s'accorder avec le successeur de son maître, il reçut alors l'autorisation de devenir moine et de se retirer du monde. À l'âge de 42 ans après s'être rasé la tête, il alla vivre une vie semi-recluse dans une hutte à Kurotsuchibaru à 12 km au nord du château de Saga, qui était habité par le clan des Nabeshima. Il prit alors le nom de Jocho Yamamoto. Entre 1709 et 1716 un jeune scribe le rejoint. Durant ces sept années, Tashiro Tsuramoto transcrivit tous les entretiens qu'il eut avec Yamamoto. Malgré l'interdiction de ce dernier, Tsuramoto recopia et distribua ses écrits aux samouraï de Saga sous le titre : " Analectes de Nabeshima ". Les onze tomes ainsi rédigés restèrent longtemps secrets puis furent connus sous le titre de Hagakure (littéralement « à l'ombre des feuilles »).

Philosophie :
Il a écrit Hagakure, sur les devoirs du samouraï. Bien que certains prétendent qu'il n'aie jamais pris part à une bataille ou à un duel, Jocho Yamamoto était un fervent adepte du Bushido, code strict de loyauté et d'honneur.
Sa pensée peut se résumer en deux grands principes :
la résolution à mourir : selon lui, un samouraï doit cultiver « l'art de mourir » ou de vivre en se considérant comme déjà mort.
l'action immédiate : toute action trop longuement planifiée (en référence notamment à l'épisode des 47 ronin ) serait vouée à l'échec : un guerrier doit pouvoir se décider en moins de temps qu'il ne lui faut pour expirer sept fois.

BENKEI

Benkei de son nom complet Saito Musashibo Benkei (1155-1189), est un sohei (moine-guerrier) et un yamabushi de l'ère Heian qui fut un compagnon de Minamoto no Yoshitsune. Il est généralement décrit comme un homme très fort (il était censé mesurer plus de 2 mètres) et très loyal et est l'un des sujets favoris du folklore japonais. Sa vie a été tellement utilisée et distordue dans le kabuki et le théâtre nô qu'il est aujourd'hui impossible de distinguer la vérité de la légende

Jeunesse :
Les histoires varient considérablement au sujet de la naissance de Benkei. Certaines disent que son père était un dirigeant de sanctuaire qui avait violé sa mère, fille d'un forgeron. D'autres affirment qu'il a été créé par un dieu du temple. Beaucoup lui donnent les attributs d'un démon, un enfant monstrueux avec des cheveux rebelles et de longues dents. Son nom d'enfance est censé avoir été Oniwaka , soit « l'enfant du démon ». Il rejoint le cloître à un jeune âge et fait de nombreux voyages dans les monastères bouddhistes du Japon qui, à cette époque, étaient d'importants centres d'administration et de culture, et possédaient des armées privées de moines-guerriers. Comme beaucoup d'autres moines, Benkei fut probablement entraîné dans l'art de la guerre. À l'âge de 17 ans, il quitte le monastère bouddhique et rejoint les yamabushi, une secte de moines montagnards reconnaissables à leurs manteaux noirs (au Japon, Benkei est souvent représenté avec ce costume).

Rencontre avec Yoshitsune :

La légende affirme que Benkei s'était posté sur le pont de Gojo à Kyoto, où il attaquait tous les hommes d'armes qu'il croisait, collectionnant ainsi 999 sabres. À son millième duel, Benkei fut vaincu par Minamoto no Yoshitsune, un membre du clan Minamoto. Après cela, il devint son vassal et se battit à ses côtés contre le clan Taira durant la guerre de Gempei. Yoshitsune eut à son crédit la majeure partie des victoires du clan Minamoto durant la guerre de Gempei et spécialement la bataille navale décisive de Dan-no-ura. Après la fin de la guerre, Yoshitsune rejoignit la cour de l'empereur retiré Go-Shirakawa, et lorsque les relations se dégradèrent entre l'ancien empereur et le frère aîné de Yoshitsune, Minamoto no Yoritomo, ce dernier se retourna contre lui.
Durant les deux ans d'épreuves suivants, Benkei accompagna Yoshitsune, à présent hors-la-loi, dans sa fuite, avant qu'ils soient finalement encerclés en 1189 à la bataille de Koromogawa. La légende raconte comment Benkei, transpercé de dizaines de flèches, combattit debout jusqu'à la fin, et mourut debout, restant figé dans cette position après sa mort. Dans un épisode du manga Détective Conan qui y fait référence, le héros suggère que les efforts du combat avaient tellement tétanisé les muscles de Benkei qu'ils sont entrés en rigidité cadavérique presque immédiatement.

Postérité :

L'honneur et la loyauté de Benkei font de lui l'une des personnalités les plus populaires du folklore japonais. Sa légende fut notamment racontée dans des gunki-mono tels que Heike Monogatari, le Gempei Seisuiki, le Gigei-ki et le Benkei Monogatari. Il fut également sujet de nombreuses pièces de théâtre nô et de kabuki . Dans une pièce de kabuki, Benkei est placé dans un dilemme moral, pris entre le mensonge et la protection de son seigneur, dans le but de passer un pont. Le moment critique de la pièce est lorsque le moine réalise sa situation et prie pour faire ce qu'il doit. Dans une autre pièce, Benkei va jusqu'à tuer son propre enfant pour sauver la fille d'un seigneur. Dans le kabuki Kanjincho (filmé par Akira Kurosawa dans Les hommes qui marchèrent sur la queue du tigre), Benkei doit battre son propre maître, déguisé en porteur, pour éviter de révéler son déguisement.

SHINSENGUMI :

Le Shinsen Gumi était une force de police spéciale japonaise à la fin du Shogunat Tokugawa (1853 - 1867).
Le Shinsen Gumi était le dernier rempart du shogun face aux patriotes, ou Ishin Shishi. Leur nom est devenu quasi légendaire, associé à l'étendue de leur pouvoir et à la terrible efficacité d'une organisation de guerriers très compétents soumis à un code d'honneur, une série de lois, probablement parmi les règlements les plus durs de toute l'histoire de l'humanité.
Le Shinsen Gumi se composait de 10 groupes, appelés Bantaïs, avec à leur tête des capitaines, parmi lesquels on peut citer Okita, Saito ou encore Kondo. On les surnommait aussi les loups de Mibu (leur fief d'origine). Ils arboraient un kimono bleu frappé du caractère makoto signifiant la fidélité, la sincérité.
Après la chute du Shogun Tokugawa et du bakufu, le Shinsen Gumi fut démantelé, mais les survivants continuèrent néanmoins à servir leur pays dans des carrières ayant trait au maintien de l'ordre.

HIJIKATA TOSHIZO

Hijikata Toshizo est souvent considéré comme l'image du dernier Samurai son personnage fit l'objet de nouvelle , de film , et même de musique voir de Manga. Malgré son air angélique , il était craint comme un éxécuteur démoniaque : son arme , une lame créée par Aizu Kanesada datée du 11ème siècle . Ce sabre est préservé au Hijikata Toshizo Museum à Saitama .
Né à Hino (actuelle banlieue de Tokyo), dans une famille de paysans, il était le benjamin d'une fratrie de six enfants. On raconte que dans sa jeunesse, il était très bagarreur et épuisait ses journées à lancer des défis à tous les voisins de son âge . Lorsque sa sœur aînée se maria avec un homme d'une famille de plus haut rang, sa vie changea. Son beau-frère fit de lui un vendeur de médicaments, de porte à porte. Il vendait l'Ishida Sanyaku, un médicament soignant les contusions et les blessures, une recette familiale qui rendit de nombreux services au Shinsen Gumi. C'est à cette époque qu'il rencontra le jeune Isami Kondo. Il devint ensuite un disciple du Shieikai, avec Okita et Inoue . Hijikata était craint de tous pour son intransigeance, et sa droiture terrible, dans le respect le plus strict du bushido. Ses qualités, devenues défauts par leur application extrême, valurent à Hijikata le surnom de « Démon du Shinsen Gumi ». Il devint le maître stratège et tacticien du Shinsen Gumi, et il est à l'origine des prouesses de ce groupe. Si Kondo était l'âme du Shinsen Gumi, il en était l'esprit.
Une des règles les plus dures du Shinsen Gumi était que les traîtres, y compris les déserteurs, n'avaient qu'une issue s'ils étaient repris : le seppuku, le suicide rituel. Yamanami était l'un d'eux. Mais c'était aussi un de ami de Hijikata, ami de longue date puisqu'ils s'étaient connus au dojo Shieikan. Mais pour ce dernier, la règle devait prévaloir sur les amitiés, et Yamanami fit seppuku, lors d'une cérémonie rituelle présidée par Hijikata. Il est dit cependant que si Hijikata se comportait si durement pour les autres comme pour lui-même, c'est parce qu'il considérait que sa mission de chef primait sur tout le reste, et qu'il ne pouvait par conséquent se permettre aucune faiblesse. « Il choisit d'être un démon face aux autres et lorsqu'il tuait ceux qu'il aimait, il pleurait seul dans la nuit » (citation traduite de Moeyoken, le Sabre de feu, de Ryotaro Shiba). En tant que chef, il se devait d'être dur et de montrer l'exemple à ses subordonnés, sans se laisser distraire par ses sentiments personnels.
Après la défaite du mouvement dans la guerre du Boshin et la mort de Kondo, Hijikata rejoignit Takeaki Enomoto, ( un ancien officier de marine du Bakufu), qui s'était échappé à Hokkaido afin de créer le république indépendante d'Ezo pour continuer la lutte contre le gouvernement Ishin.Il fut tué par balle lors d'une bataille en 1869, la seconde année de l'ère Meiji, à l'âge de trente-cinq ans. Avec sa mort disparut le Shinsen Gumi. Par respect pour sa loyauté sans faille, une série de cartes de téléphone au Japon arborent son visage. Hijikata est resté à travers le temps une figure célèbre, très aimée au Japon, surtout par le public féminin, comme idéal masculin.

KONDO ISAMI

Isami Kondo (Kondo Isami), est né en 1834 et mort en 1868.
Il possédait l'une des plus fameuse lame du grand KOTETSU, commandant de la dernière garde shogunale de l'ère EDO , nommée "SHINSENGUMI " . Le thème du dragon , ornant la tsuba de son katana l'a rendu célèbre .

Biographie :
D’origine paysanne, il naît en 1834 dans la province de Musashi et apprend le kenjutsu dans la Kondo Shusuke-Ryu.En 1863, il s'engage dans le Roshigumi, qui devient le 18 août le Shinsen Gumi. L'année suivante, à l'âge de 30 ans il est nommé commandant. Toujours en 1864 il s’oppose aux Ishin Shishi, des samouraï qui veulent renverser le shogunat et rétablir le pouvoir de l’empereur Meiji. À partir de l'affaire de l'auberge Ikedaya à Kyoto, le Shinsen Gumi et Kondo deviennent célèbres en arrêtant des cellules de partisans de l'Empereur . En janvier 1868, il retourne à Edo lors de la bataille de Toba Fushimi, envoyé pour lutter contre l'armée impériale à la tête du Koyo Chimbuta. Mal armé contre une armée impériale moderne, ce groupe perd la bataille. Kondo est capturé le 25 avril. Étant fils de paysan, il n'est pas autorisé à se faire seppuku et est décapité. Sa tête fut exposée sur la plage de Sanjo à Kyoto . Ce samouraï est un symbole de la fidélité et de la droiture. En effet, dans cette période troublée de révolution, il conservera jusqu'à la mort son 'obéissance au shogun.

OKITA SOJI

Soji Okita était le capitaine du premier bantai (division) du Shinsen Gumi. C'est aussi probablement la figure de ce mouvement la plus connue et aussi la plus populaire, pour son jeune âge, son extraordinaire talent au sabre, et son destin tragique.

Biographie :
Né en 1844 sous le nom de Sojiro Harumasa, fils de Rintaro Okita, un samouraï de petite noblesse pauvre . Soji Okita fut élevé par sa sœur Mitsu après la mort de ses parents. Il rejoignit le dojo de Isami Kondo, le Shieikan, à 9 ans, pour cause de crise économique. Là, il y fut entraîné selon l'école Tennen Rishin Ryu par le 4e maître, c'est-à-dire Kondo Isami lui-même. C'est là qu'il prit le nom d'Okita Soji. Son sabre portait le nom de Kikuichi Norimune, et la longueur de sa lame était de 72 cm.Trois ans plus tard, il vainquit un maître de kenjutsu dans sa propre ville, Shirakawa. C'était un enfant prodige du sabre, qui maniait le shinaï, le bokken et le katana aussi bien l'un que l'autre. Il devint un kenjutsuka accompli dès l'âge de 15 ans, une progression prodigieuse. En juillet 1862, à 18 ans, Okita enseignait déjà le kenjutsu dans un dojo dans les environs d'Edo . Il était réputé pour être un maître impatient et bourru, et ses disciples le craignaient plus que Kondo Isami lui-même. Dans la même année, il souffrit de sa première maladie grave, la rougeole, qui était un fléau à l'époque. Selon certaines sources, il était l'homme le plus fort du Shinsen Gumi (mais ce titre est discutable, notamment en ce qui concerne les aptitudes elles aussi impressionnantes de Saito Hajime ). Mais la légende qui entoure les techniques d'Okita disent même pour certaines que son talent surpassait celui des maîtres des autres écoles et de ses camarades. Sa technique la plus connue est le Sandantsuki, le triple coup d'estoc frappant très rapidement la gorge, l'épaule gauche puis l'épaule droite. Cette technique, comme celle de Saito, découle du fameux Hiratsuki, coup d'estoc avec la lame à l'horizontale, créé par Hijikata Toshizo . Après la naissance du Shinsen Gumi, Okita déclara la tuberculose, maladie incurable à l'époque. Il crachait souvent du sang après une bataille très disputée, mais il tentait de le cacher à ses camarades. Mais durant l'Affaire Ikedaya, Okita eut une faiblesse subite, provoquée par la perte de sang due à sa maladie, selon certaines sources, ou au combat féroce dans une nuit très froide. Cependant, cet incident toucha Hijikata et Kondo, qui considéraient Okita comme leur petit frère. Ils culpabilisèrent, mais finirent pas se mettre d'accord : la maladie d'Okita ne devait pas être connue, afin de ne pas altérer le moral du groupe . Bien qu'il soit craint pour son talent au sabre et son rang dans le Shinsen Gumi, Okita était un homme bon, qui aimait à jouer avec les enfants, adorait plaisanter, et riait fort et se comportait comme un adolescent plutôt que d'arborer la mine grave de ses collègues. Il n'était sérieux que lors des combats. Mais, depuis le début de sa maladie, ce sourire n'était plus qu'une façade. Après la guerre du Boshin, Okita fut envoyé dans un hôpital d'Edo, spécialisé dans la tuberculose. On dit que même squelettique il continuait à plaisanter. Dans cet hôpital, il continuait à s'enquérir du sort des siens, et de Kondo en particulier. Quand la mort de Kondo se répandit dans Edo, personne n'eut le courage de l'annoncer à Okita . L'agonie du jeune homme prit fin le 30 mai 1868 . Ses cendres furent enterrées dans le temple de Senshoji, à Roppongi. On peut encore voir la sépulture derrière une grille, au fond du temple.

SAITO HAJIME

Saito Hajime (18 février 1844 - 28 septembre 1915) fut le capitaine de la troisième division du Shinsengumi. Il est utilisé comme personnage dans plusieurs œuvres de fiction connues . Né à Edo (maintenant Tokyo) dans la province de Musashi, Saito Hajime est le cadet d'une famille de trois enfants. Il a un frère plus âgé (Hiroaki né en 1836) ainsi qu'une sœur plus âgée (Katsu). Son nom à la naissance est Yamaguchi Hajime. Il est le fils de Yamaguchi Yuusuke (père) et de Yamaguchi Masu (mère). À l'origine, son père était un soldat de faible rang à Harima alors que sa mère provenait d'une famille de fermiers à Kawagoe. Sa famille alla cependant s'établir à Edo avant sa naissance où après avoir gagné une jolie somme, son père put acheter le rang de samouraï, une pratique courante à l'époque . À 14 ans, 1858, son Genpuku eut lieu. Il s'agit d'une cérémonie au cours de laquelle on passe officiellement de l'enfance à l'âge adulte. Suite à cette cérémonie, il étudia à un dojo appartenant au clan d'Aizu à Edo . À 19 ans, il tua un samouraï par erreur et du s'enfuir d'Edo. C'est alors qu'il changea son nom pour Saito Hajime. Arrivé à Kyoto, il enseigna le kendo dans un dojo appartenant à un ami de son père.

Ses années au sein du Shinsengumi :
Il est entré dans le Shinsen Gumi, soutenu par le Clan Aizu, sous le nom de Yamaguchi Jirou, et il servit d'assistant à Hijikita. Saito Hajime fut un expert en Kenjutsu. Sa technique de sabre la plus puissante devint vite célèbre sous le nom de « Hidari Katate Hira Tsuki », c'est-à-dire « coup d'estoc simple, de la main gauche ». Il a été dit que cette technique était même plus efficace que le célèbre triple coup d'estoc du génial Okita. Il s'avère vite que Saito, avec Okita et Nagakura, étaient réputés comme les 3 meilleurs sabreurs du Shinsen Gumi. Saito a assassiné bon nombre de membres corrompus du Shinsen Gumi, parmi lesquels Ito Kashitaro et Takeda Kanryuusai. Son talent au sabre fait partie des facteurs qui ont contribué à sa légende et aussi à ce rôle d'exécuteur. Il est le membre du Shinsen Gumi qui suivait au plus près la devise du groupe entier: « Aku, Soku, Zan », ce qui signifie à peu près « Crime, punition expéditive », ou encore " Éliminez-le mal-immédiatement ". Bien qu'il reste difficile de séparer la réalité de la fiction, on peut affirmer que la technique d'estoc de Saïto était bien réelle. L'utilisation qu'il en faisait est, quant à elle, des plus mitigées. Certains croient qu'il s'en servait comme technique de base, d'autre comme technique-surprise. Et, bien que la littérature le colporte abondamment et que plusieurs évènements tendent à affirmer le motto "Aku-Soku-Zan", il ne subsiste pas de preuve de son existence.

Après le Shinsengumi :
C'était aussi un alcoolique invétéré. Il est en effet mort d'un ulcère à l'estomac, causé par un excès de Saké! Le tabac semble aussi être l'une de ses autres marottes . La femme de Saito, Takagi Tokio, était la fille du Daimyo d'Aizu. Ils se marièrent en 1873, et leur premier fils, Tsutomo, est né en 1876. Après la chute du Bakufu et la restauration Meiji, à la formation du gouvernement Ishin, Saito changea de nom et travailla dans une université en tant que maître de sabre. En 1877, il rejoignit la police, et obtint la permission de porter un katana, afin d'aller combattre dans la guerre de Seinan, celle où Saigo Takamori se rebella contre le gouvernement Meiji à Satsuma. Saito accomplit cette mission sous le nom de Fujita Goro. Après cela, il devint un espion directement sous la responsabilité du chef de la police, Kawaji Toshiyoshi.Vers la fin de sa vie, Saito travailla comme gardien d'un musée à Tokyo. Durant sa retraite, il semble avoir passé beaucoup de temps à méditer sur sa vie. Saito Hajime est mort le 27 septembre 1915, à l'âge de 72 ans. C'est le membre du Shinsen Gumi, parmi ceux qui sont célèbres, qui a vécu le plus longtemps.

V. Les Personnalités diverses

KATSU KAISHU

Certains historiens affirment que le Japon actuel n'existerait par sans Katsu Kaishu car son role de négociateur entre la chute des Tokugawa et les seigneurs anti-shogunal .
Katsu Kaishu ( 1823-99) est un officier naval et homme d'État japonais durant la fin du shogunat Tokugawa et l'ère Meiji.
Il est connu pour son rôle dans la reddition d'Edo, l'actuel Tokyo, capital shogunale.
De 1855 à 1859, il fut également directeur de la formation au Centre d'entraînement naval de Nagasaki.

TAKUAN SOHO

Takuan Soho (1573 - 1645). Né à Izushi dans la province de Tajima, il est issu d'une famille de samouraï du clan Miura mais commence ses études de prêtre dès l'âge de 10 ans en étudiant le bouddhisme Jodo. Il devient plus tard une figure majeure de l'école Rinzai-shu de bouddhisme Zen . En 1608, à seulement 35 ans, il devient le père supérieur du temple Daitoku-ji de Kyoto au Japon. Selon la légende, il fut le maitre du célèbre Miyamoto Musashi mais cela n'est pas établi d'un point de vue historique. Il était en contact avec le général Ishida Mitsunari, le daimyo chrétien Kuroda Nagamasa, Yagyu Munenori, le chef de Yagyu Shinkage-ryu, l'empereur Go-Mizuno, et le shogun, Tokugawa Iemitsu. Il porta l'esprit du bouddhisme zen dans de nombreux aspects de la culture japonaise, tel que l'art du combat et la calligraphie. Il est l'auteur de six volumes et son influence est toujours présente dans le bouddhisme Zen et les arts martiaux.
Il est un des personnages de la série de manga Vagabond basée sur le livre Musashi de Eiji Yoshikawa.
Il est aussi l'inventeur du radis chinois (daikon) mariné que l'on nomme takuan.

HAYASHIZAKI JINNOSUKE SHIGENOBU

Muso shinden ryu (Muso shinden ryu ) est une branche du iaido qui peut avoir comme origine le fondateur du iaido, un samouraï du nom de Hayashizaki Jinsuke Minamoto no Shigenobu. Cette koryu (ancienne école) d'escrime (iai) qui naquit pendant la période Edo, a été préservé dans une ligne continue de maîtres à travers les siècles. Elle a été codifiée par maître Nakayama Hakudo (1869 - 1958), et enseignée à travers le monde par maître Takeshi Mitsuzuka et d'autres.
Des styles modernes de shinden ryu ont divisés le curriculum en de nombreuses sections .
" mu "peut se traduire par rêve , " so " par pensée , " shin " signifie Dieu ," den " par racine et " ryu " veut dire école.
Muso shinden ryu signifie donc une école développée selon une vision divine apparue lors d'un rêve . L’école Muso shinden ryu comporte des techniques pratiquées seul et des techniques pratiquées à deux, les premières étant les plus enseignées. Celles-ci consistent en trois séries : Shoden dont l’origine est l’école Omori ryu, Chuden dont l’origine est l’école Eishin ryu et Okuden qui est la série la plus ancienne traditionnellement réservée aux pratiquants confirmés. Il existe trois séries de katas au sein de cette école. Et à chaque série correspondent trois niveaux de maîtrise :

Shoden (sho : commencement, den : initiation) : c'est la série de base permettant la recherche de la simplicité.
Chuden (enseignement avancé, à partir du premier Dan) : Série de katas pour la recherche de l'élégance.
Okuden (enseignement profond, à partir du troisième Dan) : série pour la recherche de l'efficacité.
On ne peut pas parler de Muso shinden ryu sans citer Okada Morihiro Hanshi (1893-1984) qui fut le disciple de Nakayama Hakudo Hanshi pour le Kendo et le disciple direct de Hashimoto Toyo Hanshi pour le Iaïdo.

TAIRA SHIGESUKE (1639 - 1730 )

Shigetsuke Taira est un samouraï japonais, connu pour avoir écrit à la fin de sa vie le Budo shoshin shu, qui est l'un des premiers livres sur le Bushido, Le livre a été publié après sa mort. De son vrai nom Yuzan Daidoji , il était un expert en stratégie militaire. Après avoir étudié la voie du Bushido auprès des fameux maîtres Soko Yamaga et Ujinaga Hojo, il vécut en tant qu'enseignant itinérant, notamment auprès du clan Asano d'Ako. Le bushido est le code des principes moraux que les samouraï japonais étaient tenus d'observer .

Origine du mot :
Bushido vient d'un mot japonais provenant lui-même du chinois (« wu shi dao ») signifiant littéralement « la voie du guerrier » - de « bu » qui signifie l'ensemble des techniques martiales , « shi » (guerrier) et « do » (la voie) . La première mention de ce mot est faite dans le Koyo Gunkan, écrit aux alentours de 1616 mais l'apparition du bushido est liée à celle de la féodalité japonaise et des premiers shogun à l'époque de Minamoto no Yoritomo au XIIe siècle.

Sources du bushido :
Ce code de vie a emprunté au Bouddhisme l'endurance stoïque, le respect du danger et de la mort ; au Shintoïsme, le culte religieux de la Patrie et de l'Empereur ; au Confucianisme, une certaine culture littéraire et artistique ainsi que la morale sociale des « relations » : parents-enfants, maître et serviteur, époux, frères, amis. Mencius fut également une grande source d'inspiration pour le bushido.

Un code très strict :
La plupart des samouraïs vouaient leur vie au bushido, un code strict qui exigeait loyauté et honneur jusqu'à la mort. Si un samouraï échouait à garder son honneur il pouvait le regagner en commettant le seppuku (suicide rituel), que l'on connaît mieux en occident sous le terme de « Hara-Kiri » ou « l'action de s'ouvrir le ventre » (« hara » : le ventre, siège du Ki (puissance, énergie) et « kiri » : coupe au sabre ) . Sous sa forme la plus pure, le bushido exige de ses pratiquants qu'ils jugent efficacement le moment présent par rapport à leur propre mort, comme s'ils n'étaient déjà plus de ce monde. C'est particulièrement vrai pour les formes initiales de bushido ou de budo. D'ailleurs, les traditionalistes critiquent les formes plus tardives : « ils raisonnent clairement avec l'idée de rester en vie dans l'esprit. »

Citations :
Voici un aperçu de la loi du bushido telle qu'elle est exprimée vers la fin du XVIIe siècle :

« Le vrai courage consiste à vivre quand il est juste de vivre, à mourir quand il est juste de mourir »

« Manger avec modération, éviter la volupté »

« Un Samouraï se conduira en fils et en sujet fidèle. Il ne quittera pas son souverain, quand bien même le nombre de ses sujets passerait de cent à dix, de dix à un »

« En temps de guerre, le témoignage de sa loyauté consistera à se porter s'il le faut au-devant des flèches ennemies sans faire cas de sa vie »

« …s'il perd le combat et s'il est obligé de livrer sa tête (…) il mourra en souriant, sans aucune vile allure »

« Bushido signifie la volonté déterminée de mourir. Quand tu te retrouveras au carrefour des voies et que tu devras choisir la route, n'hésite pas : choisis la voie de la mort.Ne pose pour cela aucune raison particulière et que ton esprit soit ferme et prêt. Quelqu'un pourra dire que si tu meurs sans avoir atteint aucun objectif, ta mort n'aura pas de sens : ce sera comme la mort d'un chien. Mais quand tu te trouves au carrefour, tu ne dois pas penser à atteindre un objectif : ce n'est pas le moment de faire des plans. Tous préfèrent la vie à la mort et si nous nous raisonnons ou si nous faisons des projets nous choisirons la route de la vie. Mais si tu manques le but et si tu restes en vie, en réalité tu seras un couard. Ceci est une considération importante. Si tu meurs sans atteindre un objectif, ta mort pourra être la mort d'un chien, la mort de la folie, mais il n'y aura aucune tache sur ton honneur. Dans le Bushido, l'honneur vient en premier.Par conséquent, que l'idée de la mort soit imprimée dans ton esprit chaque matin et chaque soir.Quand ta détermination de mourir en quelque moment que ce soit aura trouvé une demeure stable dans ton âme, tu auras atteint le sommet de l'instruction du bushido . »

Les sept vertus du bushido :
Il existe sept grandes vertus confucéennes associées au bushido :

Droiture (parfois aussi traduit par rectitude ou rigueur)
Courage
Bienveillance (parfois aussi traduit par grandeur d'âme, compassion ou générosité)
Politesse (correspondant à l'étiquette apparue en France à la même époque ou d'une manière plus générale, le respect).
Sincérité ( ou Honnêteté)
Honneur (Meiyo)
Loyauté (Chugi)

Personnalités importantes dans le développement du bushido :
Soko Yamaga, qui l'a fondé et codifié.
Shigetsuke Taira
Musashi Miyamoto
Tsunetomo Yamamoto
Yukio Mishima
Le bushido a servi également de base spirituelle aux kamikazes pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour cette raison, plusieurs arts martiaux enracinés dans le bushido ont été interdits par les Américains pendant l'occupation d'après-guerre.

L'Empire du Japon :
Avec la modernisation radicale du pays sous la Réforme de l'ère Meiji (1868), l'existence des classes sociales fut bannie et les samouraï perdirent leur statut particulier qui en faisaient des sortes de policiers féodaux, seuls habilités à porter une arme blanche . Inféodés à l'Empereur, de nombreux samouraï suivirent la réforme et devinrent principalement des dirigeants de l'armée impériale japonaise en cours de formation ainsi que des hommes politiques et plus tard des capitaines d'industries . Ainsi, à la fin du XIXe siècle, de nombreux membres des grandes familles de la noblesse reçurent, sous impulsion du gouvernement, les rênes de ce qui allaient devenir les zaibatsu, les grands conglomérats industriels et de commerce comme Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, etc. Ces entreprises économiques furent les premières vraies structures capitalistiques modernes du Japon et la colonne vertébrale de l'expansionnisme du Japon Showa. Ces dirigeants, anciens samouraïs, organisèrent leurs entreprises selon les valeurs de leur corpus de référence : le bushido . Ce concept, joint à celui du hakko ichi'u fut l'un des fondements de la montée du militarisme au début de l'ère Showa.

Le bushido aujourd'hui :
On peut considérer qu'aujourd'hui le bushido est encore très présent dans l'organisation sociale et économique du Japon, car c'est le mode de pensée qui a historiquement structuré l'activité capitaliste au XXe siècle. Les relations d'affaires, le rapport étroit entre l'individu et le groupe auquel il appartient, les notions de confiance, respect et harmonie au sein du monde des affaires japonais sont directement basées sur le bushido. Celui-ci serait donc à l'origine de l'idéologie d'harmonie industrielle du Japon moderne, qui a permis au pays de devenir, avec le miracle économique japonais de l'après-guerre des années 1950-1960, le chef de file de l'économie politique asiatique.

Bushido dans le sport :
Les sports modernes Kendo et Kenjutsu tire sa philosophie du bushido ; à la différence d'autres arts martiaux, le contact prolongé ou les coups multiples tendent à être défavorisés pour privilégier des attaques simples et propres sur le corps ou la tête. Le Bushido a également inspiré le code d'honneur de disciplines comme le Judo, le Jujitsu ou le Karate .

SOKO YAMAGA

(Aizu, 21 septembre 1622 - 23 octobre 1685) était un stratège et un philosophe japonais . Soko Yamaga était un ronin du début de l'ère Edo qui a codifié le code du bushido. Confucianiste, il a appliqué l'idée de Confucius d'un « homme supérieur » à la classe japonaise des samouraï . Celle-ci, qui n'était alors qu'une caste militaire peu lettrée, se retrouvait désœuvrée du fait de la paix imposée après la prise de pouvoir de Ieyasu Tokugawa, malgré les privilèges que conférait la nouvelle ère à leur classe, le code d'honneur défini par Soko Yamaga a permis de redéfinir leur but, leur rôle et de leur trouver une nouvelle raison d'être . Brillant élève de Hayashi Razan, il acquit dès sa jeunesse une réputation de maitre de la théorie militaire, prit de nombreux samourai avides d'utiliser leur loisirs à leur perfectionnement personnel . Yamaga Soko possédait un vif intéret pour la science militaire; il se consacra à l'étude de la stratégie, de la tactique et des armes, ainsi qu'à la mise sur pied d'un service de renseignement militaire. Il est aussi le fondateur de l'école du yamaga-ryu . Il eut comme élève Shigetsuke Taira, samouraï du clan Daidoji, auteur du célèbre livre de bushido, Budo shoshin shu.


HON'AMI FAMILY & HON'AMI KOETSU

Le premier HON'AMI à laisser une trace dans l'histoire japonaise ( et qui n'est peut-être pas forcément le premier à s'être illustré dans la famille ) est MYOHON qui suivit ASHIKAGA TAKAUJI quand celui-ci revint de KAMAKURA à Kyoto . Sous l'égide du 3ème shogun ASHIKAGA , YOSHIMITSU , la famille HON'AMI reçut le titre de DOSHOKU . Ce titre équivaut à chef de petits départements ayant diverses responsabilités dans le shogunat . Ces responsabilités pouvaient vraiment être très spécifiques comme diriger les cérémonies du thé par exemple ou superviser le design dujardin , de l'arrangement floral ou du polissage et de l'appréciation des épées . Les personnes chargées de ces missions avaient le droit d'accoler AMI à leur nom , d'où l'origine du nom de cette famille . Ce suffixe permit d'identifier de nombreuses familles chargées de missions de ce type durant la période MUROMACHI ( exemples: NOAMI pour la cérémonie du thé , KAN'AMI et ZEAMI pour le théatre Nô ,TAIAMI pour l'arrangement floral ou Ikebana ou ZEN'AMI le design du jardin ). Durant la régence de HIDEYOSHI les lames devinrent plus importantes . Aussi un bureau spécial fut-il créé .TOKEN KIWAMEDOKORO , c'est son nom , fut mis sous la responsabilité de la 9ème génération HON'AMI , MITSUTOKU . Cela signifiait que seule la famille HON'AMI avec le droit d'écrire et de décrire , d 'apprécier et d'émettre des certificats de qualités des sabres ou ORIGAMI , et de sceller leurs avis d'un sceau officiel ou HANKO décerné par HIDEYOSHI . Malheureusement , aucun des papiers officiels émis par MITSUTOKU ne demeure aujourd'hui . Cependant au travers du KATANA EZU, un livre illustré sur les épées et sur les signatures ornant les NAKAGO , y compris celles à la laque d'or , spécifiques des appréciateurs chargés d'attribuer les lames non signées aux forgerons , sur ce livre donc , il apparait du fait de ces attributions qui furent faites par MITSUTOKU , que celui-ci était réellement un grand connaisseur des lames japonaises . Sous la période EDO , certains polisseurs furent officiellement reconnus par le shogunat et reçurent une licence du gouvernement . En 1792 , les familles HON'AMI , TAKEYA et KIYA reçurent même fait rarissime de l'argent de la part du shogunat . Les HON'AMI étaient toujours les seuls autorisés à émettre des Origamis sur les lames . Le troisième jour de chaque mois , les 11 branches de la famille se réunissaient pour étudier et émettre des avis , jugements et écrire des ORIGAMI sur des lames . Ces documents datés et signés garantissaient la qualité de ces lames " appréciées " alors appelées SHOSHIN . Le plus vieil ORIGAMI existant date de 1622 et émane de la 10ème génération HON'AMI , MITSUMURO (1583-1625 . Ces ORIGAMI émis entre la 10ème et la 13ème génération sont nommés KO-ORIGAMI ou vieux origami , et sont très respectés . Les HON'AMI furent protégés durant tout le règne des TOKUGAWA et eurent l'exclusivité des Origami durant cette période . Les ORIGAMI sont le fait de la famille principale HON'AMI , les branches annexes ou un membre seul de la famille peuvent émettre également des certificats mais ils portent alors le nom de SOEJO .
Cette famille a produit un grand nombre d'artisans de grande qualité et d'appréciateurs . Le plus célèbre est le suivant :

Hon'ami Koetsu (Hon'ami Koetsu 1558-1637) est un artisan japonais, ainsi qu'un potier, un calligraphe et un fabricant de laques, dont l'œuvre est généralement considérée comme ayant inspiré l'école de peinture Rimpa.
Hon'ami Koetsu est né dans une famille de polisseurs de sabres et de connaisseurs qui avaient servi la cour impériale ainsi que Tokugawa Ieyasu et Oda Nobunaga, deux chefs militaires de tout premier plan de la période Sengoku (1467-1603). Son grand-père était considéré comme l'un des « compagnons et conseillers » (doboshu) du Shogun Ashikaga Yoshimasa. Le père de Koetsu, Hon'ami Koji (mort en 1603), recevait des appointements réguliers de la famille Maeda, en rémunération de ses services en tant que fin connaisseur des sabres. Koetsu maintient cette relation de sa famille avec celle des Maeda, ainsi qu'avec leur domaine situé dans la province de Kaga. Il les conseille non seulement sur les sabres, mais également sur les peintures, et autres objets d'art. Koetsu rencontre de nombreuses personnalités du monde artistique au travers de cette relation avec la famille Maeda, y compris le maître du thé Kobori Enshu . Koetsu entretient également des relations étroites avec le monde du théâtre No, ainsi qu'avec la famille Kanze, une famille d'acteurs qui vit près de l'habitation de la famille Hon'ami, au nord de Kyoto. Il a peut-être joué dans des pièces de théâtre No comme récitant, et créé un certain nombre d'objets pour l'usage des acteurs . Bien qu'ayant une formation de polisseur de sabre (au Japon, forger un sabre et le polir sont deux métiers distincts, réalisées par deux artisans différents), Hon'ami Koetsu devient également un artisan accompli dans le domaine de la poterie, de la laque et de la céramique, du fait de son intérêt pour la cérémonie du thé, qui venait d'être revitalisée et raffinée par Sen no Rikyu quelques décennies auparavant . Dans cet art, il est considéré comme l'un des plus brillants élèves du maître du thé Furuta Oribe et du style connu sous le nom de poterie Raku. À l'école de Donyu II, petit-fils du premier potier Raku, Chojiro I, et bien que le style de Koetsu soit inspiré par la tradition Raku, il se révèle être un artiste original qui apporte une touche personnelle aux bols de thé qu'il créés . L'un d'entre eux (appelé Fuji-san) est considéré comme Trésor National. Dans toute la correspondance qui nous reste de Koetsu, une seule lettre en réalité concerne les sabres . On pense qu'il s'est déchargé de ses obligations professionnelles dans ce domaine en s'appuyant sur son fils adoptif Kosa et son petit-fils Koho . Il devient aussi un des plus grands calligraphes de son temps, inspiré, comme l'étaient beaucoup des plus grands calligraphes du Japon, par la calligraphie de la cour de l'époque Heian. C'est le prince Soncho qui le forma dans ce domaine, et on dit qu'il lui enseigna le style du fameux calligraphe classique chinois Wang Xizhi. Il produisit une grande variété d'œuvres, toutes dans un style cursif fluide, qui évoque ces traditions classiques. À l'égal de Konoe Nobutada et Shokado Shojo, il devient connu comme l'un des « trois pinceaux de l'ère Kan'ei » (kan'ei no sanpitsu). Bien qu'il créé beaucoup de ses œuvres dans ce style, Koetsu développe aussi son propre style de calligraphie, et l'enseigne à beaucoup de ses élèves . La laque est encore un autre domaine où Koetsu est très actif et innove beaucoup. Bien que les premières œuvres qu'on lui attribue fassent montre d'un grand classicisme, il commence, vers la fin du XVIe et le début du XVIIe siècle, à employer un certain nombre de techniques nouvelles. Il se spécialise dans l'exécution de modèles faisant appel à de l'étain, du plomb et autres métaux, ainsi que de l'or et de la nacre . Hon'ami entretient une relation étroite avec le peintre Tawaraya Sotatsu, dont on pense qu'il a décoré un grand nombre de calligraphies, par ses peintures et ses rehauts de feuilles d'or. Tous deux travaillent en étroite collaboration pendant quelques quinze années, après la fin du XVIe siècle, et certains experts pensent que leurs familles étaient liées par un mariage. Sotatsu est un des maîtres les plus importants de l'école Rimpa, et ses peintures reflètent certainement une certaine influence du style de Hon'ami Koetsu.

Tombe de Honami :
Koetsu, Kyoto, Japon En 1615, Hon'ami lance une communauté artistique au nord-ouest de Kyoto, dans un lieu appelé Takagamine, que lui avait donné Tokugawa Ieyasu. Les experts ne s'accordent pas tous sur le fait de savoir si cette communauté était de nature essentiellement artistique ou religieuse (en l'occurrence, centrée sur le bouddhisme inspiré par Nichiren), ainsi que sur le fait de savoir si l'octroi de cette terre était un don généreux, ou en réalité une forme d'exil. Quoi qu'il en soit, c'est là que Hon'ami élabore son style de peinture unique, qui préfigure ce qui va devenir l'école Rimpa. Ce lieu de retraite s'appelle Taikyo-an, et il sert de lieu de prière et de méditation, au-delà de son rôle comme colonie d'artistes. Un certain nombre de noms importants s'y rendent en visite vers la fin de la vie de Koetsu, y compris l'historien Hayashi Razan. Après la mort de Koetsu en 1637, la colonie est démantelée et la terre est rendue au shogun par Hon'ami Koho, le petit-fils de Koetsu.

WILLIAM ADAMS

William Adams (24 septembre 1564 – 16 mai 1620), aussi connu au Japon sous les noms de Anjin-sama (" Mr Pilote ") et Miura Anjin (" Le pilote de Miura "), était un navigateur anglais qui a vécu au Japon où il est devenu samouraï. On pense que c'est le premier Britannique qui soit jamais allé au Japon.

Jeunesse :
William Adams naît à Gillingham, dans le Kent, en Angleterre. Après la mort de son père alors qu'il n'a que 12 ans, il devient apprenti de maître Nicholas Diggins, propriétaire des chantiers navals de Limehouse. Il passe les douze années suivantes à apprendre la construction navale, l'astronomie et la navigation après être entré dans la marine anglaise . Après avoir servi dans la Royal Navy sous les ordres de Sir Francis Drake, Adams devient pilote pour la compagnie Barbary Merchants. Durant son service, il prend part à une expédition de deux ans dans l'Arctique à la recherche d'un passage du Nord-Est le long de la côte de Sibérie vers l'Extrême-Orient . Il épouse Mary Hyn en 1588 à l'église de Saint-Dunstan dans la paroisse de Stepney, près de la Tour de Londres. Elle lui donnera une fille, Deliverance.

Expédition en Extrême-Orient :
Départ :


Attiré par le commerce des Pays-Bas avec l'Inde, Adams rejoint à 34 ans la Rotterdamse Compagnie (une compagnie antérieure à la création de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales) et devient maître-pilote d'une flotte de cinq navires envoyés depuis le Texel vers l'Extrême-Orient en 1598 . Adams part de Rotterdam en juin 1598 sur le Hoop et rejoint le reste de la flotte (les navires Liefde, Geloof, Trouw et Blijde Boodschap) le 24 juin . Les commanditaires de l'expédition, en lui faisant suivre la voie de l'ouest, celle passant par le détroit de Magellan et l'Océan Pacifique, ont donné corps aux rumeurs prétendant que le véritable but de l'expédition était le pillage des richesses des Espagnols en Amérique . Le commandant en second de la flotte, Simon de Cordes, avait attiré les marins en leur promettant qu'il seraient « pourvus de toutes les provisions nécessaires. » Il tient parole au début du voyage, si bien que moins de deux mois après le départ, les côtes de l'Afrique en vue, et malgré une politique de restriction appliquée au bout de quelques semaines, les provisions restant dans la cale sont devenues très insuffisantes . Adams, passé entre-temps sur le Liefde (nommé à l'origine Erasmus à cause de sa figure de proue représentant Erasmus de Formiae), veut s'arrêter quelque part au long des côtes africaines afin de se procurer l'eau, les fruits et le sel nécessaires au reste du voyage, mais les forts tenus par les Portugais rendent l'opération très dangereuse.

La côte africaine :
Les navires, des bateaux allant de 150 à 500 tonneaux et chargés d'hommes, sont conduits d'abord au Cap-Vert, tenu par les Portugais, qui refusent de leur fournir de l'eau et des vivres tant que le gouverneur, absent à ce moment, ne leur en donne pas l'ordre . Van Beuningen, le capitaine du Liefde, furieux, décide de prendre d'assaut l'île de Praia. Avec l'assentiment de ses collègues, il fait débarquer 150 soldats pour s'emparer du fort. Celui-ci, situé sur un piton rocheux, est très difficiles d'accès, et quelques hommes pourraient le défendre contre un millier. Pourtant, les Portugais s'enfuient après seulement une dizaine de tirs de mousquets de la part des Hollandais. Ceux-ci, après être rentrés triomphalement dans le château, se retrouvent barricadés au sommet du piton rocheux, mais toujours sans vivres, et doivent démonter leurs barricades et leur canon et rentrer dépités au navire. Le gouverneur portugais, mis au courant de l'assaut, ordonne aux Hollandais de quitter le Cap-Vert sur-le-champ . Le 22 septembre, Jacques Mahu, le commandant de la flotte, décède à cause de la fièvre, ce qui porte un terrible coup aux capitaines comme aux marins. Le vice-commandant Simon de Cordes lui succède, et Gerrit van Beuningen est nommé vice-commandant à la place de celui-ci . Sur la côte de Guinée, les aventuriers, obligés de se ravitailler d'une façon ou d'une autre, décident de faire halte sur l'île d'Annobón. Ils choisissent pour l'atteindre de prendre la voie la plus longue, longeant la côte africaine jusqu'au cap Lopez, dans l'espoir de pouvoir se ravitailler en eau douce quelque part sur la côte. Malheureusement, le mauvais temps empêche de mettre pied à terre avant le cap Lopez. À cet endroit, ils débarquent, et le capitaine du Geloof, Sebald de Veert, est envoyé prendre contact avec le chef de la tribu locale, qui a pour réputation d'être accueillante. Les négociations n'aboutiront pas - la région ne possédait pas les quantités de vivres nécessaires au ravitaillement des cinq navires, et de plus le climat insalubre tue 16 marins. La flotte repart pour Annobón, qui grouille de soldats portugais, et où les quelques raids nocturnes effectués ne permettent de ramener la quantité de nourriture nécessaire . Le 2 janvier 1599, la flotte repart, mais un fort coup de vent casse en trois le grand mât du Geloof, qui est pris en remorque par le Liefde le temps qu'un nouveau mât soit fabriqué par les charpentiers. Malheureusement, à ce moment la flotte arrive dans le pot au noir, cette zone ou il n'y pas un souffle de vent, et doit encore restreindre les rations. Lorsque le vent reprend, les navires atteignent l'Atlantique sud, où le froid hivernal cause quelques décès supplémentaires.Vers la fin mars 1599, les navires arrivent en vue de la côte de ce qui est aujourd'hui l'Argentine.

La Patagonie et le détroit de Magellan :
Poussés par un fort vent du nord, les navires continuent vers le sud sans toucher terre, les capitaines voulant en effet se mettre au plus tôt à l'abri du détroit de Magellan. Si la traversée de celui-ci, constellé de hauts-fonds et de récifs est un vrai défi pour des navigateurs de l'époque élisabethaine, le détroit fournit à la flotte un havre les abritant temporairement des neiges hivernales . Adams, à qui incombe en tant que pilote la tâche de guider les navires au travers du détroit, veut franchir immédiatement celui-ci, avant que le froid ne le bloque en solidifiant les eaux. Cependant, les vivres manquent toujours et la présence de colonies de manchots constitue une tentation irrésistible pour les marins affamés, qui en assoment plus de 1400 en l'espace de quelques minutes seulement. Le temps est très mauvais, et la flotte est prise dans le brouillard, et plusieurs bateaux perdent des ancres. La flotte progresse lentement et les vivres manquent à nouveau, ainsi que le bois de chauffage . En mai, les marins font leur première rencontre avec les habitants de Patagonie, notant avec ahurissement qu'ils mesurent « dix ou douze pieds de haut ». Au cours des semaines suivantes ont lieu plusieurs affrontements entre les explorateurs bloqués par le froid et les « sauvages ». Les navires peuvent enfin reprendre leur route début septembre et atteignent l'océan Pacifique quelques jours plus tard. À peine arrivés sur l'océan, une grande tempête disperse la flotte. Adams mène le Liefde aux abords de l'île de Santa Maria, au large du Chili, où il rejoint le navire amiral (le Hoop) qui les y attendait . Les autres navires ne les rejoindront jamais. En effet, le Blijde Boodschap a le beaupré et le mât de misaine brisés par la tempête et dérive pendant des semaines, tombant finalement aux mains des Espagnols, qui jettent les membres survivants de l'équipage en prison pour avoir navigué dans des eaux appartenant à l'Espagne. De la même manière, les hommes du Trouw, qui part vers l'ouest, arrive finalement à Tidore, en Indonésie, où l'équipage sera massacré ou jeté aux fers par les Portugais en janvier 1601. Seuls quelques membres de ces deux équipages parviendront à rentrer chez eux après plusieurs années de captivité . Le Geloof choisit quant à lui de rebrousser chemin à travers le détroit et arrive à Rotterdam en juillet 1600, avec 36 survivants seulement . Avant que le Liefde et le Hoop se rejoignent, leurs capitaines meurent tous deux, tués dans des embuscades des Amérindiens alors qu'ils tentaient de négocier avec ceux-ci pour obtenir des vivres. De nombreux marins perdent également la vie dans ces affrontements, dont le propre frère de William, Thomas Adams . Le réapprovisionnement ne sera effectué qu'une fois que les deux navires se soient retrouvés, les aventuriers ayant pris en otage les officiels espagnols venus visiter le Liefde et ne les ayant relâchés qu'après avoir reçu une grande quantité de vivres . Craignant les Espagnols, l'équipage survivant choisit de traverser l'Océan Pacifique. Les navires repartent en direction du Japon en novembre 1599, mais le Hoop ne l'atteindra jamais. Il disparaît en effet corps et biens dans un typhon survenant peu après avoir dépassé un groupe d'îles, où huit hommes désertent en volant une chaloupe. Ce groupe d'îles est probablement Hawaii. En effet, lorsque le missionnaire anglais William Ellis visite cette île en 1822, les indigènes lui disent qu'un groupe de marins s'y est installé et ont épousé des Hawaiiennes bien avant l'arrivée de James Cook en 1778 . Lorsque que le 12 avril 1600 le navire arrive enfin en vue de l'île de Kyushu, au Japon, aucun des 24 marins survivants n'est capable de mettre une chaloupe à l'eau.

Arrivée au Japon :

William Adams Rencontre Ieyasu Tokugawa, dans une description idéalisée datée de 1707 . Quand le Liefde accoste le 19 avril 1600 au large de Bungo (aujourd'hui Usuki, dans la préfecture d'Oita, seuls neuf des 24 membres restants de l'équipage sont en état de se lever. Les prêtres jésuites portugais présents au Japon prétendent alors que le navire d'Adams est un vaisseau pirate, et que l'équipage doit à ce titre être crucifié. Le navire est saisi, et l'équipage malade est emprisonné au château d'Osaka sur ordre de Ieyasu Tokugawa, daimyo de Mikawa qui deviendra shogun en 1603 . Adams rencontre Ieyasu à Osaka trois fois entre mai et juin 1600. Il est interrogé par Ieyasu, devenu protecteur du jeune fils du Taiko Hideyoshi Toyotomi, qui vient alors de mourir. La connaissance d'Adams en navires et construcion navale, et sa notion nautique des mathématiques plaisent à Ieyasu.
« Me présentant devant le roi, il m'a bien regardé, et m'a semblé être merveilleusement favorable. Il m'a fait de nombreux signes, dont certains que j'ai compris, et d'autres non. À la fin, quelqu'un arrivait qui parlait le portugais. Par son intermédiaire, le roi m'a demandé de quel pays je venais, et ce qui nous avait motivé à venir dans ce pays si lointain. Je lui ai fait connaître le nom de notre pays, et que notre pays avait longtemps cherché les Indes orientales, et désiré l'amitié avec tous les rois et potentats dans le but de faire du commerce, ayant dans notre pays diverses commodités que ces pays n'ont pas... Il me demande alors si notre pays est en guerre. Je lui réponds oui, contre le Portugal et l'Espagne, mais étant en paix avec toutes les autres nations. Plus tard, il m'a demandé en quoi je croyais. Je lui ai répondu en Dieu, qui a fait le ciel et la terre. Il m'a posé diverses questions ayant trait à la religion, et à beaucoup d'autres choses, comme quel chemin nous avions pris pour venir dans ce pays. Ayant une carte du monde, je lui ai montré, au travers du détroit de Magellan. À ce moment il s'est posé des questions et pensait que je mentais. Ainsi, d'une chose à l'autre, je suis resté avec lui jusqu'à minuit. »
— Lettre de William Adams à sa femme :

Adams expliquera plus tard que Ieyasu refusera finalement la requête de punition des Jésuites sur la base que :

« nous n'avions fait jusqu'ici ni à lui ni à sa terre aucun mal ou dommage ; donc contre la Raison ou la Justice de nous mettre à la mort. Si notre pays était en guerre avec l'autre, ce n'était pas une raison pour que lui-même nous mette à mort , avec ceux qui n'avaient pas de cœur et dont les prétentions cruelles les ont fait échouer. Que Dieu soit loué pour toujours. »

En 1604, Ieyasu ordonne à Adams et à ses compagnons de construire un navire de style occidental à Ito, sur la côte est de la péninsule d'Izu. Après qu'un premier vaisseau de 80 tonneaux ait été construit, le Shogun ordonne la construction d'un plus gros, de 120 tonneaux, devant être construit l'année suivante ( l'un comme l'autre étaient nettement plus petits que le Liefde, qui faisait 150 tonneaux.) Selon Adams, Ieyasu « est à bord pour le voir, et sa vue lui a donné grand contentement. » Le navire, le San Buena Ventura, sera prêté à des marins espagnols naufragés pour leur retour au Mexique en 1610.

À la suite de la construction, Ieyasu dit à Adams qu'il l'invite à visiter le palais quand il le voudra, et « que toujours je devais venir en sa présence ».

D'autres survivants du Liefde furent aussi récompensés avec des faveurs et même autorisés à poursuivre le commerce étranger. Bien qu'Adams ne puisse pas recevoir la permission pour lui-même de quitter le Japon, il obtient que le capitaine du Liefde, Jacob Quaeckernaeck, et le trésorier Melchior van Santvoort puissent repartir en 1604 sur un Shuinsen (navire portant le sceau du shogun) pour se rendre à Pattani en Asie du Sud-Est. Plus tard, van Santvoort et Jan Joosten van Lodensteijn, un autre membre de l'équipage du Liefde, feront fortune dans le commerce entre le Japon et l'Asie du Sud-Est. Tous deux sont signalés par les commerçants hollandais d'Ayutthaya, à bord de jonques richement chargées, début 1613. William Adams est également signalé comme ayant affrété des Shuinsen durant ses voyages ultérieurs en Asie du Sud-Est.

Le premier samouraï étranger :
Le Shogun prend Adams en affection, et fait de lui un diplomate et conseiller commercial révéré et lui accorde de grands privilèges. Pour finir, Adams devient son conseiller personnel pour les choses concernant l'occident, et après quelques années il remplace le Jésuite João Rodrigues en tant qu'interprète officiel. Le Padre Valentim Carvalho note: « Après qu'il apprit la langue, il eut accès à Ieyasu et put entrer dans le palais quand il le voulut. ». Il le décrit aussi comme « un grand ingénieur et mathématicien. »
Adams a une femme et des enfants en Angleterre, mais Ieyasu lui interdit de quitter le Japon. Il lui est donné deux sabres représentant le titre de Samouraï. Le shogun décrète que William Adams le navigateur est mort et que Miura Anjin le samouraï est né. Cela fait de la femme d'Adams une veuve, et "libère" Adams pour lui permettre de le servir de manière permanente. Adams reçoit aussi le titre de hatamoto, porte-étendard, une position de prestige en tant que vassal direct à la cour du Shogun. Il reçoit aussi d'importants revenus, ainsi qu'un fief de 250 koku, à Hemi , qui est aujourd'hui à l'interieur des limites de la ville de Yokosuka. Le domaine d'Adams est situé près du port d'Uraga, le point d'entrée traditionnel dans la baie d'Edo, ou il est signalé pour avoir fait du commerce avec des navires étrangers. Saris rapporte que quand il a visité Edo en 1613, Adams est en possession des droits de revente d'un cargo espagnol à l'ancre dans la baie d'Uraga . La position d'Adams lui permet d'épouser Oyuki, la fille de Kegeyu Magome, un noble samouraï et personnage officiel du château d'Edo. Anjin et Oyuki auront un fils, Joseph, et une fille, Susanna. L'ancien navigateur, cependant, a du mal à rester en place et se retrouve constamment sur la route. Au début, c'est dans une vaine tentative pour organiser une nouvelle expédition à la recherche du passage arctique qu'il avait précédemment raté . Adams a une très haute opinion du Japon, de son peuple et de sa civilisation :

« Les gens de ce pays du Japon sont de bonne nature, plus courtois que la mesure, et vaillants au combat : leur justice est sévèrement exécutée sans aucune partialité contre les transgresseurs de la loi. Ils sont gouvernés avec une grande civilité. Je veux dire, il n'y a pas une terre dans le monde qui soit régie avec une meilleure politique civile. Les gens sont très superstitieux dans leur religion, et sont de diverses opinions. »

En 1611, il entend parler d'une colonie anglaise à Bantam, en Indonésie et leur envoie une lettre leur demandant d'envoyer de ses nouvelles à sa famille et ses amis en Angleterre, et les incitant à engager des relations commerciales avec le Japon, où il signale que les Hollandais s'enrichissent beaucoup . En 1613, le capitaine John Saris arrive à Hirado sur le Clove, avec pour but l'établissement d'une factorerie (un comptoir commercial) pour le compte de la Compagnie anglaise des Indes orientales (Hirato était déjà un poste de commerce pour la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, aussi appelée « VOC ».)
L'admiration d'Adams pour le Japon et son adoption des manières japonaises provoquent la colère de Saris :

« Il persiste à faire des louanges admiratives et affectionnées du Japon. Parmi nous, la plupart pense que c'est un Japonais naturalisé. » John Saris.
À Hirato, Adams refuse de rester dans les quartiers anglais et réside à la place chez un magistrat japonais local. Les Anglais notent également qu'il porte des vêtements japonais et qu'il parle japonais couramment. Adams estime que la cargaison du Clove n'a que peu de valeur, consistant essentiellement en drap, étain et clou de girofle (acquis dans les Îles de l'Épice), disant que « ces choses qu'il a apportées n'étaient pas très vendables ».

Adams voyage avec Saris à Shizuoka, où ils rencontrent Ieyasu dans sa résidence principale en septembre, puis continuent à Kamakura, où ils visitent le célèbre Bouddha (le daibutsu de 1252... sur lequel les marins ont gravé leurs noms à l'eau-forte) puis à Edo, où ils rencontrent le fils d'Ieyasu, Hidetada. Celui-ci donne à Saris deux armures vernies pour le roi Jacques Ier d'Angleterre, que l'on peut voir aujourd'hui à la Tour de Londres. Sur le chemin du retour, ils rendent de nouveau visite à Ieyasu, qui confère des privilèges commerciaux aux Anglais, leur donnant « licence libre de demeurer, acheter, vendre et échanger » au Japon. Ils retournent à Hirado le 9 octobre 1613 . À cette occasion, Adams demande, et obtient, l'autorisation d'Ieyasu pour retourner sur sa terre natale. Cependant, il déclinera l'offre de Saris de le ramener en Angleterre, arguant qu'il avait passé de nombreuses années dans ce pays, pauvre, et qu'il était désireux d'obtenir quelque chose avant son retour. Ses vraies raisons semblent en fait être sa profonde antipathie envers Saris, qui l'avait insulté de diverses manières . Il accepta un emploi dans le comptoir nouvellement fondé à Hirado, signant le 24 novembre 1613 un contrat par lequel il devient « facteur », c'est-à-dire marchand employé par la Compagnie anglaise des Indes orientales pour le salaire annuel de 100 livres anglaises, plus de deux fois le salaire normal de 40 livres gagnés par les autres employés d'Hirado. Adams prend une part principale, aux côtés de six compatriotes et sous les ordres de Richard Cocks, dans l'organisation de cette nouvelle implantation anglaise . En fait, Adams avait recommandé en vain à Saris de choisir Uraga, près d'Edo, plutôt que Hirado, qui était alors petit et très loin des marchés principaux d'Osaka et d'Edo . Durant les dix ans d'activité de la compagnie entre 1613 et 1623, à l'exception du premier navire (le Clove en 1613), seuls trois autres navires anglais ont amené des cargaisons directement de Londres au Japon, invariablement décrites comme ayant une faible valeur sur le marché japonais. Le seul commerce qui aida à appuyer le comptoir est celui organisé entre le Japon et l'Asie du Sud-Est et principalement pris en main par William Adams, vendant des biens chinois contre de l'argent japonais.

Participation au commerce asiatique:
Adams passe la dernière partie de sa vie au service de la compagnie de commerce anglaise. Il entreprend plusieurs voyages au Siam en 1614 et 1615, en Cochinchine en 1617 et 1618, parfois pour le compte de la Compagnie anglaise des Indes orientales, parfois pour son propre compte. Selon des sources japonaises, il était propriétaire d'un shuinsen de 500 tonneaux . Étant donné le faible nombre de navires venant d'Angleterre (4 en dix ans : le Clove en 1613, le Hosiander en 1615, le Thomas et l'Advice en 1616) et la faible valeur de leurs cargaisons (drap, couteaux, lunettes de vue, coton indien...), William Adams a joué un rôle clé dans la participation de la compagnie au système des Sceaux Rouges, en obtenant des certificats commerciaux de la part du Shogun. En tout sept voyages en jonque seront effectués à destination de l'Asie du Sud-Est, avec des résultats mitigés, dont quatre dirigés par William Adams en tant que capitaine. Adams possédait aussi le Gift of God (littéralement Don de Dieu), une jonque qu'il a utilisée pour une expédition en Cochinchine.

Expédition au Siam de 1614 :
Adams veut organiser une expédition commerciale vers le Siam pour accroître l'activité de la factorerie. Il achète et améliore pour le compte de celle-ci une jonque japonaise de 200 tonneaux qu'il renomme le Sea Adventure, recrute 120 marins et marchands japonais, auxquels viennent s'ajouter plusieurs commerçants chinois, un italien et un castillan et part en novembre 1614, en plein dans la saison des typhons. Deux autres marchands du comptoir anglais, Richard Wickham et Edmund Sayers, participent également au voyage . La mission du navire est d'acheter de la soie, des marchandises chinoises, du bois sappan, des peaux, et transportait principalement de l'argent (1 250 £) et seulement pour 175 £ de marchandises (coton indien, armes japonaises et coffres laqués) . Le navire est endommagé par un typhon près des îles Ryu-Kyu (aujourd'hui Okinawa, où il s'arrête pour effectuer les réparations du 27 décembre 1614 à mai 1615, avant de retourner au Japon en juin 1615 avant d'avoir pu faire du commerce, les troubles commis par les marins ayant poussé les autorités à ordonner l'expulsion de l'équipage.

Expédition au Siam de 1615 :
Adams quitte à nouveau Hirado en novembre 1615 à destination d'Ayutthaya au Siam sur le Sea Adventure remis en état, dans l'intention de s'approvisionner en bois sappan pour le revendre au Japon. Comme la fois précédente, la cargaison consiste principalement en argent (600 £), ainsi que des marchandises japonaises et indiennes non vendues lors de l'expédition précédente . Il parvient cette fois à acheter de grandes quantités de biens de valeurs, et achète deux navires supplémentaires au Siam pour tout transporter. Adams ramène le Sea Adventure au Japon avec 143 tonnes de bois sappan et 3 700 peaux de cerf, revenant à Hirato en 47 jours (entre le 5 juin et le 22 juillet 1616) . Sayers, sur une jonque chinoise louée, atteint Hirado en octobre 1616, avec 44 tonnes de bois. Le troisième bateau, une jonque japonaise, amène 4 560 peaux de cerfs à Nagasaki en juin 1617, après avoir manqué la mousson . En tout, l'expédition d'Adams avait duré huit mois. Il revient au Japon moins d'une semaine après la mort d'Ieyasu Tokugawa, et accompagne Cocks et Eaton à la cour pour offrir des présents au nouveau shogun, Hidetada. Bien que la mort d'Ieyasu ait diminué l'influence politique d'Adams, Hidetada lui manifeste le plus grand respect. Il n'accepte qu'avec réticence de maintenir les privilèges commerciaux aux Anglais, mais donne un shuinjo (« permis avec un sceau vermillon ») qui l'autorise à continuer ses activités commerciales maritimes sous la protection du shogun. Son titre de hatamoto est également renouvelé . À cette occasion Adams et Cocks rendent également visite à Shogen Mukai, l'amiral de la flotte japonaise, qui vit près de la propriété d'Adams, pour étudier des plans d'invasion des Philippines catholiques.

Expédition en Cochinchine de 1617 :
En mars 1617, Adams fait voile vers la Cochinchine, après avoir racheté à Sayers la jonque que celui-ci avait achetée au Siam et l'ayant renommée Gift of God. Son intention était de retrouver les deux facteurs anglais qui avaient quitté Hirado deux ans auparavant pour explorer les opportunités commerciales (le premier voyage vers l'Asie du Sud-Est commandité par la factorerie anglaise d'Hirado). Il revient au Japon après avoir appris qu'ils avaient été tués et dépouillés de leur argent . Le navire avait aussi vendu une petite cargaison de drap, de marchandises indiennes et de l'ivoire pour le montant modeste de 351 £.

Expédition en Cochinchine de 1618 :
Adams effectue en 1618 sa dernière expédition commerciale sous sceau vermillon vers la Cochinchine et le Tonkin (aujourd'hui le Viêt Nam), cette expédition étant également la dernière du comptoir d'Hirado à destination de l'Asie du Sud-Est. Le navire, une jonque chinoise affrétée, quitte Hirado le 11 mars 1618, mais le mauvais temps la force à s'arrêter à Oshima, au nord des îles Ryu-Kyu. Le navire retourne à Hirado en mai . Ces diverses expéditions ont aidé la factorerie à survivre pendant un certain temps (principalement grâce aux 200% de bénéfices que rapportait alors la vente de bois de sappan), mais elle finit par faire faillite en 1623.

Mort :

Adams meurt à Hirado, au nord de Nagasaki, le 16 mai 1620, à près de 56 ans. Son titre japonais se lit Anjin Sama (Maître pilote) et sa mémoire est gardée vivante par la rue nommée Anjin Cho (rue du Pilote) à Edo (aujourd'hui Tokyo) et une célébration annuelle le 15 juin en son honneur . Un village de son ancien fief, Anjinzuka ( « Colline funéraire du Pilote», à l'intérieur de l'actuelle Yokosuka, porte son nom . De plus, dans la ville d'Ito, à Shizuoka, se tient chaque année le 10 août le festival du Miura Anjin . Aujourd'hui, Ito et Yokosuka sont toutes les deux jumelées avec Gillingham, la ville natale d'Adams.

Descendance :
À sa mort, William Adams laisse deux veuves, Mary, en Angleterre, et Oyuki, au Japon. Il laisse également quatre enfants : Deliverance, sa fille aînée née de Mary et à qui il lègue la majeure partie de son héritage en argent, Joseph et Susanna,les enfants d'Oyuki, ainsi qu'un enfant illégitime qu'il avait eue d'une servante à Hirado. De ce dernier enfant, il n'est fait nulle mention dans son testament.

Rivalités religieuses :
Adams était vu comme un rival par les ordres religieux portugais catholiques au Japon. Les prêtres catholiques insistaient sur le fait qu'il utilisait son influence sur Ieyasu pour les discréditer :
« Dans son caractère d'hérétique, il a constamment essayé de critiquer notre église aussi bien que ses ministres. » (Padre Valentim Carvalho).
Il a apparemment également prévenu Ieyasu contre les approches espagnoles, lui expliquant qu'ils essayaient toujours de faire des conversions au catholicisme en prélude à une invasion du pays.

YASUKE

Yasuke aussi connu sous les noms de Kurusan Yasuke ou Kuru-suke, était un esclave africain qui a vécu au XVIe siècle et serait, selon certaines sources, devenu samouraï au Japon. On sait peu de choses à propos de sa vie, et la principale source le concernant est l'Histoire du Japon écrite par le missionnaire jésuite Luís Fróis.

Biographie :
Yasuke naît dans le royaume des Bakongo, probablement dans les années 1530 ou 1540. Bakongo (dans l'actuel Congo) fait à l'époque un commerce extensif avec les Portugais. Le futur Yasuke est capturé ou vendu comme esclave et finit comme propriété des Jésuites, dont il accompagne l'expédition au Japon. C'est là qu'il rencontre Nobunaga Oda en 1569. Le dirigeant japonais est fasciné par le premier Africain qu'il ait jamais vu. Voyant là une occasion de l'impressionner, le chef des Jésuites, le père Organtin, lui offre l'homme en cadeau . Les Japonais n'avaient encore jamais vu quelqu'un à la peau si sombre auparavant, et Nobunaga donne l'ordre de lui faire prendre un bain pour vérifier que c'est bien sa couleur de peau naturelle. Il nourrit bientôt une grande affection pour cet homme et lui donne le nom de Yasuke . Le surnom qu'on donne le plus fréquemment à l'Africain est Kuru-san (de Kuru, noir : Kuru-san peut se traduire par « M. le Noir »). Nobunaga est impressionné par l'intelligence de Yasuke, ses facilités pour les langues et sa force physique. Il est aussi fasciné par tout ce qui est exotique et fait de l'esclave une exposition permanente à la cour . Nobunaga le libère et lui donne une position officielle de samouraï et il devient son garde du corps. Ce dernier lui donne sa fille adoptive comme épouse et devient conseiller de cour . Quand Nobunaga est assassiné en 1582, Yasuke fait partie de ses défenseurs et meurt en héros en tentant de défendre son seigneur.

VI. Les Forgerons :


AMAKUNI

Amakuni Yasutsuna est un légendaire forgeron . Il vécut dans la province de Yamato vers l'an 700 ap. J.-C., et était à la tête d'un groupe de forgerons employés par l'Empereur du Japon pour fabriquer les armes des guerriers. Son fils Amakura fut son successeur. Bien qu'il ne reste de nos jours presque aucun de ses travaux, il semble être également le créateur du katana à double tranchant, le Kogarasumaru. Malgré le manque de preuves, la vérité derrière cette légende semble infondée puisque les premières armes courbes et à simple tranchant avérées proviennent du forgeron Yasutsuna de Hoki et datent de l'an 900 environ.

La légende :
Un jour, Amakuni et son fils Amakura assistèrent, du seuil de leur magasin, au retour des troupes de l'Empereur. Bien que ce dernier ait l'habitude de venir saluer Amakuni, ce jour-là il l'ignora et passa devant les forgerons sans même leur accorder un regard. C'est alors qu'Amakuni remarqua que de nombreux guerriers revenaient avec des épées brisées . Bien décidés à arranger les choses, Amakuni et Amakura examinèrent les armes endommagées. Ils en conclurent qu'elles étaient mal forgées et que lorsqu'elles frappaient des surfaces dures telles que les armes ou les armures des adversaires, elles ne résistaient pas au choc. Amakuni repensa alors au dédain exprimé par l'Empereur. Les yeux embués de larmes, il se jura : « Si c'est ainsi qu'ils utilisent leurs armes, alors j'en forgerai une qui ne se brisera pas. »
C'est avec ce serment que Amakuni et son fils s'enfermèrent dans leur forge, et prièrent les divinités Shinto pendant sept jours et sept nuits. Puis, Amakuni sélectionna le meilleur minerai de fer qu'il put trouver et le raffina en acier. Les deux hommes travaillèrent ensuite sans relâche à une tâche qui semblait impossible. Un mois plus tard, ils sortirent épuisés de leur forge, avec une épée qui présentait une lame courbe à simple tranchant. Indifférent aux autres forgerons, qui le déclaraient fou, Amakuni affûta et polit cette nouvelle arme.
Durant les mois suivants, les deux hommes poursuivirent leur travail et forgèrent plusieurs types d'armes améliorées. Au printemps suivant, il y eut une nouvelle guerre. Au retour des samouraïs, Amakuni vit passer une trentaine d'épées présentant des lames intactes, en parfait état. L'Empereur arriva, sourit et lui dit : « Vous êtes un grand forgeron. Aucune de ces épées que vous avez créées n'a failli dans la bataille. » Amakuni en fut ravi, et il retrouva à nouveau sa joie de vivre.

Il n'y a aucune trace de la date de son décès.

SANJO MUNECHIKA

Fondateur de l'école SANJO . Il est né en 938 et mort en 1014. Il est dit qu'il est venu à la capitale en provenance d'Awataguchi et qu'il changea son nom Arinari en MUNECHIKA durant la première année de l'ère EIEN .
Son oeuvre la plus célèbre est le Meibutsu Mikazuki " Crescent Moon " MUNECHIKA , l'une des 5 grandes épée du JAPON , conservées au Tokyo National Museum .

Selon une vieille légende , il fut ordonné à MUNECHIKA de fabriquer une épée pour l'empereur , aussi il se rendit au Fushimi Shrine à Kyoto , priant pour de l'aide . Alors qu'il priait , un esprit malin d'INARI apparut et l'aida à construire une épée , d'une exceptionnelle beauté , qui sera appelée plus tard " Ko-Kitsune Maru" .


MASAMUNE

Masamune aussi connu comme Goro Nyudo Masamune (1264–1343 ), est souvent reconnu au JAPON comme le plus grand forgeron de l'histoire . Comme il y assez peu d'information sur la vie de MASMUNE, il possède un statut quasi légendaire . Il est généralement admis qu'il a créé la plupart de ses lames fin XIIIème , début XIVème siècle ( 1288-1328 ) . Ses créations Tachi et Tanto appartenaient à la SOSHU DEN . Certaines rumeurs ont indiquées que son véritable nom de famille était Okazaki, mais les experts pensent que cela n'était que pure invention pour grandir l'aura de la famille TOKUGAWA à laquelle les Okazaki étaient liés .

Un prix récompensant les forgerons pour leur art porte son nom . Ce prix n'est pas attribué chaque année mais uniquement occasionnellement quand un forgeron éxécute une oeuvre particulièrement remarquable .

Style:
Les épées de Masamune sont réputées pour leur qualité et leur beauté hors du commun . Chose d'autant plus remarquable qu'elles etaient pourtant réalisées à une époque où l'acier destiné aux sabres était souvent impur . On considère que MASAMUNE a porté l'art du " NIE " à sa perfection ( NIE = cristaux de martensite encastrés dans une matrice en pearlite , ressemblant à une nuit étoilée ) .

Masamune étudia sous Shintogo Kunimitsu et fabriqua des lames en SUGUHA (ligne de trempe droite) mais il créa aussi de magnifique HAMON en NOTARE .Il y a aussi des lames en KO-MIDARE . Son travail particulièrement riche se caractérise aussi par des CHIKEI , KINSUJI et bien sur son magnifique NIE . Les épées créées par MASAMUNE ont souvent référencé son nom dans leur propre appellation , exemple la " HONJO MASAMUNE ", symbole de la puissance des TOKUGAWA , transmise d'un shogun à l'autre tel un sceptre , est sans doute son oeuvre la plus connue .
Cependant , les lames signées MASAMUNE sont très rares . Les exemples suivants sont considérés comme ses pièces maitresses : " FUDO MASAMUNE ", " KYOGOKU MASAMUNE ", et " DAIKOKU MASAMUNE ". Ces pièces confirment parfaitement son activité fin KAMAKURA , début NANBOKUCHO .

Ces épées sont les plus fréquemment citées parmi la liste incluse dans le KYOHO MEIBUTSUCHO, un catalogue des plus grandes lames appartenant aux principales familles japonaises édité à l'ère Kyoho par la famille HON'AMI , polisseurs et appréciateurs de lames ( voir plus haut dans ce chapitre ) . Ce catalogue a été créé à l'instigation du shogun YOSHIMUNE TOKUGAWA en 1714 et est constitué de 3 volumes . Le premier volume est le NIHON SANSAKU qui est la liste des 3 plus grands forgerons aux yeux de TOYOTOMI HIDEYOSHI comprenant ETCHU MATSUKA GO UMANOSUKE YOSHIHIRO , AWATAGUCHI TOSHIRO YOSHIMITSU et 41 lames de GORO NYUDO MASAMUNE . Les 3 volumles renferment en tout 61 lames de MASAMUNE , ce qui représentent plus d'épées que les deux autres forgerons réunis . La passion reconnue de HIDEYOSHI pour les forgerons de tradition SOSHU DEN expliquant cela . Un tiers de toutes les lames de qualite de tradition SOSHU recensées appartiennent à MASAMUNE ou à ses étudiants .

Ses étudiants :
MASAMUNE semble avoir formé un grand nombre de disciples, 15 sont connus dont 10 sont considérés comme étant ses
" 10 fameux disciples " ou JUTTETSU .
Ce sont les suivants :

CHOGI
( Bishu Osafune Ju Chogi Saku ) ( Bizen Kuni Osafune Ju Chogi )
KANEMITSU
( Bizen Kuni Osafune Ju Kanemitsu ) ( Bishu Ssafune ju Kanemitsu ) ( Bizen no Kuni Osafune ju Saemonjo Fujiwara Kanemitsu )
SHIZU SABURO KANEUJI
KINJU
KUNISHIGE ( Hasebe Kunishige )
KUNITSUGU ( Rai Minamoto Kunitsugu )
SAEMONZABURO ( Sa ) ( Chikushu Sa ) ( Chikuzen no Kuni ju Sa )
SAEKI NORISHIGE ( Norishige Saeki )
GO YOSHIHIRO
NAOTSUNA ( Sekishu Izuwa Naotsuna Saku ) ( Naotsuna Saku )

Ses autres étudiants :

HIROMISU ( Sagami Kuni Junin Hiromitsu )
AKIHIRO ( Soshu Ju Akihiro ) ( Sagami Kuni Junin Akihiro )

V. Les Personnalités du GENDAITO

GASSAN SADAKAZU

Gassan SADAKAZU (1837-1919) est considéré comme le forgeron le plus brillant de l'ére MEIJI . De son vrai nom TSUKAMOTO , il est issu d'une famille dans laquelle personne ne forgeait , originaire de la province d'OMI . Très jeune , il fut adopté par GASSAN SADAYOSHI ,un excellent forgeron , reconnu et vivant à OSAKA , qui l'appela YAGORO puis plus tard SADAKAZU . YAGORO fut un étudiant extrêmement précoce et doté d'un incroyable talent, il commença à forger à l'âge de 14 ans . Undubitablement , il était destiné à devenir un " génie " de la forge d'art . Le NIHONTO KOZA déclara d'ailleurs que GASSAN " est venu dans ce monde pour fabriquer des sabres " . Très habile dans le domaine des gravures et engravures , expert dans les techniques de forges , il était également un étudiant chevronné des sabres antiques . Il excella dans les traditions YAMATO , YAMASHIRO , BIZEN et SOSHU , ce qu'aucun autre forgeron n'avait jamais réalisé . En plus , " la merveille d'OSAKA " comme on le surnommait , perfectionna les techniques de forge et créa des nouvelles textures comme le AYASUGI HADA dit aussi GASSAN HADA .
La forge de SADAKAZU semble avoir suivi un cycle inhabituel . Les lames qu'il réalisa durant ses premières années furent souvent signées par son père nourricier .

Durant les débuts MEIJI , il forgea en YAMATO et YAMASHIRO . Mais au milieu de sa carrière , on ne sait pourquoi , il passa le plus clair de son temps à contrefaire des lames célèbres de grands forgerons . Dans la dernière partie de sa carrière , enfin , devenu extrêment célèbre , c'est lui que l'on copiera . Il inscrivait régulièrement son nom sur les lames réalisée par son fils SADAKATSU . En 1906 , l'empereur MUTSUHITO , le désigna avec un autre forgeron ( MIYAMOTO KANENORI ) comme " TEISHITSU GIGEI-IN " , c'est-à-dire " Trésor National Vivant " et comme forgeron de la maison impériale .
Il employa aussi les pseudos de UNJUSAI , KOKENSAI et SUIYUSHI .

uesugi statue
shingen vs kenshin
kiyomaso
maeda toshiie
maeda toshiie2
maeda toshiie statue
ishida mitsunari
taira no masakado
amakusa shiro
musashi
musashi2
munenori
ryoma
yukimura
yukimura statue
hattori hanzo
saigo takamori
saigo takamori statue
tomoe gozen
minamoto no tametomo
sasaki vs musashi
hagakure
benkei
toshizo
toshizo statue
kondo isami
okita soji
saito hajime
kaishu katsu
takuan soho
bushido shigesuke
iaido SHIGENOBU
statue de YAMAGA SOKO
William adams
honami
munechika
amakuni kogarasu maru
masamune portrait
masamune tanto
masahide
naotane
yoshimitsu
gassan sadakazu
kanzan sato
hikosaburo
cadwell
yumoto
bw robinson
yasu kizu
wm hawley
sumitani
amata akitsugu
kokan nagayama
mon empire
gotoba portrait
gotoba forgeant

SUISHINSHI MASAHIDE

Il était natif de DEWA , né en 1750 sous le nom de SUZUKI SABURO FUJIWARA no IEHIDE , ce dernier terme devenant plus tard HIDEKUNI . En 1774 , il arriva à EDO , où il fut employé par le clan AKIMOTO . A cette époque , il se faisait déjà appelé KAWABE GEHACHIRO FUJIWARA no MASAHIDE . Il prit alors le titre de SUISHINSHI . Des annèes plus tard , il prit le nom de AMAHIDE , puis finalement , SUISHIN ROO AMAHIDE . Il mourut en 1826 à 76 ans .
Il avait appris son art sous SHITAHARA YOSHIHIDE , SOSHU TSUNAHIRO et ISHIDO KOREKAZU . Cependant , ce qui le fit d'abord remarquer , c'est son propre génie . Dans son ouvrage ,TOKEN JITSUYO RON , autrement dit , " Théorie sur l'utilisation pratique des sabres " (ou étude technique des lames KOTO durant les périodes HEIAN et KAMAKURA ) , Il prouvait qu'il était non seulement un habile forgeron mais aussi et peut être surtout un grand théoricien . Ceci se trouva avéré par son second ouvrage , KENKO HIDEN OHI ( ou Secrets techniques de la forge de sabres ) .
Son autre fait d'honneur est d'avoir formé pas moins d'une centaine d'élèves et de ce fait d'avoir apporté une énorme contribution à l'avenir de la forge nippone .
Son principal enseignement était de proner un retour aux méthodes de forge anciennes pratiquées aux périodes HEIAN et KAMAKURA . Sa théorie fut connue sous le terme de FUKKOTO et eut un grand impact sur l'ensemble des forgerons SHINSHINTO . Le résultat en fut un retour des traditions BIZEN et SOSHU qui remplacèrent majoritairement la SHINTO TOKUDEN , vers le milieu des années SHINSHINTO .

Il est donc à l'origine de ce mouvement SHINSHINTO auguré avec ses théories qu'il mit lui-même en pratique dès 1780 , mais qui ne furent appliquées de façon généralisée que 40 années plus tard .

Ses autres ouvrages furent : TOKEN BUYORON ( sujet dito JITSUYO RON ) ,TANREN GYOKKAN ( sur les points particuliers de la forge et de la trempe ) et TOKEN BENGI ( avis sur les lames des sabres ).

NAOTANE

Il est né en 1778 à YAMAGATA , dans la province d'UZEN , de son vrai nom SHOBI MINOBEI . Il fut l'un des meilleurs élèves de MASAHIDE et devint par la suite l'un des meilleurs forgerons de l'époque SHINSHINTO . Son premier titre fut CHIKUZEN DAIJO et plus tard MINO no SUKE . Employé par Lord AKIMOTO , il mourut en 1857 à 79 ans .

Comme son maitre et mentor , MASAHIDE , il était favorable au retour aux anciennes traditions et mit rapidement en pratique la théorie de son formateur , " FUKKOTO " .
Il fut habile dans toutes les anciennes traditions mais surtout en BIZEN et SOSHU . Il a étudié de très près les traditions KOTO , ses clairs UTSURI sur certaines de ses lames traduisent une nette imitation de NAGAMITSU , KAGAMITSU et plus généralement du courant OEI - BIZEN .
Il est de loin le meilleur forgeron SHINSHINTO à avoir travaillé en BIZEN DEN .

YOSHIMITSU

Ce nom de YOSHIMITSU fut porté par pas moins de 53 forgerons , 38 en période KOTO et 15 en période SHINTO . Cependant , un forgeron fut principalement reconnu sous ce nom : AWATAGUCHI YOSHIMITSU de YAMASHIRO .
Il était l'un des principaux artisans de l'école , fameuse s'il en est , d'Awataguchi . Ce forgeron , actif vers 1263 , travaillait dans l'école qui avait été fondée par KUNIIE . Il fut élève de KUNIYOSHI , arrière-petit-fils du créateur de l'école , et excellent forgeron lui-même .
Son nom d'étudiant était TOSHIRO , il devint si expert que son nom éclipsa ceux de ses condisciples de l'école . De fait , il fut sélectionné début EDO , vers 1650 , comme un des trois meilleurs forgerons du pays .

34 de ses lames figurent dans le MEIBUTSU , malheureusement , 18 de ses lames furent victimes d'un terrible incendie .
Certaines furent sauvées en étant retrempées . A ce jour , 4 sont toujours considérés comme Trésors Nationaux , et 9 sont classées comme Propriétés Culturelles .

LES HOMMES DU NBTHK : KANZAN SATO et HONMA KUNZAN

Je cite simplement ces hommes ici pour rappeler leur importance dans la vie du sabre moderne . Ne possédant pas de biographie détaillée de leur parcours , je les cite très souvent au chapitre VII , dans la dernière partie traitant des GENDAITO, eu égard à leurs grandes activités au sein de l'organisme précité et également dans d'autres domaines .
Rendez-vous à ce paragraphe et vous vous rendrez à l'évidence que ce sont deux instigateurs importants du sabre moderne japonais et de la forge contemporaine .

KURIHARA HIKOSABURO

Pour les mêmes raisons que les deux hommes précédents , son itinéraire , est intimement lié au sabre depuis le début du siècle jusqu'à sa mort dans les années 50 . Celui-ci est longuement présenté car il fut constamment en parallèle de la vie des forgerons et du sabre d'art traditionnel durant notamment les années d'avant guerre ( années 30 ) jusqu' aux années 50 , date de sa mort alors qu'il lançait encore un nouveau projet . Au chapitre VII , au paragraphe des GENDAITO , vous pourrez lire son parcours remarquable ;

Il fut peut-etre le véritable sauveur de la forge japonaise actuelle .

COLONEL CADWELL

Le Colonel CADWELL ( 1892-1972 ) est un officier militaire dont la carrière débuta au cours de la première guerre mondiale . Il participera également à la deuxième guerre mondiale et à celle de Corée . Il débuta dans la cavalerie et servit sur le front français en 1917 . Il fut aussi juge au concours hippique des J.O. de Los Angeles en 1932 . Après Pearl Harbor ,
en 1942 , il fut chargé de déplacer les citoyens américains de souche japonaise depuis Los Angeles jusqu'au camp de Manzanar . C'était la première vague d'évacuation de l'histoire et les gens concernés s'y rendaient volontairement , avant que l'ordre d'évacuation de force ne fut donné pour y conduire tous les ressortissants d'origine japonaise de la cote Ouest . Fin 1942 , le Colonel fut transféré dans le tout nouveau corps de Police Militaire . Il oeuvra dans tout le Pacifique jusqu'à la fin de la guerre en 1945 , date à laquelle il fut envoyé au JAPON . Il y fut chargé du désarmement des forces militaires japonaises de 1945 à 1946 et supervisa l'installation des troupes de Prévots-Marshalls et des unités de MP à TOKYO et YOKOHAMA . Il fut également chargé entre autre de la création du centre de détention de SUGAMO où les prisonniers de guerre nippons furent retenus .

Dès le début de l'occupation du JAPON par les américains , ceux-ci entreprirent de confisquer toutes les armes en y incluant les sabres japonais . Dans un élan continu , les occupants stockèrent une quantité énorme de sabres à TOKYO dans l'arsenal de AKABANE . En parallèle de cette confiscation , les armes étaient délivrées comme souvenirs ou trophées à tous les soldats qui en faisante la demande avant de partir et donc de nombreuses pièces quittèrent le pays , d' autres également furent détruites en assez grande quantité .

Après de longues discussions avec des officiels sur la valeur culturelle plutot que martiale des lames japonaises , le colonel admit cet aspect et décida que ces lames étaient bien des témoignages de la culture du pays et que leur confiscation et destruction seraient stoppées . Cet acte préserva d'innombrables lames historiques d'une mort ou d'un vol certains .

Pour cette action , le Colonel CADWELL fut honoré par le NBTHK et une statue à son effigie orne même le building de l'organisation à YOYOGI , TOKYO .

JOHN YUMOTO

John YUMOTO est né en 1916 à FRESNO , CALIFORNIE . Quand il eut 3 ans , sa famille retourna à OKAYAMA au JAPON où il alla à l'école . Il retourna aux Etats-Unis en 1935 et alla à l'école supérieure de Burlingame , dans le quartier de la baie de San Francisco . Après avoir été diplomé , il travailla comme photographe puis à partie de 1942 , il enseigna le japonais aux officiers navals à l'Université du Colorado à Boulder . Parmi ses étudiants , se trouvait Donald Keene , un chercheur renommé de la littérature japonaise . YUMOTO continua à enseigner le japonais à plusieurs instances durant toute la guerre . Il enseigna aussi dans une école militaire sur l'intelligence du langage à MONTERREY jusqu'à 1952 puis il travailla pour le département de la Défense jusqu'à sa retraite en 1976 .

Avant et après sa retraite , il fut actif dans l'enseignement et l'étude du sabre japonais . Ses premières activités avec le sabre remontent à sa vie au JAPON lorsqu'il avait 9 ans , lorsqu'il fut apprenti chez un polisseur le matin , avant , et le soir , après , l'école .

En 1958 , il écrivit et publia ce qui devait être la première introduction et référence au sabre japonais en anglais :
" THE SAMURAI SWORD , A HANDBOOK " ( voir chapitre 13 ) .

Il fut l'un des fondateurs du " Club du Sabre Japonais de Caroline du Nord " . Il aida également la Société Américaine du Sabre Japonais , quand elle se créa et s'organisa .YUMOTO effectua aussi une série de tournée dans tous les Etats-Unis pour éduquer les gens sur le sabre ainsi que les arts et culture japonais en général .

Il était l'élément de base du " Club du Sabre Japonais de Caroline du Nord " , mais également il était la source principale de la Société Américaine du Sabre Japonais . Il participa aussi à de nombreuses autres manifestations sur le sabre . Il est mort en 1988 .

B.W. ROBINSON

Ecrivain (1912-2006), né à LONDRES, fils unique , il aimait à visiter des musées et à toujours était attiré par les arts de l'orient et du moyen-orient . A L'origine , il fut réputé pour son intérêt pour les miniatures Persannes pour lesquelles il est à l'origine d'une classification chronologique . Il était également une autorité reconnue dans le monde du sabre japonais . Robbie pour ses amis , BW ( pour Basil William ) ROBINSON pour ses lecteurs fut le conservateur du Département de ferronnerie d'art au Victoria & Albert Museum de 1966 jusqu'à sa retraite en 1972 . Il demeura 4 années supplémentaires comme conservateur émérite .
Il fut également un grand spécialiste du forgeron du XIXème siècle , UTAGAWA KUNIYOSHI .
Il écrivit son premier essai sur les lames japonaises en 1955 ( à priori avant J.YUMOTO pourtant réputé le pionnier du genre) , puis " The Art of Japanese Sword "en 1961 et également " KUNIYOSHI " la même année .
En 1967 , il fut désigné secrétaire honoraire de la British TOKEN Society . Il fut aussi président de la Société Royale d'Asie de 1970 à 1973 puis émérite jusqu'en 1976 .
Il est l'un des principaux pionniers occidentaux à avoir écrit sur le sabre japonais .

YASU KIZU

Yasu KIZU ( 1900-1983 ) est né à OSAKA au JAPON . Iltravailla comme pêcheur puis émigra vers les EU en 1917 , où il s'installa dans les environs de Los Angeles . Quand il s'intéressa au sabre japonais , dès son arrivée au USA , il apprit à lire le japonais puis il fut capable de comprendre les vieux textes japonais inscrits sur les lames datant de la période EDO , quelque chose que la plupart des japonais d'aujourd'hui trouveraient difficile voire impossible à faire . Sa famille disait de lui qu'une journée à la YASU , c'était : 8 heures de sommeil , 8 heures de travail et 8 heures d'études du sabre japonais .

C'était un grand connaisseur du sabre japonais et il était capable d'expliquer, d'identifier les caractéristiques des lames qu'il voyait . Il était une source d'information importante pour les collectionneurs de sabres de Californie du Sud . Il aimait parler à tous ceux qui étaient intéressés par le sabre japonais , de même qu'il examinait volontiers chaque épée qui était soumise à son opinion . Il transcrivit et classa alphabétiquement , et par kanji , les noms des 33000 forgerons à partir de nombreux textes et sources japonaises , en une seule et même base de données . Il aimait l'idée que la majorité des collectionneurs sérieux de sabre japonais possèdent une copie de cette base . Celle-ci fut éditée sous le nom " JAPANESE SWORDSMITHS " par WILLIS HAWLEY .

W.M.HAWLEY

Willis M. Hawley (1896-1987) dépensa la plus grande partie de sa vie à collectionner , recenser et préserver livres et objets distribués en Orient .En plus , il écrivit et compila un grand nombre d'ouvrages ( livres, papiers ,etc ...) sur des sujets qu'aucun autre auteur anglosaxon n'avait abordé .
La " Librairie HAWLEY " et la "Collection HAWLEY" continueront à offrir au public , même après sa disparition, une source de publications sur les sujets les plus divers en relation avec l'histoire de l'art afin de la préservée de l'oubli

Il consentit de nombreux efforts pour préserver la valeur artistique et culturel des éléments d'histoire qu'il publia .
Son activité concentrée sur l'art oriental l'a bien évidemment amené à s'intéresser de très prêt au sabre japonais .
Il écrivit un certain nombre de recueils assez courts , assez simples et légers mais constituants un ensemble très intéressant en complément des livres généralistes existants . Il co-écrivit et publia des ouvrages de et avec Yasu KIZU.
Certains de ces livres sont plus consistants tels son "chef d'oeuvre" : " HAWLEY JAPANESE SWORDSMITHS "
, recueil en deux volumes qui comptabilise les signatures de pas moins de 30000 forgerons .

SUMITANI MASAMINE

Forgeron (1921-1998) , il devient MUKANSA en 1966 et " Trésor National Vivant " en 1981 . Il était le fils ainé d'une famille qui fabriquait et vendait de la sauce de soja . Il démontra de l'intérêt pour l'artisanat dès son plus jeune âge , à l'école élémentaire , et ne démontrait au contraire que peu d'enthousiasme pour l'activité familiale , qu'il ne souhaita d'ailleurs pas exercer en grandissant . Il quitta sa famille et alla à OSAKA puis KYOTO où il entre au collège Ritsumeikan .
( voir annexe 13 ) . Il fut si enthousiasmé par le sabre japonais , qu'en quelques jours , il forma un groupe d'étude sur le sujet avec des camarades . Durant sa scolarité , il eut la chance de rencontrer un forgeron confirmé , SAKURAI MASAYUKI . Celui-ci instruisit SUMITANI et ses amis sur l'histoire du sabre et de la forge . De fil en aiguille , il finit par être le disciple de ce forgeron , qui lui-même , avait été l'élève de son père MASATSUGU , adepte du courant créé par KOYAMA MUNETSUGU et TAIRYUSAI MUNEHIRO . Il a souvent été dit , du fait des très grandes connaissances em histoire du sabre de MASAYUKI , que celui-ci était davantage un théoricien qu'un maitre-artisan forgeron . Quoiqu'il en soit , ses grandes connaissances ont été primordiales dans l'acquisition de l'histoire du sabre et de la forge que possédait SUMITANI .

SUMITANI témoigna également un grad intérêt pour le coté scientifique lié à l'acier et aux métaux en général , grace au réputé Dr TAWARA ( voir chap VII , paragraphe sur le DENSHU JO ) .

Ses spécialités furent les " JUKA CHOJI " et " UTSURI " typiques des lames BIZEN de la mi-KAMAKURA sur lesquelles il se pencha durant 5 années . Son typique choji nommé " SUMITANI choji " fut exposé la première fois en en 1966 durant la seconde édition du " SHINSAKU MEITO TEN " et ne fut sans doute pas étranger à sa nomination comme MUKANSA cette même année 1966 . Son intérêt pour la pierre lui fit fabriquer son propre minerai jusqu'en 1977 , date de réouverture du TATARA par le NBTHK ( voir chap VII , paragraphe sur le TATARA ) . Ses réalisation avec un minerai furent souvent des dilemmes cruels pour lui qui était un puriste , au point de se poser beaucoup de question sur la qualité de ses lames réalisées avec son propre minerai . Il était cependant arrivé à une forme de " maturité " dans la qualité de l'acier produite qui lui conférait une certaine satisfaction vers les années 1972-73 .

Son principal souhait était de forger des lames belles et fonctionnelles à la mode des forgerons de la période KAMAKURA , tout en laissant aux artisans de nos jours , une forme d'autonomie créative .

Il fut très favorable à une organisation rassemblant , forgerons , métallurgistes , scientifiques, connaisseurs et collectionneurs , considérant qu'avec l'apport de tous le GENDAITO s'entrouverait enrichi .

AMATA AKITSUGU

Forgeron né en 1927 à NIIGATA, il devient MUKANSA en 1972 et " Trésor National Vivant " en 1997 , il est d'aileurs le seul à ma connaisssance en 2010 à porter ce titre parmi les artisans forgerons .

Son père forgeron de son état mourut quand il était très jeune . C'est KURIHARA HIKOSABURO qui le prit sous son aile et le fit travailler dans son NIHONTO TANREN DENSHU JO ( cf chapitre VII , paragraphe consacré au DENSHU JO ) . Il souhaita l'entrainer à devenir un forgeron du fait que personne dans sa famille ne pouvait le faire . Il démarra donc son travail au sein du groupe de KURIHARA à 13 ans . Il travailla d'abord dans le magasin de KURIHARA ; en réalité , il était plutot son masseur attitré . Et puis , il commença à s'entrainer à la forge , il y resta 6 ans . Quand il quitta l'organisation , il rentra chez lui et s'y installa ; il y demeure toujours depuis ce temps . Il aime ce coin et le considère en outre comme excellent pour l'eau et l'argile qui s'y trouvent .
Chaque année , le 20 Janvier , considéré comme le jour le plus froid de l'année , il charrie de l'eau depuis la montagne jusqu'à sa maison . Il stocke ainsi assez d'eau pour couvrir ses besoins pour YAKIIRE durant toute l'année . Il lui semble que l'eau naturelle de printemps soit meilleure pour ce travail que l'eau de la ville . Scientifiquement , il n'est pas certain que cela soit vrai , mais bon , il utilise cette eau depuis le début de sa carrière et elle lui a parfaitement convenu tout au long de ses années . Son argile , pour YAKIIRE , est également un produit local . Celui-ci contient une assez large quantité d'oxyde de fer dont on a besoin lors de la trempe, de ce fait , cet argile s'avère idéal pour cette opération .

La première lame que AMATA présenta à un concours national fut en SUGUHA. Il étudia plus tard , des lames de styles SOSHU et BIZEN et en présenta lors de concours . Cependant , plus il étudiait les lames , plus il lui semblait que la réponse aux questions se trouvait dans l'acier lui-même , le JIGANE , centre de toutes les créations artistiques de quelque tradition que ce soit , est le pivot de toutes les variations et de toutes les propriétés des lames de toutes les écoles confondues .

Depuis 1953 et l'autorisation recouvrée de forger des sabres japonais , jusqu'à la première expositon de 1955 , les autres forgerons s'efforcèrent de travailler leur propre style , AMATA fit de même . Il considère que les sabres n'étant plus aujourd'hui des armes , ils sont avant tout à considérer comme des oeuvres d'art . Il considère également que le JIGANE est si important qu' il dicte à la lame son design intégral .

Dans le travail d'étudiant , l'intérêt doit d'abord se porte sur la lame que l'on aimerait réaliser . Les points importants d'un sabre sont : SUGATA ( la forme ) , HAMON ( le dessin de la ligne trempe ) et le JIGANE . De ces trois points , le plus difficile à comprendre et analyser est le JIGANE . Il réalise son propre TAMAHAGANE , et bien plus qu'il n'en utilise lui-même . Il admet que ses méthodes de fabrication de l'acier sont primitives comparées à celles du TATARA de SHIMANE , et que son acier contient beaucoup plus d'impuretés que celui du NBTHK .
Pourtant, ça lui plait de fabriquer son propre TAMAHAGANE et de voir comment il se comporte voire évolue pour un jour, pourquoi pas , fabriquer quelque chose de nouveau .
Il pense qu'apprendre encore et toujours est ce qui constitue le meilleur pour la forge du sabre japonais .

Quand on demande à AMATA quel type de sabre il préfère , il dit qu'à ses yeux , il est difficile de ressortir telle ou telle école , de dire laquelle est la meilleure . Cependant , il pense quand même que celles des époques KOTO , les 5 traditions du GOKADEN et particulièrement durant KAMAKURA ont quelque chose de plus . Il aime spécialement l'école AWATAGUCHI à cause ou grâce , encore une fois , à son JIGANE .

Parmi ses forgerons préférés , il y a notamment le forgeron SHINSHINTO SUISHINSHI MASAHIDE . Lorsqu'on lui demande ce qu'il pourrait dire à des étudiants qui se destinent à son métier , il répond :
" ils doivent s'attendre à un métier et une vie très difficiles " , il essaie même régulièrement de les dissuader de tenter l'aventure . Il pense également que tant que des lames antiques subsisteront , l'intérêt pour le sabre d'art japonais demeurera intact .

KOKAN NAGAYAMA

Né en 1920 , KOKAN NAGAYAMA est un polisseur , d'abord MUKANSA , il est aujourd'hui " Trésor National Vivant " .
Il a , avec ses nombreux élèves , une approche extrêmement éclairée du sabre d'art japonais , qu'il a prodigué , non seulement au JAPON , mais également dans de nombreux pays occidentaux . Ceci fait de lui un epersonnalité reconnue , appréciée et écoutée . Le pays dans lequel son aide a été la plus importante est sans nul doute la Grande Bretagne . Il y a organisé des expositions , apprenant beaucoup aux personnes venues l'écouter ; il est également venu polir des sabres en Europe , démontrant ainsi sa très grande habileté dans son art pour laquelle il est très célèbre dans le cercle du sabre japonais et mondial . Auteur de l'excellent livre " THE CONNOISSEUR’S BOOK OF JAPANESE SWORDS " (voir lien vers chapitre 13 ) , il a enseigné à l'école de polissage du NBTHK où il fut également juge et appréciateur de sabres . Il fonda en 1967 à KANAGAWA , le " NAGAYAMA KENSHUJO " ou " institut de polissage de sabre japonais NAGAYAMA" , où bien sur , il enseigna aux polisseurs mais aussi aux forgerons pendant 20 ans .

 

 

 

 

 

Chapitre 4 : Les Personnalités